La flambée de l'immobilier touche à sa fin en France

Cette vue aérienne montre une zone d'habitation en banlieue parisienne le 11 juillet 2023. (Photo Emmanuel DUNAND / AFP)
Cette vue aérienne montre une zone d'habitation en banlieue parisienne le 11 juillet 2023. (Photo Emmanuel DUNAND / AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 07 septembre 2023

La flambée de l'immobilier touche à sa fin en France

  • L'indice Notaires-Insee publié jeudi, qui fait référence pour son exhaustivité, fait état d'une hausse de 0,5% sur un an des prix en France (hors Mayotte)
  • C'est un très net coup de frein depuis la mi-2022

PARIS: "Les années folles sont terminées": sept années de hausse incessante de l'immobilier ancien en France touchent à leur fin, avec une progression des prix de 0,5% au deuxième trimestre, probable prélude à un repli.

L'indice Notaires-Insee publié jeudi, qui fait référence pour son exhaustivité, fait état d'une hausse de 0,5% sur un an des prix en France (hors Mayotte).

C'est un très net coup de frein depuis la mi-2022.
De 6,8% au deuxième trimestre 2022, la hausse a reculé à 6,4%, 4,6%, 2,7% et à présent 0,5%.

"Les années folles sont terminées; on va passer à un autre paradigme de l'immobilier", a prévenu d'emblée Elodie Frémont, présidente de la commission statistiques immobilières des Notaires du Grand Paris.

Inflation et taux

Les causes sont multiples, mais la principale est la flambée des taux d'intérêt, qui ont renchéri le coût des crédits, a souligné Mme Frémont.

"Désormais, il faut épargner, ou en tout cas faire des apports conséquents, pour que le dossier de crédit puisse même être instruit, on ne parle même pas de son succès à la sortie", a-t-elle observé.

"C'est la revanche du cash", pour ceux qui ont les moyens, a-t-elle ajouté, notant "un petit rebond des prêts familiaux, des prêts amicaux, et une grande aide de papa-maman grâce à des dons."

L'inflation, qui entame le reste à vivre des ménages, pousse aussi les prix à la baisse, en particulier pour les maisons, a noté Mme Frémont.

"Quand vous avez une maison, vous avez besoin d'un véhicule, donc ça se ressent sur le prix de l'essence, ça se ressent sur la consommation énergétique et ça se ressent en cas de vente avec les normes énergétiques qui contraignent désormais, quand vous êtes mal noté, à faire de la rénovation et (...) un audit énergétique".

Les maisons, dont les prix avaient explosé en 2020, à la sortie des confinements, restent néanmoins toujours en hausse sur l'ensemble du pays, avec des prix en augmentation de 0,9% sur un an. Contrairement aux appartements, dont le prix moyen n'a pas bougé.

Si les acquéreurs sont sous tension, les vendeurs le sont tout autant. Les prix étant en baisse, ceux qui le peuvent retirent leurs biens du marché, et "celui qu'on retrouve autour de notre table, c'est celui qui se retrouve dans une situation financière qui le contraint à vendre, ou une situation personnelle qui fasse qu'il n'a pas le choix : divorce, séparation ou succession", a relevé Mme Frémont.

Conséquence : le nombre de transactions, indicateur de l'activité du marché et qui avait atteint un record absolu (plus de 1,2 million) en 2021, continue de reculer rapidement.

Pour l'ensemble de la France hors Mayotte, il s'est établi à 1 million, un chiffre toujours supérieur à la moyenne historique, relève néanmoins l'Insee.

Baisse en vue

Une baisse générale des prix, déjà observée par les réseaux d'agences, ne devrait pas tarder à arriver.

"Sans aucun doute, la baisse va s'accélérer", juge ainsi Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents.

Les taux d'intérêt ont en effet accéléré leur montée à partir du premier trimestre, quand l'Etat a assoupli les conditions d'octroi.

"L'achat devient de moins en moins intéressant financièrement, parce que pour rentabiliser son achat, il faut attendre de plus en plus longtemps", remarque aussi M. Lefebvre.

Guillaume Martinaud, président du réseau d'agences Orpi, pointe aussi du doigt la politique du logement, jugeant les conditions d'accès au crédit toujours trop restrictives.

Plusieurs mesures sont de nature à dissuader l'investissement immobilier, juge-t-il aussi, comme l'augmentation de la taxe foncière dans de nombreuses villes, la fin d'aides publiques ou les obligations de rénovation.

"Tout ça n'aide pas à offrir plus de logements sur le marché", grince-t-il.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Short Url
  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com