Justice pour les victimes de l'explosion du 4-Août à Beyrouth: un tribunal du Texas fait progresser l'enquête

Cette vue aérienne montre des manifestants défilant devant le port de Beyrouth le 4 août 2023, à l'occasion du troisième anniversaire de l'explosion portuaire meurtrière qui a dévasté de larges pans de la capitale libanaise en 2020. (Photo par Kameel RAYES / AFP)
Cette vue aérienne montre des manifestants défilant devant le port de Beyrouth le 4 août 2023, à l'occasion du troisième anniversaire de l'explosion portuaire meurtrière qui a dévasté de larges pans de la capitale libanaise en 2020. (Photo par Kameel RAYES / AFP)
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Publié le Vendredi 08 septembre 2023

Justice pour les victimes de l'explosion du 4-Août à Beyrouth: un tribunal du Texas fait progresser l'enquête

  • Le procès porte principalement sur les actions de Spectrum ASA, prédécesseur de TGS, qui a fusionné avec TGS ASA en 2019
  • TGS a accepté de fournir tous les documents pertinents liés au Rhosus, aux explosifs et à ses interactions avec les politiciens libanais

BEYROUTH: Dans un développement juridique majeur, le 7 septembre dernier, le juge Kenneth M. Hoyt, du tribunal de district des États-Unis pour le district sud du Texas, a statué contre le groupe américano-norvégien de services géophysiques TGS ASA et TGS-Nopec Geographical Co. Il n’a pas donné suite à leurs demandes qui consistaient à rejeter une affaire initiée au nom des victimes américaines de l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth

Selon un communiqué de presse partagé par l’organisation Accountability Now, le procès porte principalement sur les actions de Spectrum ASA, prédécesseur de TGS, qui a fusionné avec TGS ASA en 2019. L’enquête examine plus particulièrement les transactions entre Spectrum et le ministère libanais de l'Énergie, qui ont finalement abouti à l’affrètement du Rhosus, un navire amarré dans le port de Beyrouth et qui contenait 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium

En réponse à la décision judiciaire, TGS a accepté de fournir tous les documents pertinents liés au Rhosus, aux explosifs et à ses interactions avec les politiciens libanais, les entités ou les individus qui avaient des liens avec l'explosion. Cette volonté de coopérer est perçue comme une étape significative dans la quête de justice des victimes. 

Ces dernières, soutenues par Accountability Now, réclament des indemnisations qui dépassent 250 millions de dollars (1 dollar = 0,93 euro). Cette somme sera partagée avec un fonds de récupération spécial au profit de toutes les victimes et servira à soutenir des projets spécifiques d'aide sociale au Liban. 

Accountability Now

Accountability Now, une fondation suisse à but non lucratif, intervient pour soutenir les victimes dans leur quête de justice. Elle a fait part de son intention d'engager des procédures judiciaires en dehors du Liban afin de ne pas entraver la justice libanaise, souvent réduite au silence par les autorités. 

L'organisation suisse s'est engagée à lutter contre l'impunité au Liban en documentant les plaintes et en intentant des actions en justice contre les élites libanaises accusées de corruption. La fondation a notamment engagé des poursuites pénales contre Riad Salameh et vise d'autres politiciens et banquiers impliqués dans des affaires de blanchiment d'argent. 

Préoccupations liées à la sécurité nationale 

Bien que la plupart des audiences judiciaires soient publiques aux États-Unis, dans ce cas précis, des éléments liés à la sécurité nationale entrent en jeu. En particulier, cette action en justice soulève des questions sur l'implication potentielle d'entités ou d'individus liés à des préoccupations en matière de sécurité nationale. En conséquence, certains aspects de la procédure pourraient être soumis à la confidentialité et certaines audiences se dérouler à huis clos afin de protéger des informations sensibles. 

Le début de la procédure de découverte complète est attendu, avec la perspective d'un procès devant un jury aux États-Unis. Cette bataille juridique ne se contentera pas d'évoquer l'explosion du port de Beyrouth en elle-même; elle explorera le vaste réseau de corruption qui a joué un rôle déterminant dans ce drame. 

Alors que, au Liban, les enquêtes ont été entravées par la corruption et l'ingérence politique, un nouvel espoir apparaît avec la possibilité que la justice américaine soit enfin accessible aux victimes de l'explosion du 4-Août. Le rejet des demandes de TGS ASA constitue une étape significative pour définir les responsabilités dans cet événement tragique qui a ébranlé le monde. 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne, selon le ministère de la Santé

Des soldats de l'armée libanaise inspectent l'épave d'une voiture visée par une attaque de drone israélien dans une rue du village de Babliyeh, au sud du Liban, le 8 juillet 2025. (AFP)
Des soldats de l'armée libanaise inspectent l'épave d'une voiture visée par une attaque de drone israélien dans une rue du village de Babliyeh, au sud du Liban, le 8 juillet 2025. (AFP)
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  • Un homme a été tué jeudi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé, Israël ayant annoncé précédemment avoir lancé des "opérations spéciales" contre le Hezbollah
  • Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an avec le mouvement libanais pro-iranien, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban

BEYROUTH: Un homme a été tué jeudi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé, Israël ayant annoncé précédemment avoir lancé des "opérations spéciales" contre le Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an avec le mouvement libanais pro-iranien, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban.

"Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une frappe de drone de l'ennemi israélien qui a visé une moto dans le village de Mansouri", près de la ville côtière de Tyr, a indiqué le ministère de la Santé.

L'armée israélienne a de son côté dit avoir "éliminé Mouhammad Jamal Mourad, le commandant de l'artillerie du Hezbollah dans le secteur de la côte".

Selon elle, il était "responsable de nombreux tirs de roquettes en direction d'Israël pendant la guerre" et avait "tenté de reconstruire ces derniers mois les capacités d'artillerie" du groupe armé dans la région côtière.

Mardi, une attaque de drone sur une voiture dans un autre village du sud avait fait un mort. L'armée israélienne avait affirmé avoir "éliminé" un responsable du Hezbollah qui s'employait à "développer des capacités d'artillerie" du mouvement dans le sud.

Trois autres personnes parmi lesquelles un militant du mouvement islamiste palestinien Hamas, allié au Hezbollah, avaient été tuées dans une autre frappe mardi dans le nord du Liban.

- "Rares et maîtrisés" -

L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne.

L'accord de cessez-le-feu stipule que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays.

Seules l'armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) doivent être déployée dans cette région.

Les forces israéliennes, qui devaient se retirer du Liban en vertu du cessez-le-feu, maintiennent elles cinq positions dans le sud du pays.

Jeudi, une patrouille des Casques bleus a été "bloquée et caillassée par plusieurs individus en civil" à Wadi Jilu, village du sud du Liban, selon un communiqué du porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti.

"L'armée libanaise est ensuite arrivée sur les lieux et la situation a été maîtrisée", a ajouté le communiqué, qui a dénoncé cette "attaque".

Au cours des dernières semaines, plusieurs incidents ont opposé des civils dans les villages où le Hezbollah est implanté à des patrouilles de la Finul, qui fait partie d'un comité international chargé de superviser l'accord de cessez-le-feu.

En recevant jeudi les ambassadeurs de l'Union européenne au Liban, le président libanais Joseph Aoun a déclaré qu'"il s'agit d'incidents limités et rares, qui au final sont  maîtrisés", soulignant que "la sécurité des membres de la Finul est une priorité pour le Liban".


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le sud, selon le ministère de la Santé

L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne. (AFP)
L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne. (AFP)
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  • Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban
  • "Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une frappe de drone de l'ennemi israélien qui a visé une moto dans le village de Mansouri", près de la ville côtière de Tyr, a indiqué le ministère de la Santé

BEYROUTH: Un homme a été tué jeudi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé, Israël ayant annoncé précédemment avoir lancé des "opérations spéciales et ciblées" contre le Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban.

"Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une frappe de drone de l'ennemi israélien qui a visé une moto dans le village de Mansouri", près de la ville côtière de Tyr, a indiqué le ministère de la Santé.

Mardi, une frappe de drone sur une voiture dans un autre village du sud avait fait un mort. L'armée israélienne a affirmé avoir "éliminé" un responsable du Hezbollah qui s'employait à "développer des capacités d'artillerie" de la formation pro-iranienne dans le sud.

Trois autres personnes parmi lesquelles un militant du mouvement islamiste palestinien Hamas, allié au Hezbollah, avaient été tuées dans une autre frappe mardi dans le nord du Liban.

L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne.

L'accord de cessez-le-feu stipule que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays.

Seules l'armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) doivent être déployée dans cette région.

Jeudi, une patrouille des Casques bleus a été "bloquée et caillassée par plusieurs individus en civil" à Wadi Jilu, village du sud du Liban, selon un communiqué du porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti.

"L'armée libanaise est ensuite arrivée sur les lieux et la situation a été maîtrisée", a ajouté le communiqué, qui a dénoncé cette "attaque".

Au cours des dernières semaines, plusieurs incidents ont opposé des civils dans les villages où le Hezbollah pro-iranien est implanté à des patrouilles de la Finul, qui fait partie d'un comité international chargé de superviser l'accord de cessez-le-feu.


L'Iran affirme que 12 professionnels des médias ont été tués dans les frappes israéliennes

L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat. (AFP)
L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat. (AFP)
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  • Cette déclaration intervient alors que le bilan humain de la guerre, qui a duré douze jours, continue de s'alourdir du côté iranien
  • Elle a débuté le 13 juin avec une campagne de bombardements israéliens sans précédent contre l'Iran, visant des sites militaires et nucléaires ainsi que des zones habitées.

TEHERAN: L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat.

Le service chargé des médias des forces paramilitaires Bassidj, affiliées au Corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, a indiqué que le bilan s'élevait désormais à douze morts parmi les professionnels des médias, après l'identification de deux nouvelles victimes, selon l'agence officielle Irna.

L'organisation a accusé Israël d'avoir délibérément ciblé des infrastructures médiatiques "pour faire taire la voix de la vérité" et réduire au silence les "médias du Front de la Résistance", en référence à l'Iran et à ses alliés hostiles à Israël.

Cette déclaration intervient alors que le bilan humain de la guerre, qui a duré douze jours, continue de s'alourdir du côté iranien. Elle a débuté le 13 juin avec une campagne de bombardements israéliens sans précédent contre l'Iran, visant des sites militaires et nucléaires ainsi que des zones habitées.

Au cours du conflit, Israël a notamment visé le siège de la radiotélévision publique iranienne, situé dans le nord de Téhéran.

Les frappes israéliennes ont tué plusieurs hauts responsables militaires et scientifiques du nucléaire et fait au moins 1.060 morts, selon les autorités iraniennes.

Les frappes iraniennes menées en représailles contre Israël ont fait au moins 28 morts, selon des chiffres officiels.