L'Arabie saoudite est le pays qui connaît la croissance la plus rapide parmi les pays du G20

L'Arabie saoudite a mené un nombre record de réformes ces dernières années en matière de réglementation et de supervision du secteur bancaire. (Photo d'archives AFP)
L'Arabie saoudite a mené un nombre record de réformes ces dernières années en matière de réglementation et de supervision du secteur bancaire. (Photo d'archives AFP)
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Publié le Samedi 09 septembre 2023

L'Arabie saoudite est le pays qui connaît la croissance la plus rapide parmi les pays du G20

  • Les politiques financières adoptées par le Royaume ont un large impact au niveau mondial
  • L'élargissement du cercle d'influence du rôle économique saoudien dans la région a également contribué au classement du Royaume parmi les meilleures économies émergentes du monde aux côtés d'autres pays émergents tels que la Chine, l'Inde et la Turquie

RIYAD: L'adhésion du Royaume au G20 est le résultat de son importance croissante dans l'exportation et la fixation des prix de l'énergie mondiale, ainsi que de l'augmentation du volume de son commerce international et son impact mondial, rapporte l'Agence de presse saoudienne.

Cette adhésion résulte également de l'augmentation de ses ressources financières, qui devraient s'accroître à l'avenir, renforçant ainsi le poids de l'Arabie saoudite dans l'économie mondiale.

Les politiques financières adoptées par le Royaume ont un large retentissement au niveau mondial, car elles ont une incidence sur l'activité économique et le commerce mondial en matière d’envois de fonds à l'étranger et de la politique d'investissement dans les valeurs mobilières mondiales. L'élargissement du cercle d'influence du rôle économique saoudien dans la région a également contribué au classement du Royaume parmi les meilleures économies émergentes du monde aux côtés d'autres pays émergents tels que la Chine, l'Inde et la Turquie, compte tenu du rôle économique du Royaume dans la région du Golfe arabe, du Moyen-Orient et des pays arabes.

Parmi les résultats positifs de son adhésion au G20, le Royaume dispose de canaux de communication réguliers avec les hauts responsables de la politique financière et économique mondiale, ce qui renforce la coopération bilatérale avec les principaux pays. L'appartenance du Royaume à ce groupe a renforcé l'importance d'une plus grande transparence, ainsi que des données financières et économiques relatives au Royaume, à l'instar des pays du monde développé. On s'attend à ce que la participation du Royaume à ce groupe conduise à la coordination et à la réforme de certaines politiques dans un ensemble de domaines financiers et économiques, ce qui permettra de poursuivre le développement des secteurs financiers et économiques et, en fin de compte, de servir au mieux les intérêts de l'Arabie saoudite et de son économie.

La création de plusieurs villes économiques est l'aboutissement du potentiel économique global du Royaume. L'Arabie saoudite a également lancé la construction du projet de centre financier King Abdullah à Riyad sur une surface de 1,6 million de mètres carrés, formant ainsi l'un des principaux centres financiers du monde grâce à sa présence dans l'une des plus grandes économies de la région. Il s'agit du premier projet de ce type dans la région du Moyen-Orient en termes de taille, d'organisation, de spécifications techniques et d'équipement.

Ces dernières années, l'Arabie saoudite a mené un nombre record de réformes en matière de réglementation et de supervision du secteur bancaire. Ces réformes ont été saluées par un rapport de la Banque mondiale, qui l'a placée au 12e rang mondial sur 183 pays. Selon ce rapport, le Royaume, par son appartenance au G20 et en coordination avec les pays de ce groupe, déploie des efforts importants pour atteindre la stabilité et soutenir les pays en développement, en plus de sa contribution aux institutions régionales et internationales de développement.

Les décisions et les politiques économiques adoptées par l'Arabie saoudite au cours des années de développement global ont été marquées par la modération, car le Royaume s'est engagé à jouer un rôle actif et positif pour atteindre la stabilité économique mondiale et formuler un système économique mondial qui réalise une croissance économique planétaire équilibrée et durable qui préserve les intérêts de tous les pays développés et en voie de développement. L'OCDE a annoncé dans son rapport annuel « Perspectives économiques mondiales de l'OCDE » pour les années 2022 et 2023 que le PIB saoudien avait enregistré le taux de croissance le plus élevé parmi les pays du G20.

L'économie saoudienne a enregistré une croissance de 8,7 % de son PIB, soit le taux le plus élevé parmi les pays du G20 en 2022. Ce taux a dépassé les attentes de l'organisation internationale, qui avait fixé le maximum à 8,3 %, tandis que le taux de croissance actuel est le taux annuel le plus élevé de la dernière décennie.

L'Arabie saoudite a obtenu la première place parmi les pays du G20 en ce qui concerne le taux de croissance de la productivité des travailleurs en 2022, selon une série de lectures modélisées publiées chaque année par l'Organisation internationale du travail.

Cette augmentation de 4,9 % représente le taux de croissance de la productivité le plus élevé atteint par le Royaume, qui était à la traîne avec -6,3 % en 2019. Ensuite, en 2021, le taux de croissance de la productivité est passé à 4,4 %, avant d'atteindre son niveau le plus élevé en 2022.

L'Arabie saoudite a obtenu un score de 94,4 % lors d'un audit de sécurité réalisé par l'Organisation de l'aviation civile internationale. L'audit a révélé que le Royaume occupait la septième place parmi les pays du G20 en matière de sécurité aérienne. L'OACI effectue cet exercice dans le but de s'assurer que ses États membres respectent les normes internationales. L'Union internationale des télécommunications a montré que le Royaume se classait au deuxième rang des pays du G20 et au quatrième rang mondial en ce qui concerne le degré de maturité de ses systèmes numériques. Ce classement fait suite à la réussite du Royaume dans la mise en place d'un cadre réglementaire durable et dans l'adoption d'une réglementation numérique collaborative visant à renforcer l'économie numérique,

En tant que l'un des principaux pays dans le domaine des communications et des technologies de l'information au niveau des pays du G20, et sur la base de ses réalisations cumulées, le Royaume a été en mesure de transformer le groupe de travail sur l'économie numérique en un groupe de travail permanent, conduisant les pays du groupe à adopter une feuille de route vers un cadre commun sur la définition et la mesure de l'économie numérique, en plus d'adopter les principes d'une intelligence artificielle fiable centrée sur l'homme. Ces développements ont permis de consolider la position de l'Arabie saoudite au niveau régional et mondial en tant que centre technologique de premier plan.

Le Royaume a mené des efforts internationaux en matière d'investissements et d'innovations pour combler le fossé numérique en pilotant des réseaux de cinquième génération via des systèmes de plateformes de haute altitude, couvrant près d'un demi-million de kilomètres carrés dans des zones reculées.

Ces étapes, procédures, développements et sauts qualitatifs réalisés par le secteur des télécommunications et ses mesures accélérées pour suivre le rythme des développements techniques ont renforcé les progrès du Royaume dans les indicateurs et rapports pertinents. Le Royaume a été classé deuxième en matière de compétitivité numérique parmi les pays du G20 selon le Centre européen pour la compétitivité numérique. Il a été classé troisième au niveau mondial pour la transformation numérique de son gouvernement par l'indice de maturité GovTech de la Banque mondiale pour 2022. L'Arabie saoudite a présenté un modèle pionnier pour combler le fossé numérique, puisqu'elle a réussi à connecter 99 % de sa population à l'infrastructure numérique.

Le Royaume a fourni la première expérience du genre en connectant le monde hors ligne par le biais de programmes de réseaux terrestres et non terrestres, considérés comme la solution idéale pour accélérer le comblement du fossé numérique. Le Royaume a également lancé le plus grand hôpital virtuel du monde, qui utilise l'intelligence artificielle dans des services médicaux avancés.

En ce qui concerne la jeunesse et les femmes, le Royaume a réalisé en peu de temps un saut qualitatif en matière d'autonomisation des femmes dans le secteur technologique, la croissance des femmes saoudiennes dans ce secteur étant passée de 7 % à 33 %, dépassant ainsi la moyenne des pays du G20 et de l'UE.

Sur les marchés financiers, le Royaume s'est classé troisième dans les indices des introductions en bourse et des conseils d'administration des entreprises au sein des pays du G20, se classant parmi les trois premiers dans 6 des 12 indices liés au marché financier au niveau du G20.

L'Arabie saoudite a été classée 17e au niveau mondial sur les 64 pays les plus compétitifs du monde, devenant ainsi l'un des 20 premiers pays pour la première fois dans le World Competitiveness Yearbook 2023. Cet ouvrage est publié par le World Competitiveness Center de l'International Institute for Management Development. Il s'agit de l'un des principaux rapports sur la compétitivité que le Centre national de la compétitivité suit et analyse en collaboration avec les entités gouvernementales concernées.

Soutenu par ses solides performances économiques et financières en 2022 et par l'amélioration de sa législation commerciale, le Royaume a gagné sept places dans l'édition 2023, ce qui l'a classé pour la première fois au troisième rang des pays du G20, dépassant des pays aux économies mondiales avancées tels que la Corée du Sud, l'Allemagne, la France, le Japon, l'Italie, l'Inde, le Royaume-Uni, la Chine, le Mexique, le Brésil et la Turquie, conformément à la méthodologie du rapport qui couvre différents aspects de la compétitivité.

L'accès du Royaume au G20 international, qui comprend les 20 économies les plus puissantes du monde, représente une augmentation du rôle influent qu'il joue dans l'économie mondiale, car il repose sur une base économique industrielle solide et joue un rôle important dans la formulation de la politique économique mondiale, et constitue par ailleurs une plaque tournante sûre pour les investissements du monde entier.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.