Roshn vise un «impact social plus important» en Arabie saoudite

Le stand communautaire de Roshn lors du Grand Prix d’Arabie saoudite, sur le circuit de la corniche de Djeddah, au début de l’année. (Instagram/roshnksa)
Le stand communautaire de Roshn lors du Grand Prix d’Arabie saoudite, sur le circuit de la corniche de Djeddah, au début de l’année. (Instagram/roshnksa)
En coopération avec des associations caritatives et dans le cadre du programme Yuhyeek, des bénévoles préparent des paniers alimentaires pour les communautés défavorisées. (Twitter @Roshnksa)
En coopération avec des associations caritatives et dans le cadre du programme Yuhyeek, des bénévoles préparent des paniers alimentaires pour les communautés défavorisées. (Twitter @Roshnksa)
Le volontariat communautaire est un élément majeur de la RSE de Roshn. (Twitter @Roshnksa)
Le volontariat communautaire est un élément majeur de la RSE de Roshn. (Twitter @Roshnksa)
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Publié le Lundi 04 septembre 2023

Roshn vise un «impact social plus important» en Arabie saoudite

  • Le programme Yuhyeek de cette entreprise soutenue par le PIF contribue à bâtir des communautés saoudiennes sur le long terme grâce à de multiples initiatives
  • Le programme de responsabilité sociale de Roshn soutient et s'associe à des initiatives qui font de la santé et du bien-être de la communauté une priorité absolue

RIYAD: Roshn, société de promotion immobilière saoudienne soutenue par le Fonds d'investissement public (PIF), s'est révélée être l'une des principales entreprises socialement responsables, ajoutant de la valeur aux propriétés tout en tenant compte de l'environnement et de la communauté du Royaume.

La responsabilité sociale est un élément important des entreprises, car elle favorise la croissance économique du pays, améliore le bien-être des employés et de leurs familles, et contribue au développement des communautés locales et de la société.

La responsabilité sociale d’entreprise (RSE) de Roshn comprend, sans toutefois s’y limiter, la promotion de l’autonomisation des femmes, la mise en œuvre de politiques visant à protéger et à améliorer l’environnement, l’élimination de la pauvreté à l’échelle nationale et mondiale et le volontariat communautaire.

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Le stand communautaire de Roshn lors du Grand Prix d’Arabie saoudite, sur le circuit de la corniche de Djeddah, au début de l’année. (Instagram/roshnksa)

Mohammed Ashour, directeur de la RSE auprès de Roshn, dirige l'engagement de l'entreprise envers les communautés et la société dans son ensemble. «Nous aimons relever les défis et placer haut la barre en matière de responsabilité sociale. Nous n’appliquons pas la responsabilité sociale des entreprises selon la méthode traditionnelle», affirme-t-il.

L’objectif de Roshn, qui est d’améliorer la qualité de vie de la communauté, suit cinq principes fondamentaux: le développement communautaire, l’environnement et la durabilité, l’art et la culture, la santé et le bien-être, l’éducation et l’innovation.

en bref

  • Roshn a créé un programme artistique visant à soutenir les artistes locaux
  • Son programme baptisé «Yuhyeek» contribue à bâtir pour les Saoudiens des modes de vie sains et sur le long terme

 

«Ces cinq principes reflètent les valeurs du groupe Roshn. Nous participons à travers eux à des initiatives et des programmes qui soutiennent et améliorent la qualité de vie et rendent service aux communautés», précise M. Ashour.

Son principal programme de responsabilité sociale, baptisé «Yuhyeek», contribue au développement social et économique du Royaume ainsi qu'à l'instauration de modes de vie durables et sains pour les Saoudiens.

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Le stand communautaire de Roshn lors du Grand Prix d’Arabie saoudite, sur le circuit de la corniche de Djeddah, au début de l’année. (Instagram/roshnksa)

Ce programme se concentre également sur l’établissement de partenariats de développement avec des organismes de premier plan du secteur à but non lucratif, en vue d'améliorer la qualité de vie ainsi que le soutien aux familles vulnérables du Royaume.

Le programme de responsabilité sociale de Roshn soutient et s'associe à des initiatives qui font de la santé et du bien-être de la communauté une priorité absolue.

 

Nous aimons relever les défis et placer haut la barre en matière de responsabilité sociale. Nous n’appliquons pas la responsabilité sociale des entreprises selon la méthode traditionnelle

Mohammed Ashour, responsable de la RSE auprès de Roshn

La Vision 2030 de l’Arabie saoudite, axée sur l'amélioration de la qualité de vie et la construction de communautés grâce à de multiples indicateurs et projections, a inspiré le développement du programme Yuhyeek, affirme Mohammed Ashour.

«Nous nous sommes engagés dans un partenariat dont nous sommes fiers avec la Fédération saoudienne des sports pour tous, et nous avons soutenu l’organisation des deux premiers marathons de Riyad, de même que l’organisation du premier semi-marathon de Djeddah», indique-t-il.

Et d’ajouter: «Nous avons également soutenu plusieurs marches et défilés, ainsi que différentes activités organisées sur le front de mer à Djeddah.»

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Mohammed Ashour, responsable de la RSE auprès de Roshn

Yuhyeek a soutenu plusieurs activités et initiatives en faveur des personnes handicapées et a participé à plusieurs programmes de sensibilisation, notamment en menant la campagne nationale de sensibilisation au cancer du sein à travers le Royaume, avec la Zahra Breast Cancer Association.

Le programme a également adopté des normes d'accessibilité dans différentes infrastructures au sein des communautés, et il a promu la durabilité grâce à ses initiatives de plantation d'arbres. Le programme comprend une initiative de durabilité environnementale qui applique des normes de durabilité et de recyclage dans les bureaux et sites de Roshn dans le Royaume, faisant de la sensibilisation à l'environnement ainsi que d'une communauté socialement consciente et responsable une priorité majeure.

L'investissement dans l'art et la culture est un autre principe important du programme. Grâce à un partenariat stratégique entre Roshn et le ministère de la Culture, Yuhyeek a soutenu plusieurs initiatives au sein de l’écosystème du ministère.

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Le volontariat communautaire est un élément majeur de la RSE de Roshn. (Twitter @Roshnksa)

Ce programme, en partenariat avec le ministère, a créé la Diriyah Biennale Fondation, et il a fait partie de la Biennale des arts islamiques organisée pour la première fois dans le Royaume.

«Cette biennale a duré quatre mois, au début de l’année, et elle a constitué une attraction considérable et une imposante plate-forme pour les visiteurs, ainsi que pour les habitants et les résidents souhaitant en savoir plus sur l'art islamique à travers l'Histoire», souligne M. Ashour.

Au nombre de ses efforts pour investir dans l'art et la culture, Roshn a créé un programme artistique dans le cadre duquel l’entreprise a soutenu des artistes locaux pour créer des œuvres d'art.

Mohammed Ashour précise: «Plusieurs de ces œuvres d'art créées localement se trouvent actuellement chez notre représentant commercial et dans nos bureaux à travers le Royaume.»

«Nous sommes fiers de ces pièces qui reflètent la culture et l'Histoire du pays, et qui mettent particulièrement en valeur le travail de nos talentueux artistes saoudiens.»

Au début de l’année, Roshn a signé un protocole d'accord avec la Ehsan National Platform for Charitable Work dans le but de promouvoir des projets communautaires et sociaux dans le Royaume.

«Depuis notre collaboration avec Ehsan, nous avons soutenu plus de dix-huit projets au cours des quatre derniers mois seulement. Ces projets englobent des initiatives liées à l'autisme, aux traitements de l'insuffisance rénale, aux personnes en situation de handicap, aux orphelins, aux cliniques mobiles ainsi qu’aux programmes de préservation des denrées alimentaires pour les banques alimentaires», déclare Mohammed Ashour.

L'un des projets les plus importants de Yuhyeek a été le projet de rénovation en partenariat avec l’association Tarmeem Charity, dans le cadre duquel soixante-quinze maisons ont été rénovées dans sept régions différentes du Royaume.

«Nous espérons que cette initiative se poursuivra et se reflétera dans d'autres initiatives de Yuhyeek et qu'elle aura un impact social plus important», conclut M. Ashour.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël frappe à nouveau le sud du Liban, un an après le cessez-le-feu

L'armée israélienne a déclaré avoir mené jeudi une série de frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, la dernière en date malgré le cessez-le-feu conclu il y a un an avec le groupe militant. (X/@fadwa_aliahmad)
L'armée israélienne a déclaré avoir mené jeudi une série de frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, la dernière en date malgré le cessez-le-feu conclu il y a un an avec le groupe militant. (X/@fadwa_aliahmad)
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  • L’armée israélienne a mené de nouvelles frappes dans le sud du Liban, ciblant des infrastructures et des sites d’armes du Hezbollah, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis un an
  • Le gouvernement libanais est accusé par Israël et les États-Unis de tarder à démanteler la présence militaire du Hezbollah dans la zone frontalière, tandis que Beyrouth dément toute faute et rejette les accusations israéliennes

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir mené de nouvelles frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, au moment où elle intensifie ses attaques sur le territoire libanais malgré un cessez-le-feu avec le mouvement pro-iranien qu'elle accuse de chercher à se réarmer.

"Il y a peu, l'armée israélienne a frappé et démantelé des infrastructures terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones dans le sud du Liban", écrit l'armée dans un communiqué.

"Dans le cadre de ces frappes, l'armée a visé plusieurs sites de lancement où des armes du Hezbollah étaient stockées", ajoute le communiqué, qui précise que les frappes ont également touché des "postes militaires utilisés par des membres du Hezbollah pour mener des attaques terroristes".

L'agence de presse d'Etat libanaise ANI a annoncé une série de "raids aériens israéliens sur Al-Mahmoudiya et Al-Jarmak dans la région de Jezzine."

En vertu de l'accord de cessez-le-feu, signé il y a un an jour pour jour, l'armée libanaise doit démanteler la présence militaire du Hezbollah sur une bande d'une trentaine de kilomètres entre la frontière avec Israël et le fleuve Litani, plus au nord.

L'armée a soumis un plan au gouvernement, dans lequel elle s'engage à accomplir cette tâche titanesque, avant de procéder par étapes sur le reste du territoire libanais. Mais les Etats-Unis et Israël accusent les autorités libanaises de tarder, face à la ferme opposition du Hezbollah.

Mercredi, le ministre israélien de la Défense Israël Katz avait averti qu'il n'y aura "pas de calme" au Liban sans sécurité pour son pays.

"Nous ne permettrons aucune menace contre les habitants du nord, et une pression maximale continuera à être exercée et même s'intensifiera", a déclaré M. Katz lors d'une intervention devant le parlement israélien, avançant pour preuve "l'élimination" dimanche à Beyrouth du chef militaire du Hezbollah.

La Présidence libanaise a publié mercredi une déclaration du président Joseph Aoun qui "a rejeté les allégations israéliennes qui portent atteinte au rôle de l'armée et remettent en question son travail sur le terrain, notant que ces allégations ne reposent sur aucune preuve tangible."


Un an après le cessez-le-feu au Liban, la paix reste fragile alors que les violations israéliennes se multiplient

Cette frappe est la cinquième opération israélienne visant la banlieue sud depuis le 27 novembre 2024, et la deuxième à avoir lieu sans avertissement préalable. (Photo d'archive: AFP)
Cette frappe est la cinquième opération israélienne visant la banlieue sud depuis le 27 novembre 2024, et la deuxième à avoir lieu sans avertissement préalable. (Photo d'archive: AFP)
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  • Le cessez-le-feu demeure extrêmement fragile : plus de 5 000 violations israéliennes, une frappe majeure à Beyrouth et un risque réel d’escalade malgré les appels internationaux à la retenue
  • Le Sud-Liban vit une crise humanitaire profonde, avec des villages détruits, jusqu’à 70 000 déplacés et une population abandonnée entre l’État libanais et le Hezbollah

BEYROUTH : Alors que le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah s'apprête à entrer dans sa deuxième année vendredi, les signaux d'alarme retentissent plus fort que jamais quant au risque d’une reprise du conflit au Liban.

L’assassinat dimanche dernier de Haytham Ali Tabatabai, chef militaire du Hezbollah et deuxième figure la plus puissante du mouvement après le secrétaire général Naim Qassem, lors d’une attaque audacieuse dans la banlieue sud de Beyrouth, a brisé les espoirs d’une stabilité durable.

La réponse du Hezbollah — qu’elle prenne la forme d’une action militaire ou d’un simple blâme diplomatique, comme certains cadres l’ont laissé entendre — pourrait déterminer si le cessez-le-feu survivra.

Cette frappe représente la cinquième opération israélienne visant la banlieue sud depuis le 27 novembre 2024, et la deuxième menée sans avertissement préalable.

Les registres officiels font état de 5 350 violations israéliennes du cessez-le-feu en douze mois. Ces violations ont coûté la vie à plus de 340 personnes — principalement des combattants et commandants du Hezbollah, mais aussi des civils, dont des enfants et des femmes — et ont blessé plus de 650 autres.

Dans une escalade notable, les forces israéliennes ont frappé pour la première fois Aïn Al-Héloué, un camp de réfugiés palestiniens.

Les violations répertoriées comprennent 2 198 incursions terrestres, 2 983 opérations aériennes et 169 violations maritimes.

Les forces de maintien de la paix de l’ONU dressent un tableau encore plus sombre, rapportant plus de 7 500 violations aériennes et environ 2 500 violations terrestres au nord de la Ligne bleue depuis l’accord de l’an dernier, ainsi que la découverte et la saisie de plus de 360 caches d’armes abandonnées, remises à l’armée libanaise.

La stratégie d’Israël s’apparente à une campagne d’usure progressive contre le Hezbollah, visant à réduire systématiquement ses capacités tandis que l’armée libanaise s’emploie à désarmer le groupe au sud du fleuve Litani.

L’armée affirme avoir rempli plus de 80 % de ce mandat, avec une échéance fixée à la fin de l’année avant que les opérations ne s’étendent vers le nord — une zone dans laquelle le Hezbollah refuse catégoriquement de rendre ses armes, estimant que la décision revient aux dirigeants politiques libanais.

Le conflit lui-même a porté de lourds coups au Hezbollah, décimant ses rangs et infligeant des pertes catastrophiques à ses stocks d’armement. Mais le plus inquiétant est peut-être l’empiètement physique d’Israël sur le territoire libanais.

Les observateurs de l’ONU ont documenté la construction par l’armée israélienne de murs en T en béton près de la Ligne bleue. Des relevés confirment que ces barrières s’enfoncent dans le territoire libanais au sud-ouest de Yaroun, isolant plus de 4 000 m² de terres libanaises. Des constructions similaires sont apparues au sud-est de la même ville ces dernières semaines.

Plus largement, les forces israéliennes contrôlent cinq positions réparties sur 135 km de territoire libanais — des Fermes de Chebaa à Ras Al-Naqoura — situées 500 à 1 000 mètres au-delà de la Ligne bleue.

L’ONU a exigé des enquêtes rapides et impartiales sur les opérations militaires israéliennes, en particulier la frappe contre le camp de réfugiés palestiniens, évoquant des violations potentielles du droit international humanitaire et appelant à la reddition de comptes.

Vingt ressortissants libanais croupissent dans les prisons israéliennes, principalement à Ofer, parmi lesquels dix membres du Hezbollah capturés lors de combats près d’Aïta Al-Chaab, un officier de marine enlevé lors d’un raid commando, et neuf civils. Leurs familles n’ont reçu aucune information officielle du Comité international de la Croix-Rouge sur leurs conditions ou leur état de santé.

Une source officielle libanaise a estimé que « la libération des détenus fait partie des termes de l’accord de cessez-le-feu, tout comme le retrait des territoires occupés, et le Liban ne détient aucun prisonnier israélien en échange. »

La politique de la terre brûlée menée par Israël dans les villages frontaliers s’est poursuivie, les attaques visant toute tentative de reconstruction. La Banque mondiale estime le coût des travaux à environ 11 milliards de dollars.

« Entre 10 et 15 villages ont été complètement rayés de la carte », affirme Tarek Mazraani, ingénieur à Houla et coordinateur du « Rassemblement des villages frontaliers du Sud ».

Mazraani estime que 65 000 à 70 000 personnes restent déplacées de leurs maisons et de leurs villages détruits.

« Ceux qui sont revenus sont ceux qui ne peuvent littéralement aller nulle part ailleurs, principalement des personnes âgées vivant au milieu des décombres, exposées quotidiennement à l’horreur des bombardements et aux couvre-feux, sans aucun hôpital pour les soigner », a-t-il déclaré à Arab News.

Toute personne souhaitant enterrer un proche doit obtenir l’autorisation de la FINUL, qui informe ensuite Israël pour permettre l’inhumation.

« Malgré cela, l’armée israélienne bombarde à chaque fois les abords du cortège funéraire », ajoute Mazraani.

Il précise que les déplacés ont loué des logements à Nabatiyé, Tyr, Saïda, Iqlim Al-Kharroub, dans la banlieue sud de Beyrouth et au Mont-Liban. La plupart sont agriculteurs, mais on compte aussi des enseignants, des ingénieurs, des travailleurs indépendants et des membres des forces de sécurité.

« Depuis la fin de la guerre, ces gens sont laissés sans aucun soutien officiel ou partisan. L’un des habitants les plus riches de la région, qui a tout perdu, travaille désormais comme livreur », dit-il.

Les personnes déplacées sont prises entre l'État parallèle du Hezbollah et l'État libanais : « Tout le monde exploite leur tragédie, même au sein de notre propre communauté du sud. Les loyers sont extrêmement élevés et nous ne nous sentons jamais chez nous. »

L’un d’eux, qui souhaite rester anonyme, explique : « Ceux qui ne sont affiliés à aucun parti sont loin de la politique. Notre seule préoccupation est d’assurer notre subsistance et une couverture financière en cas d’hospitalisation. Nous nous sentons orphelins et abandonnés, surtout quand une institution du Hezbollah nous dit qu’elle n’a plus d’argent. »

Il ajoute : « Les habitants des zones détruites paient le prix fort. Certains en veulent au Hezbollah pour la guerre et les milliers de morts qu’elle a entraînés, tandis que d’autres craignent que l’autre camp se réjouisse de notre malheur sans jamais nous rassurer. »

Les attentes libanaises face aux menaces israéliennes de relancer la guerre — sapant l’accord de cessez-le-feu négocié par la France et les États-Unis et dont les termes ressemblent fortement aux points principaux de la résolution 1701 — restent contradictoires.

Certains observateurs politiques jugent ces menaces « exagérées », tandis que d’autres estiment qu’« une frappe est inévitable mais n’aboutira pas à une guerre totale ; elle vise à pousser le Liban à négocier ».

Plus tôt ce mois-ci, le président libanais Joseph Aoun a déclaré : « Le Liban n’a pas d’autre choix que de négocier, et le langage de la négociation est plus important que celui de la guerre. »

Le Premier ministre Nawaf Salam l’a confirmé, exprimant son espoir d’un « soutien américain à une solution diplomatique ».

Pour l’heure, cependant, des négociations directes entre le Liban et Israël restent totalement exclues.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: le ministre de la Défense avertit qu'il n'y aura "pas de calme" au Liban sans sécurité pour son pays

Un an après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne maintient toujours cinq positions dans le sud du Liban, avec des fortifications et des voies d'accès élargies, selon des images satellites analysées par l'AFP. (AFP)
Un an après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne maintient toujours cinq positions dans le sud du Liban, avec des fortifications et des voies d'accès élargies, selon des images satellites analysées par l'AFP. (AFP)
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  • Israël avertit qu’aucun calme ne reviendra au Liban tant que sa propre sécurité ne sera pas garantie, intensifiant ses frappes malgré la trêve et affirmant vouloir désarmer le Hezbollah
  • L’Égypte tente de désamorcer les tensions, tandis que l’application du cessez-le-feu reste bloquée : l’armée libanaise dit vouloir démanteler les positions du Hezbollah, mais Israël et les États-Unis accusent Beyrouth de traîner

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien a averti mercredi qu'il n'y aura "pas de calme" au Liban sans sécurité pour son pays, alors qu'Israël a intensifié ses opérations militaires au Liban ces dernières semaines, en dépit d'un accord de cessez-le-feu.

"Nous ne permettrons aucune menace contre les habitants du nord, et une pression maximale continuera à être exercée et même s'intensifiera", a déclaré Israël Katz lors d'une intervention devant le parlement israélien, avançant pour preuve "l'élimination" dimanche à Beyrouth du chef militaire du Hezbollah.

"Il n'y aura pas de calme à Beyrouth ni d'ordre et de stabilité au Liban tant que la sécurité de l'Etat d'Israël ne sera pas garantie", a ajouté M. Katz en affirmant que son pays allait désarmer le Hezbollah.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères a déclaré mercredi que son pays oeuvrait à la désescalade des tensions entre Israël et le mouvement armé libanais soutenu par l'Iran.

"Nous craignons toute escalade et nous sommes inquiets pour la sécurité et la stabilité du Liban", a déclaré ce ministre, Badr Abdel Ati, après sa rencontre avec le président libanais Joseph Aoun à Beyrouth mercredi.

"Nous engageons des efforts considérables pour épargner au Liban tout risque, ou toute atteinte, concernant sa sécurité", a-t-il ajouté.

Israël a frappé le Liban à plusieurs reprises malgré la trêve, affirmant régulièrement cibler les membres et les infrastructures du Hezbollah pour empêcher le groupe de se réarmer, ce qu'il nie être en train de faire.

En vertu de l'accord de cessez-le-feu, l'armée libanaise doit démanteler la présence militaire du Hezbollah sur une bande d'une trentaine de kilomètres entre la frontière avec Israël et le fleuve Litani, plus au nord.

L'armée a soumis un plan au gouvernement, dans lequel elle s'engage à accomplir cette tâche titanesque, avant de procéder par étapes sur le reste du territoire libanais. Mais les Etats-Unis et Israël accusent les autorités libanaises de tarder, face à la ferme opposition du Hezbollah.

Ce dernier invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban, dont l'accord de cessez-le-feu stipule pourtant que l'armée israélienne doit se retirer.