Etats-Unis et Corée du Nord s'accusent mutuellement à l'ONU

Les Etats-Unis ont accusé vendredi Pékin et Moscou de "bloquer" une réponse unie du Conseil de sécurité de l'ONU face aux lancements de missiles ou satellites par la Corée du Nord (Photo d'illustration, AFP).
Les Etats-Unis ont accusé vendredi Pékin et Moscou de "bloquer" une réponse unie du Conseil de sécurité de l'ONU face aux lancements de missiles ou satellites par la Corée du Nord (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Samedi 26 août 2023

Etats-Unis et Corée du Nord s'accusent mutuellement à l'ONU

  • 13 des 15 membres ont condamné la deuxième tentative en trois mois par Pyongyang de mettre en orbite un satellite espion
  • Les dernières manifestations d'unité du Conseil de sécurité sur le dossier nord-coréen remontent à 2017

NATIONS UNIES: Les Etats-Unis ont accusé vendredi Pékin et Moscou de "bloquer" une réponse unie du Conseil de sécurité de l'ONU face aux lancements de missiles ou satellites par la Corée du Nord, qui a elle opposé son "droit à l'autodéfense" face aux "actes militaires hostiles américains".

Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, 13 des 15 membres ont condamné, comme l'a fait le secrétaire général de l'ONU, la deuxième tentative en trois mois par Pyongyang de mettre en orbite un satellite espion en utilisant la technologie des missiles balistiques.

"Ca devrait être un sujet qui nous unit (...) Mais depuis début 2022, ce Conseil n'a pas été à la hauteur de ses engagements en raison de l'obstructionnisme de la Chine et de la Russie", a dénoncé l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.

"La menace nucléaire nord-coréenne grandit, et la Russie et la Chine ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités", a-t-elle insisté.

"A la place, elles célèbrent les violations des résolutions du Conseil de sécurité et continuent à bloquer l'action du Conseil", a-t-elle ajouté, faisant référence à la participation fin juillet de responsables russe et chinois à un défilé militaire en Corée du Nord présentant de nouveaux drones et missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) à capacité nucléaire.

Les dernières manifestations d'unité du Conseil de sécurité sur le dossier nord-coréen remontent à 2017.

En mai 2022, la Chine et la Russie avaient mis leur veto à une résolution imposant de nouvelles sanctions contre Pyongyang, et aucune résolution ou déclaration du Conseil n'a été adoptée depuis.

Les représentants chinois et russe ont à nouveau rejeté la responsabilité des actions nord-coréennes sur les Etats-Unis, pointant du doigt notamment les exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud.

Un argument repris par l'ambassadeur nord-coréen Kim Song.

"Comme nous l'avons clairement dit encore et encore, notre lancement d'un satellite de reconnaissance est l'exercice du droit légitime à l'auto-défense pour dissuader les actes militaires hostiles toujours croissants des Etats-Unis", a-t-il déclaré, insistant sur le fait que son pays n'a de toute façon "jamais reconnu" les résolutions du Conseil de sécurité sur le dossier nord-coréen.

La Corée du Nord "affirme, comme elle l'a toujours fait, que son programme d'armements nucléaires est un acte d'autodéfense, mais nous connaissons tous la vérité", a objecté l'ambassadrice américaine.

Elle "place sa paranoïa et ses intérêts égoïstes au dessus des besoins criants de la population nord-coréenne" et sa "machine de guerre est alimentée par la répression et la cruauté", a-t-elle insisté.

abd/seb


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.