L'Unesco ajoute le tissage Sadu à la liste du patrimoine immatériel

Un mannequin expose une robe du designer koweïtien Abdallah al-Saleh appelée "Althafra", inspirée du sadu (tissage traditionnel koweïtien), dans une galerie à Koweït City le 15 janvier 2019. "Althafra" était un terme utilisé pour décrire la tisseuse bédouine la plus habile. La pièce a été créée en utilisant des pièces d'oreillers, construites, conçues et tissées à partir de poils de chameau en Algérie, et enfilées avec de la laine rouge et noire, représentant le Sadu koweïtien traditionnel. (Yasser Al-Zayyat / AFP)
Un mannequin expose une robe du designer koweïtien Abdallah al-Saleh appelée "Althafra", inspirée du sadu (tissage traditionnel koweïtien), dans une galerie à Koweït City le 15 janvier 2019. "Althafra" était un terme utilisé pour décrire la tisseuse bédouine la plus habile. La pièce a été créée en utilisant des pièces d'oreillers, construites, conçues et tissées à partir de poils de chameau en Algérie, et enfilées avec de la laine rouge et noire, représentant le Sadu koweïtien traditionnel. (Yasser Al-Zayyat / AFP)
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Publié le Jeudi 17 décembre 2020

L'Unesco ajoute le tissage Sadu à la liste du patrimoine immatériel

  • Le tissage Sadu est un ancien métier de tissage tribal, qui illustre de manière artistique le riche patrimoine culturel des nomades arabes
  • Cet exploit reflète l’importance accordée à la préservation et à la promotion de la culture par le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane

DJEDDAH: La forme traditionnelle saoudienne et koweïtienne de tissage, le Sadu, a été ajoutée à la liste du patrimoine intangible de l'Unesco mercredi.

La mise à jour de la liste a été annoncée lors de la réunion annuelle de l'Unesco, qui a eu lieu du 14 au 19 décembre 2020.

Cet exploit reflète l’importance accordée à la préservation et à la promotion de la culture par le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le tissage Sadu est le huitième art saoudien ajouté à la liste de l'Unesco. Il représente une autre facette des efforts déployés par le Royaume pour documenter et mettre en valeur son patrimoine national immatériel, dans le pays et à travers le monde.

Le tissage Sadu est un ancien métier de tissage tribal, qui illustre de manière artistique le riche patrimoine culturel des nomades arabes.

D’abord pratiqué pour répondre aux besoins fondamentaux des communautés, cet art est devenu l'une des caractéristiques les plus importantes du patrimoine humain au Royaume. Le tissage Sadu est connu pour la beauté de ses couleurs vives, ses dessins et ses motifs.

Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhan, a rappelé l’importance de l’ajout d’éléments du patrimoine culturel immatériel sur la liste de l'Unesco. Selon lui, ils représentent indéniablement toute l’ampleur de la civilisation au sein de la péninsule Arabique. «Le tissage Sadu est l'un des éléments authentiques du patrimoine de notre pays. Cette année, il a été introduit dans la conception du logo du sommet du G20, organisé par l’Arabie Saoudite», explique-t-il.

Le ministre a par ailleurs confirmé que les autorités culturelles en Arabie saoudite poursuivent leurs efforts pour faire ajouter de nouveaux articles sur la prestigieuse liste, afin de préserver et de partager la riche culture du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com