Israël: Des Erythréens blessés par balle lors d'affrontements avec la police

Des militants anti-gouvernement érythréen, à gauche, se heurtent à des partisans du gouvernement érythréen, à Tel Aviv le 2 septembre 2023. (AP)
Des militants anti-gouvernement érythréen, à gauche, se heurtent à des partisans du gouvernement érythréen, à Tel Aviv le 2 septembre 2023. (AP)
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Publié le Dimanche 03 septembre 2023

Israël: Des Erythréens blessés par balle lors d'affrontements avec la police

  • Des centaines d'Erythréens hostiles au gouvernement de leur pays se sont rassemblés à l'extérieur d'une salle dans le sud de Tel-Aviv, qui devait accueillir un événement pro-régime organisé par l'ambassade d’Erythrée en Israël
  • La police israélienne a alors déclaré le rassemblement illégal et ordonné l'évacuation des lieux

TEL-AVIV: Une douzaine de demandeurs d'asile érythréens ont été blessés samedi par des tirs de la police israélienne, après avoir tenté d'empêcher un rassemblement organisé par le régime érythréen à Tel-Aviv, selon la police et une source médicale.

Des centaines d'Erythréens hostiles au gouvernement de leur pays se sont rassemblés à l'extérieur d'une salle dans le sud de Tel-Aviv, qui devait accueillir un événement pro-régime organisé par l'ambassade d’Erythrée en Israël.

La police israélienne a alors déclaré le rassemblement illégal et ordonné l'évacuation des lieux. Mais des manifestants ont "lancé des pierres et des planches de bois" sur les policiers, et certains d'entre eux ont vandalisé des magasins dans le quartier, a indiqué la police.

Les forces de sécurité israélienne ont indiqué avoir déployé dans un premier temps des renforts et fait usage de moyens de dispersion antiémeute.

Mais "les policiers, qui craignaient pour leur vie, ont tiré à balles réelles sur les émeutiers", a ajouté la police dans un communiqué, précisant que 27 de ses membres avaient été blessés dans les affrontements.

La police a précisé que 39 suspects avaient été arrêtés, pour avoir "agressé des policiers et leur avoir jeté des pierres". Certains portaient "des armes, des bombes de gaz d'auto-défense et des pistolets électriques paralysants".

Magen David Adom, l'équivalent de la Croix Rouge en Israël, a indiqué avoir pris en charge 114 personnes, dont huit étaient grièvement blessées.

L'hôpital Ichilov de Tel Aviv a indiqué avoir admis 38 personnes blessées dans les affrontements, dont une douzaine par balle.

La police a déclaré qu'elle renforçait ses effectifs dans la zone, alors que des affrontements entre Erythréens et policiers, ainsi qu'entre partisans et opposants au régime érythréen, se poursuivaient ailleurs dans le sud de Tel-Aviv.

Selon des statistiques de juin, 17 850 demandeurs d'asile érythréens se trouvent en Israël. La plupart sont arrivés illégalement par la péninsule égyptienne du Sinaï il y a plusieurs années, et se sont installés dans des quartiers pauvres de Tel Aviv.

Ils ont quitté leur pays dirigé d'une main de fer par le président Isaias Afwerki, depuis sa déclaration officielle d'indépendance obtenue en 1993 après trente années de guerre avec l'Ethiopie.

L'Erythrée est l'un des Etats les plus isolés au monde et figure dans les derniers rangs des classements mondiaux en matière de liberté de la presse, de droits de l'Homme et de développement économique.


Washington annonce une vente d'armes à Israël pour plus de 7 milliards de dollars

Le président américain Donald Trump (R) écoute le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprimer lors d'une conférence de presse dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, DC, le 4 février 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump (R) écoute le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprimer lors d'une conférence de presse dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, DC, le 4 février 2025. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé vendredi avoir approuvé la vente de bombes, munitions et missiles d'une valeur totale de 7,4 milliards de dollars à Israël, qui a utilisé des armes américaines dans la guerre dans la bande de Gaza
  • Ce contrat d'armement comprend la vente de bombes, de kits de guidage et de fusées pour un montant de 6,75 milliards de dollars, ainsi que de missiles Hellfire pour 660 millions de dollars

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé vendredi avoir approuvé la vente de bombes, munitions et missiles d'une valeur totale de 7,4 milliards de dollars à Israël, qui a utilisé des armes américaines dans la guerre dans la bande de Gaza.

Ce contrat d'armement comprend la vente de bombes, de kits de guidage et de fusées pour un montant de 6,75 milliards de dollars, ainsi que de missiles Hellfire pour 660 millions de dollars, selon l'Agence américaine de coopération en matière de défense et de sécurité (DSCA).

La vente proposée de bombes "améliore la capacité d'Israël à faire face aux menaces actuelles et futures, renforce sa défense nationale et sert de moyen de dissuasion face aux menaces régionales", indique l'agence dans un communiqué.

Elle a été approuvée par le département d'Etat et notifiée au Congrès américain, comme l'exige la loi américaine.

L'annonce intervient alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est trouvé toute la semaine à Washington où il s'est félicité de ses retrouvailles avec Donald Trump et de son soutien indéfectible à Israël.

Mardi, lors d'une conférence de presse conjointe, les deux dirigeants ont mis en avant la décision de Donald Trump de lever tout obstacle à la livraison à Israël de bombes de 2.000 livres (quelque 900 kg), suspendue par le président Joe Biden au prétexte que leur utilisation causerait une "grande tragédie humaine".

Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur dans la bande de Gaza le 19 janvier, la veille de l'investiture du président Trump, visant, à terme, à mettre fin à la guerre dans ce territoire palestinien, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Donald Trump veut "absorber notre pays et c'est une réalité", dit le Premier ministre canadien

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau prononce un discours d'ouverture à Evergreen Brick Works le 7 février 2025 à Toronto, Canada. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau prononce un discours d'ouverture à Evergreen Brick Works le 7 février 2025 à Toronto, Canada. (AFP)
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  • L'idée de Donald Trump de faire du Canada le 51e Etat américain est motivée par la richesse du sous-sol canadien et représente une menace à prendre au sérieux, a déclaré vendredi le Premier ministre Justin Trudeau
  • Le président des Etats-Unis veut "absorber notre pays et c'est une réalité", a affirmé Justin Trudeau selon plusieurs médias canadiens

TORONTO: L'idée de Donald Trump de faire du Canada le 51e Etat américain est motivée par la richesse du sous-sol canadien et représente une menace à prendre au sérieux, a déclaré vendredi le Premier ministre Justin Trudeau.

Le président des Etats-Unis veut "absorber notre pays et c'est une réalité", a affirmé Justin Trudeau selon plusieurs médias canadiens, alors qu'il s'adressait en privé à des chefs d'entreprises pendant un sommet économique à Toronto, organisé pour faire face à la menace américaine d'imposer des droits de douane de 25% sur des produits canadiens.

"Non seulement l'administration Trump sait combien de minéraux cruciaux nous possédons, mais c'est peut-être même la raison pour laquelle il continue de parler de nous absorber et de faire de nous le 51e État" américain, a-t-il déclaré.

"Ils sont très conscients de nos ressources (naturelles), de ce que nous avons et ils veulent vraiment pouvoir en bénéficier", a poursuivi M. Trudeau.

Ces derniers mois, le président américain a à de nombreuses reprises évoqué la possibilité pour les Etats-Unis et le Canada de fusionner et a menacé de faire usage de la "force économique" pour annexer son voisin du nord, un allié dont les Etats-Unis "subventionnent" la protection, selon lui.

Les élus canadiens ont d'abord perçu ces propos comme une blague, avant de durcir le ton. Justin Trudeau assurait début janvier que "jamais, au grand jamais, le Canada ne fera partie des Etats-Unis".

Interrogé sur les propos vendredi de Justin Trudeau, le ministre canadien de l'Industrie François-Philippe Champagne a répété à l'AFP que "personne ne pouvait remettre en cause la souveraineté du Canada".

"Nos amis américains comprennent qu'ils ont besoin du Canada pour leur sécurité économique, leur sécurité énergétique et leur sécurité nationale", a-t-il dit.

Des droits de douane américains devaient entrer en vigueur mardi mais Donald Trump a accordé au Canada un sursis de 30 jours.

Il les a justifiés comme un moyen de forcer le Canada à lutter contre le trafic de fentanyl, puissant opoïde qui cause une grave crise sanitaire aux Etats-Unis, et contre les arrivées de migrants illégaux aux Etats-Unis. Mais il s'est également plaint du déficit commercial américain avec le Canada.

Justin Trudeau a déclaré vendredi qu'Ottawa continuerait de travailler pour répondre aux préoccupations de M. Trump concernant le fentanyl et le passage de migrants clandestins à la frontière, même si le Canada ne contribuait pas de manière significative à ces problèmes.

Au-delà des menaces douanières, le Premier ministre canadien a ajouté que son pays devrait se préparer à "ce qui pourrait être une situation politique à long terme plus difficile avec les États-Unis".


Erdogan au téléphone avec Macron salue le plan de l'UE pour lever les sanctions contre Damas

Le président turc Recep Tayyip Erdogan tient une conférence de presse conjointe avec le président intérimaire syrien après leur rencontre au palais présidentiel d'Ankara, le 4 février 2025. (AFP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan tient une conférence de presse conjointe avec le président intérimaire syrien après leur rencontre au palais présidentiel d'Ankara, le 4 février 2025. (AFP)
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  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué la "feuille de route" des Européens pour lever les sanctions contre la Syrie lors d'un entretien téléphonique vendredi avec Emmanuel Macron
  • L'échange entre les deux dirigeants, le deuxième depuis le 18 décembre, intervient quarante-huit heures après un appel du chef de l'Etat français au président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh

ISTANBUL: Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué la "feuille de route" des Européens pour lever les sanctions contre la Syrie lors d'un entretien téléphonique vendredi avec Emmanuel Macron, a rapporté la présidence turque.

L'échange entre les deux dirigeants, le deuxième depuis le 18 décembre, intervient quarante-huit heures après un appel du chef de l'Etat français au président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh.

M. Erdogan a estimé "que la suspension des sanctions de l'Union européenne contre la Syrie était extrêmement appropriée et qu'il était important de les lever complètement (et) affirmé que la Turquie poursuivra son soutien à la Syrie" selon le communiqué de la présidence turque.

"L'intensification du dialogue entre les deux pays contribuera positivement aux relations" entre Ankara et Paris, a-t-il également assuré, ajoutant que les deux pays "ont un potentiel de coopération dans de nombreux domaines, notamment dans l'industrie de la défense", domaine dans lequel la Turquie a marqué de nombreux points ces dernières années.

Mercredi, M. Macron avait appelé le nouveau dirigeant syrien par intérim au lendemain de sa visite officielle à Ankara pour le féliciter de sa nomination et l'inviter en France.

Cet appel, le premier d'un dirigeant occidental selon l'Elysée, a eu lieu à une semaine de la conférence internationale ministérielle pour la Syrie, prévue le 13 février à Paris.

M. Macron a souligné les efforts de Paris pour lever les sanctions contre la Syrie.

L'Union européenne s'est accordée fin janvier sur une "feuille de route" pour assouplir les sanctions imposées à la Syrie sous le régime de Bachar al-Assad et dont les nouveaux dirigeants réclament la levée pour entamer le redressement du pays.