Vision 2030: Le FMI loue les perspectives économiques de l’Arabie saoudite

Alors qu’une grande partie du monde souffre de pressions inflationnistes, l’Arabie saoudite a réussi à maintenir son indice moyen des prix à la consommation (Photo, Shutterstock).
Alors qu’une grande partie du monde souffre de pressions inflationnistes, l’Arabie saoudite a réussi à maintenir son indice moyen des prix à la consommation (Photo, Shutterstock).
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Publié le Vendredi 08 septembre 2023

Vision 2030: Le FMI loue les perspectives économiques de l’Arabie saoudite

  • Dans un communiqué de presse, le FMI note que l’Arabie saoudite est l’économie à la croissance la plus rapide parmi les pays du G20
  • Le FMI a salué les efforts déployés par Riyad pour réduire les émissions de carbone, conformément à son objectif de parvenir à zéro émission nette d’ici à 2060

RIYAD: Les perspectives financières de l’Arabie saoudite sont solides à court terme, principalement grâce à la Vision 2030, qui diversifie régulièrement l’économie du Royaume depuis son lancement en 2016, selon le Fonds monétaire international (FMI).

Dans un communiqué de presse, le FMI note que l’Arabie saoudite est l’économie à la croissance la plus rapide parmi les pays du G20, avec un taux de croissance global de 8,7%.

Selon l’organisme financier de l’ONU, le Royaume dispose de réserves de précaution suffisantes et l’arrimage du taux de change au dollar américain est bénéfique pour l’économie saoudienne.

Alors qu’une grande partie du monde souffre de pressions inflationnistes, l’Arabie saoudite a réussi à maintenir son indice moyen des prix à la consommation, selon le FMI.

«Bien qu’elle ait augmenté au début de 2023 pour atteindre 3,4% en glissement annuel, l’inflation globale est revenue à 2,8% en glissement annuel en mai 2023, la baisse des contributions provenant des prix des transports et des denrées alimentaires ayant compensé la hausse considérable des loyers», explique le FMI.

Conformément à ses objectifs de diversification économique, le Royaume est le fer de lance de la transition énergétique dans la région grâce à diverses initiatives telles que l’Initiative verte saoudienne et l’Initiative verte pour le Moyen-Orient.

Chômage historiquement bas

Confirmant les progrès de l’Arabie saoudite en matière de développement durable, le FMI a salué les efforts déployés par le Royaume pour réduire les émissions de carbone, conformément à son objectif de parvenir à zéro émission nette d’ici à 2060.

Le conseil d’administration du FMI a également loué les efforts de mobilisation des recettes non pétrolières entrepris par le gouvernement saoudien dans le cadre de la Vision 2030 du Royaume.

En 2022, le produit intérieur brut (PIB) non pétrolier de l’Arabie saoudite a connu une croissance de 4,8%, grâce à une consommation privée robuste et à des investissements dans divers secteurs tels que le commerce de gros et de détail, la construction et les transports, ajoute le FMI.

Il prévoit en outre que le PIB non pétrolier de l’Arabie saoudite augmentera encore de 4,9% en 2023, grâce à de fortes dépenses de consommation.

Au début du mois d’août, un rapport publié par l’Autorité générale des statistiques a révélé que le taux d’inflation en Arabie saoudite avait baissé davantage, passant de 2,7% en juin à 2,3% en juillet.

Le FMI a par ailleurs salué les succès de l’Arabie saoudite dans la réduction du taux de chômage à des niveaux historiquement bas, atteignant 8% en 2022, dans l’augmentation de la main-d’œuvre féminine et dans le renforcement du secteur bancaire du Royaume.

Les efforts déployés par la Banque centrale saoudienne (Sama) pour promouvoir le Royaume en tant que hub des technologies financières ont également été loués.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Allemagne menacée par la peur des réformes, selon le patron de Deutsche Bank

Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
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  • "Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur"
  • Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement"

FRANCFORT: Le président du premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank a estimé mercredi que l'Allemagne est moins menacée par les tensions commerciales que par son incapacité à mener des réformes urgentes pour relancer son activité économique en panne.

"Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur", a déclaré Christian Sewing, également président du lobby des banques privées allemandes (BdB), en ouverture d'un congrès bancaire à Francfort.

"Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement", a souligné le banquier, au moment où le gouvernement de coalition mené par le chancelier Friedrich Merz a promis un "automne des réformes" après des débuts poussifs depuis le printemps.

Les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir, conservateurs de la CDU-CSU et sociaux-démocrates (SPD), se réunissent mercredi à Berlin pour discuter des réformes à mener dans les mois à venir.

La réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à la Chancellerie, a été précédée de déclarations dissonantes entre les ténors de la coalition, notamment sur le besoin de réformer les systèmes sociaux.

Les entreprises réclament aussi des réformes urgentes pour réduire la bureaucratie et abaisser les prix de l'énergie.

"C'est pourquoi nous avons urgemment besoin de l'automne des réformes annoncées, et ce, de manière à ce qu'il mérite vraiment son nom", a lancé M. Sewing.

Berlin a brisé un tabou au printemps en lâchant la bride sur le frein constitutionnel à la dette, afin de permettre le vote de programmes d'investissements en centaines de milliards d'euros pour muscler la défense et moderniser les infrastructures du pays.

"On ne peut pas seulement augmenter la dette et ne pas mettre en place de réforme, les deux doivent aller de pair", a prévenu M. Sewing.

 


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.