Le rugby est «un sport accessible à tous», affirme le président de la Fédération saoudienne de rugby

Ali al-Dajani, président de la Fédération de rugby du Royaume, a évoqué la popularité croissante de ce sport dans le Royaume. (Photo, Arab News)
Ali al-Dajani, président de la Fédération de rugby du Royaume, a évoqué la popularité croissante de ce sport dans le Royaume. (Photo, Arab News)
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Publié le Vendredi 01 septembre 2023

Le rugby est «un sport accessible à tous», affirme le président de la Fédération saoudienne de rugby

  • La Fédération saoudienne de rugby cherche à cibler les femmes et à inspirer la prochaine génération de jeunes joueurs, à développer le rugby à sept et à maintenir la présence des hommes dans le rugby de haut niveau
  • «Aujourd’hui, le monde entier regarde l’Arabie saoudite et comme Fédération, nous voulons nous assurer que le monde voit le meilleur du pays», a expliqué Ali al-Dajani, président de la Fédération de rugby saoudienne

RIYAD: Lors d’une séance d’entraînement de l’équipe nationale saoudienne de rugby des moins de 16 ans, Ali al-Dajani, président de la Fédération de rugby du Royaume, a évoqué la popularité croissante de ce sport dans le Royaume.

«Pour être honnête, j’ai hâte de voir le rugby devenir l’un des sports les plus populaires du Royaume», a-t-il expliqué pendant The Mayman Show. Il a ajouté qu’en tant que sport d’équipe, le rugby connaissait une croissance rapide dans le monde entier, y compris parmi les femmes.

Les projets de la Fédération saoudienne de rugby, qui a été créée en 2019, s’alignent sur ces tendances. La Fédération cherche à cibler les femmes et à inspirer la prochaine génération de jeunes joueurs, à développer le rugby à sept (la variante olympique du sport) et à maintenir la présence des hommes dans le rugby de haut niveau.

Selon M. Al-Dajani, la Fédération vise également à assurer une cohérence pour les joueurs, à mettre en valeur sa nature structurée et organisée, et à élever le jeu à un niveau supérieur par rapport aux autres équipes mondiales.

«Je pense que de nombreux pays considèrent l’Arabie saoudite comme un leader dans de nombreux domaines au sein de la région et qu’ils la considèrent en quelque sorte comme une référence pour nous. Je crois qu’il s’agit d’une vue d’ensemble. Aujourd’hui, le monde entier regarde l’Arabie saoudite et, en tant que Fédération, nous voulons nous assurer que le monde voit le meilleur de l’Arabie saoudite», a-t-il poursuivi.

L’optimisme de M. Al-Dajani concernant le rugby, qu’il qualifie de «cheval noir du Royaume», s’explique par l’évolution du paysage sportif en Arabie saoudite. «Je pense que le sport va dans la bonne direction», a-t-il lancé, avant d’ajouter: «Les Saoudiens sont particulièrement doués pour le sport.»

M. Al-Dajani a annoncé que l’équipe nationale saoudienne de rugby s’apprêtait à entamer une saison passionnante. Au cours de sa courte histoire, elle n’a participé qu’à cinq tournois. Les Saoudiens se préparent pour les prochains championnats locaux à Al-Ahsa et Taïf, ainsi que pour les Jeux saoudiens.

L’équipe participera pour la deuxième fois au Dubai Sevens, prévu début décembre. En février 2024, la sélection saoudienne participera au tournoi Arab Sevens. 

Le président de la Fédération est un passionné de sport, ayant pratiqué différentes disciplines durant sa jeunesse. Cette expérience a eu un impact positif sur ses performances au rugby. «J’avais une excellente technique de plaquage, de l’explosivité, de l’endurance et de la vitesse. Cela m’a beaucoup aidé et parfois j’étais trop rapide. J’étais plus rapide que je ne le pensais», a-t-il raconté. M. Al-Dajani a précisé que son expérience l’avait aussi aidé à développer ses capacités en matière de stratégie, de travail d’équipe et de leadership.

Outre ses engagements dans le rugby, M. Al-Dajani a confié qu’il aimait étudier et découvrir de nouvelles choses. Titulaire d’un diplôme en kinésiologie, autrement dit l’étude du mouvement humain, ainsi que d’un diplôme récemment obtenu en analyse de données et en gestion du sport, il utilise ses connaissances pour développer la Fédération et éduquer les autres sur les bienfaits du sport pour la santé. 

«J’encourage tout le monde à s’essayer à la pratique du sport. Il y a, je crois, plus de 90 fédérations à l’heure actuelle et toutes font de leur mieux pour aller vers les jeunes et les recruter, alors facilitez les choses et allez vous-mêmes vers ces fédérations», a-t-il indiqué.

M. Al-Dajani a souligné l’importance de la discipline: «Si vous voulez être bon dans votre sport, il est difficile d’y arriver sans discipline, sans dévouement et sans endurance, même si vous êtes aussi talentueux que la personne la plus talentueuse du monde.»

Cette perspective façonne également le regard que porte le président de la Fédération sur son rôle. «Les décisions que je peux prendre aujourd’hui ont une grande influence sur les jeunes de demain», a-t-il affirmé. 

C’est peut-être pour cette raison que Spider-Man fait partie de ses films préférés, car il lui a appris qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.