Tunisie: un syndicat dénonce la «mainmise» du pouvoir sur les médias

Des journalistes tunisiens manifestent devant le bureau du Premier ministre dans la capitale Tunis le 16 février 2023, pour défendre la liberté d'expression. Photo par FETHI BELAID / AFP)
Des journalistes tunisiens manifestent devant le bureau du Premier ministre dans la capitale Tunis le 16 février 2023, pour défendre la liberté d'expression. Photo par FETHI BELAID / AFP)
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Publié le Vendredi 08 septembre 2023

Tunisie: un syndicat dénonce la «mainmise» du pouvoir sur les médias

  • «La liberté de la presse est de plus en plus réprimée et les autorités adoptent une politique de verrouillage et de censure pour renforcer leur mainmise sur les médias notamment publics», a déploré lors d'une conférence de presse le président du SNJT
  • Des ONG locales et internationales dénoncent un recul des libertés en Tunisie depuis que le président, Kais Saied, s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021

TUNIS: Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé vendredi la "mainmise" des autorités sur les médias publics et un "verrouillage" réprimant les libertés dans un pays secoué par une profonde crise politico-financière.

"La liberté de la presse est de plus en plus réprimée et les autorités adoptent une politique de verrouillage et de censure pour renforcer leur mainmise sur les médias notamment publics", a déploré lors d'une conférence de presse le président du SNJT, Mehdi Jelassi.

Selon lui, "des cas de censures ont été enregistrés dans des programmes à la télévision nationale, à l'agence Tap et le journal La Presse", trois médias publics.

"Cette censure méthodique est appliquée pour déprogrammer des émissions TV ou des articles sur des activités de l'opposition ou des ONG", a ajouté M. Jelassi.

Le SNJT a également dénoncé "l'intimidation" des journalistes par des poursuites judiciaires et des interpellations "purement politiques".

Il a cité le cas d'un correspondant de la radio privée Mosaïque FM récemment condamné en appel à cinq ans de prison ferme pour avoir des informations en lien avec une opération sécuritaire.

"C'est la peine la plus lourde jamais enregistrée contre un journaliste" depuis la révolution qui a renversé la dictature en 2011, a souligné M. Jelassi.

Des ONG locales et internationales dénoncent un recul des libertés en Tunisie depuis que le président, Kais Saied, s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021.

Début août, il avait convoqué la PDG de la télévision nationale, Awatef Daly, pour dénoncer notamment l'ordre, selon lui "pas innocent", des informations diffusées lors du journal des 20 heures.

Ses reproches, formulés lors d'une entrevue diffusée sur le site de la présidence, ont suscité une vague de critiques dans le milieu des médias, le SNJT dénonçant alors des "propos graves" et exhortant le chef de l'Etat "à respecter l'indépendance des médias à cesser de s'ingérer dans leurs contenus".


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.