Interdiction de l'abaya à l'école: le président français évoque le terrorisme

Le président français Emmanuel Macron lors de sa visite du 'lycée professionnel de l'Argensol' à Orange, dans le sud-est de la France, le 1er septembre 2023. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron lors de sa visite du 'lycée professionnel de l'Argensol' à Orange, dans le sud-est de la France, le 1er septembre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 05 septembre 2023

Interdiction de l'abaya à l'école: le président français évoque le terrorisme

  • Emmanuel Macron s'est dit favorable à des «expérimentations» et une «évaluation» du port de l'uniforme à l'école, se prononçant de son côté plutôt pour une «tenue unique»
  • Emmanuel Macron a déclaré: «Je ne fais aucun parallèle» entre les actes de terrorisme et la tenue portée par des jeunes filles musulmanes. «Je vous dis juste que la question de la laïcité dans notre école est une question profonde»

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a évoqué lundi les attentats terroristes et l'assassinat d'un professeur par un extrémiste islamiste pour expliquer le contexte de la décision de son gouvernement d'interdire l'abaya dans les écoles.

"Nous vivons aussi dans notre société avec une minorité, des gens qui, détournant une religion, viennent défier la République et la laïcité", a déclaré le chef de l'Etat, interviewé sur la chaîne du youtuber HugoDécrypte.

Ce dernier l'interrogeait sur la récente décision du gouvernement d'interdire dans les écoles, collèges et lycées l'abaya, une longue robe traditionnelle couvrant le corps portée par certaines élèves musulmanes, et parfois décriée comme un instrument de prosélytisme islamiste.

"Ça a parfois donné le pire. On ne peut pas faire comme s'il n'y avait pas eu d'attentat terroriste et Samuel Paty", a dit M. Macron, en référence à l'enseignant de Conflans-Sainte-Honorine, près de Paris, assassiné le 16 octobre 2020, quelques jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression.

"Je dis juste : ce système est là", a poursuivi Emmanuel Macron. "Ça s'est fait parce qu'un enseignant apprenait la laïcité dans son cours et qu'ensuite il y a eu cet emballement avec les réseaux sociaux et des gens qui ont ensuite commis le pire".

Relancé par le journaliste, Emmanuel Macron a déclaré: "Je ne fais aucun parallèle" entre les actes de terrorisme et la tenue portée par des jeunes filles musulmanes. "Je vous dis juste que la question de la laïcité dans notre école est une question profonde".

Lors du même entretien, Emmanuel Macron s'est dit favorable à des "expérimentations" et une "évaluation" du port de l'uniforme à l'école, se prononçant de son côté plutôt pour une "tenue unique", "beaucoup plus acceptable pour les adolescents".

"Il y a l’uniforme et il y a aussi la tenue unique. Sans avoir un uniforme, on peut dire +vous vous mettez en jeans, T-shirt et veste+", a-t-il fait valoir.

"La question de la tenue unique est à mon avis plus acceptable, peut paraître un peu moins stricte d'un point de vue disciplinaire", a-t-il ajouté.

"Elle règle beaucoup de sujets (...) 1/ la laïcité et 2/un peu l’idée qu’on se fait de la décence, c'est-à-dire on ne veut pas des tenues trop excentriques", a-t-il encore souligné.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.