La Corée du nord confirme des tirs de missile, « simulation d'une frappe nucléaire tactique  »

Mardi, Pyongyang avait organisé des manœuvres militaires au niveau du commandement pour donner le change aux exercices conjoints de Washington et Séoul. (AFP).
Mardi, Pyongyang avait organisé des manœuvres militaires au niveau du commandement pour donner le change aux exercices conjoints de Washington et Séoul. (AFP).
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Publié le Jeudi 31 août 2023

La Corée du nord confirme des tirs de missile, « simulation d'une frappe nucléaire tactique  »

  • Ces tirs interviennent à quelques heures de la fin des manœuvres militaires conjointes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, Ulchi Freedom Shield, qui suscitent toujours l'ire de Pyongyang
  • Les missiles ont parcouru environ 360 kilomètres avant de finir dans les eaux, et les lancements sont actuellement analysés par les responsables des renseignements sud-coréens et américains

SEOUL: La Corée du Nord a confirmé jeudi avoir procédé à deux tirs de missile balistique de courte portée, expliquant avoir conduit une "simulation de frappe nucléaire tactique" en réponse aux manœuvres américano-sud-coréennes, a rapporté l'agence de presse d'Etat nord-coréenne KCNA.

Ces tirs interviennent à quelques heures de la fin des manœuvres militaires conjointes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, Ulchi Freedom Shield, qui suscitent toujours l'ire de Pyongyang.

Ces missiles ont été tirés mercredi, en "simulation d'une frappe nucléaire tactique visant à détruire totalement les principaux centres de commandement et les bases aériennes" de l'autre côté de la frontière, en Corée du Sud, selon KCNA.

"Le premier a été lancé vers 23h38 (14h38 GMT), à une altitude maximale d'environ 50 km et à une distance de vol d'environ 350 km. Le second vers 23h46, à une altitude maximale d'environ 50 km et à une distance de vol d'environ 400 km", selon l'armée japonaise.

"L'exercice vise à envoyer un message clair aux ennemis", a déclaré l'armée du Nord, selon KCNA.

L'état-major interarmées de la Corée du Sud (JCS) a déclaré dans un communiqué avoir détecté deux missiles balistiques à courte portée tirés du Nord vers la mer de l'Est, également appelée mer du Japon, juste avant minuit.

Les missiles ont parcouru environ 360 kilomètres avant de finir dans les eaux, et les lancements sont actuellement analysés par les responsables des renseignements sud-coréens et américains, a précisé le JCS.

Selon Tokyo, les deux missiles seraient tombés près de la côte est de la péninsule coréenne et en dehors de la zone économique exclusive du Japon.

Mardi, Pyongyang avait organisé des manœuvres militaires au niveau du commandement pour donner le change aux exercices conjoints de Washington et Séoul.

A cette occasion, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a visité un poste de commandement d'entraînement, selon KCNA.

"L'exercice a pour but de permettre à tous les commandants et aux sections d'état-major de l'ensemble de l'armée de se préparer pleinement à la guerre", a rapporté la même source.

Toujours selon KCNA, l'exercice simulait une contre-attaque à une tentative d'invasion soudaine pour occuper "l'ensemble du territoire de la moitié sud".

« Frappes simultanées intenses »

Kim Jong Un a détaillé ses futurs plans de guerre, notamment "des frappes simultanées très intenses" sur des postes militaires clés afin de provoquer "un chaos socio-politique et économique".

Sur des photos publiées par le journal officiel Rodong Sinmun, le dirigeant nord-coréen entouré d'officiers, apparaît devant une carte de la péninsule coréenne floutée, désignant ce qui semble être la Corée du Sud.

Selon Leif-Eric Easley, professeur à l'Université Ewha de Séoul, les lancements de missiles nord-coréens lors d'exercices américano-sud-coréens ne sont pas inhabituels, mais ont été effectués à des "heures indues".

Pyongyang veut peut-être ainsi démontrer sa capacité à attaquer à tout moment et en de multiples directions, ou simplement compliquer le suivi et l'analyse de ces tirs par les alliés, a ajouté l'expert.

Lors des manœuvres aériennes alliées, au moins un bombardier stratégique américain B-1B a survolé mercredi la péninsule coréenne, selon Yonhap, un détail qui a particulièrement irrité Pyongyang.

Le Nord a qualifié ce survol de "grave menace" qui est "conforme au scénario d'une attaque nucléaire préventive contre la RPDC (République populaire démocratique de Corée)".

Mardi, les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont également organisé un exercice naval trilatéral de défense antimissile.

Les trois pays ont renforcé leur coopération en matière de défense au cours des derniers mois, en réponse aux provocations croissantes de Pyongyang.

La Corée du Nord a procédé à un nombre record d'essais d'armes cette année et effectué la semaine dernière sa deuxième tentative de mise en orbite d'un satellite espion, qui s'est soldée par un échec.

Le numéro un nord-coréen a qualifié l'an passé d'"irréversible" le statut de puissance nucléaire de son pays et appelé à un développement accru d'armements, notamment d'armes nucléaires tactiques.


Trump reçoit Netanyahu lundi en vue d'un cessez-le-feu à Gaza

Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
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  • Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.
  • Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

WASHINGTON : L'un veut « déraciner » le Hamas, l'autre un cessez-le-feu dans la bande de Gaza : Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. Cette rencontre sera déterminante pour l'avenir du territoire palestinien, et il sera également question de l'Iran.

Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.

Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

La fin de cette guerre de 12 jours a ravivé les espoirs d'un arrêt des combats dans la bande de Gaza, où les conditions humanitaires sont catastrophiques pour une population de plus de deux millions d'habitants.

Donald Trump, qui a déclaré cette semaine qu'il se montrerait « très ferme » avec M. Netanyahu, appelle à un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, las d'une guerre sans fin.

« Je veux surtout que les habitants de Gaza soient en sécurité. Ils ont vécu l'enfer », a-t-il affirmé jeudi, alors qu'on lui demandait s'il voulait toujours que les États-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien, comme il l'avait annoncé en février. 

« Grand marchandage » 

Une nouvelle proposition de trêve, négociée après la venue à Washington du ministre israélien Ron Dermer, a été soumise au mouvement islamiste palestinien par les médiateurs qatari et égyptien.

Donald Trump a sommé le Hamas d'accepter cette « ultime » proposition de cessez-le-feu, après 21 mois d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza déclenchée en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Vendredi soir, celui-ci a déclaré être prêt à « engager immédiatement » des négociations, soutenu par son allié, le Jihad islamique.

Selon une source palestinienne, la trêve serait assortie de la libération de la moitié des otages encore en vie détenus par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.

« Je crois qu'on va assister à une réunion stratégique façon « grand marchandage » comme les aime Trump », a déclaré à l'AFP Michael Horowitz, analyste géopolitique indépendant.

Selon lui, « même M. Netanyahu a conscience qu'on arrive au bout de ce qui peut être fait à Gaza, et qu'il est temps de planifier une sortie ». Netanyahu la veut sûrement graduelle. »

Le dirigeant israélien est sous pression au sein de son gouvernement de coalition et cherchera à temporiser, tout en plaidant pour qu'une « sortie graduelle de la guerre se fasse en parallèle avec un effort de normalisation avec des partenaires régionaux comme l'Arabie saoudite », explique l'expert. 

 « Rien à offrir » à l'Iran

En 2020, les accords d'Abraham, parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat, ont mené à la normalisation des relations entre plusieurs pays arabes, dont le Maroc et les Émirats arabes unis.

Cependant, de nombreux pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite, ont jusqu'à présent refusé de se joindre à ce processus, tant que la guerre à Gaza se poursuit et qu'il n'y a pas de trajectoire définie vers la création d'un État palestinien, ce que le gouvernement israélien rejette catégoriquement.

Concernant le dossier du nucléaire iranien, Donald Trump a affirmé lundi dernier qu'il n'avait « rien à offrir » à l'Iran, avec qui il « ne parle pas ».

Fort des frappes de la nuit du 21 au 22 juin, qui, selon lui, ont « anéanti » le programme nucléaire iranien, le président américain a prévenu qu'il n'hésiterait pas à bombarder à nouveau le pays s'il cherchait à se doter de l'arme atomique.

Les relations entre MM. Netanyahu et Trump n'ont pas toujours été de tout repos.

Lors de leur précédent entretien, en avril, Donald Trump avait stupéfait M. Netanyahu en annonçant des négociations directes avec l'Iran.

Mais « Bibi », le surnom donné à M. Netanyahu, a été le premier dirigeant étranger invité du second mandat de Donald Trump.

Et leur alliance contre l'Iran semble avoir scellé leur réconciliation.

Le président américain a dit voir en lui « un grand héros », allant même jusqu'à appeler à l'abandon des poursuites judiciaires pour corruption le visant dans son pays. 


Trump estime qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"
  • A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour"

Morristown, États-Unis: Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine", avant une visite à la Maison Blanche prévue lundi du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour".

En réponse aux informations selon lesquelles le Hamas avait répondu positivement aux propositions de négociations pour un cessez-le-feu, il a déclaré : "C'est bien. Ils ne m'en ont pas informé. Nous devons en finir avec cela. Nous devons faire quelque chose pour Gaza".


Turquie: l'un des feux près d'Izmir maîtrisé, mais la forêt brûle encore

Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
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  • "Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca",
  • En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli

ISTANBUL: L'un des incendies qui ravagent la région touristique d'Izmir, près de la station balnéaire de Cesme sur la côte égéenne de la Turquie (ouest), a été maîtrisé, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture et des Forêts.

En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli.

"Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca", aux abords d'Izmir, la troisième ville du pays, a déclaré le ministre sur X.

Ces incendies poussés par des vents à plus de 85 km/heure ont fait deux morts, un employé des forêts qui participait à la lutte contre le feu et un octogénaire coincé chez lui.

Au moins cinq districts ont dû être évacués jeudi dans la région d'Ödemis.

Six avions et une vingtaine d'hélicoptères restent mobilisés sur ce site, selon l'agence étatique Anadolu.

"Le vent souffle de manière irrégulière et change constamment de direction rendant l'intervention depuis les airs et au sol très difficile car le feu se propage rapidement et change lui aussi rapidement de direction" a déploré jeudi le gouverneur provincial d'Izmir, Süleyman Elban.

En outre les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine.

La Turquie a enregistré "624 incendies juste au cours de la semaine écoulée dont 621 ont été éteints" a précisé le ministre.

Depuis le début de l'année, le pays confronté à une sécheresse récurrente a constaté le départ de plus de trois mille feux dont 1.300 dans les zones forestières.