L’IMA met en lumière les talents arabes du design en lançant un prix prestigieux

IMA / Fabrice Cateloy
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Publié le Dimanche 10 septembre 2023

L’IMA met en lumière les talents arabes du design en lançant un prix prestigieux

  • Lauréate dans la catégorie « Grand Prix d’honneur », Nada Debs est une designer libanaise qui vit et travaille à Beyrouth
  • Entre tradition et transmission, cet événement a été l’occasion de stimuler des rencontres multi-culturelles hors normes et a offert une ouverture aux créateurs en lice sur la scène internationale

PARIS : Ayant pour enjeu de mettre en lumière la création du monde arabe sous toutes ses formes, l’Institut du monde arabe s’ouvre au design et lance un prix prestigieux en quatre catégories pour une quinzaine de candidats d’horizons différents. 

Sous l’impulsion de Jack Lang, l’Institut inaugure cette année son tout premier prix du Design destiné à promouvoir le projet d’un jeune designer et d’une entreprise de design ressortissant de la Ligue arabe (ou dont la production est développée dans l’un des pays de la Ligue arabe): une occasion de célébrer une figure confirmée de cette industrie créative dans le monde arabe.

 

L’IMA distingue les designers du monde arabe par l’attribution de prix dans quatre catégories: Les prix «Talent émergent» , «Talent entrepreneurial», «Grand Prix» et «Grand Prix d’honneur». Le jury, présidé par l’architecte franco-iranienne India Mahdavi, a révélé son palmarès le mercredi 6 septembre 2023. 

Lauréate dans la catégorie « Grand Prix d’honneur », Nada Debs est une designer libanaise qui vit et travaille à Beyrouth. Son travail couvre l’échelle et la discipline : de la conception de produits et de meubles à des commandes ponctuelles dans les domaines de l’artisanat, de l’art, de la mode et des intérieurs. Ce qui relie son travail, c’est sa capacité à distiller la culture et l’artisanat pour créer des pièces de résonance émotionnelle.

Nada a grandi au Japon, a étudié le design à la Rhode Island School of Design aux États-Unis et a passé de longues périodes à vivre et à voyager à travers le monde, trouvant des liens entre différentes cultures. Chacune de ses expériences laisse une trace dans l’ensemble de son travail. En substance, elle capture le pouvoir de la main humaine pour raconter des histoires qui touchent le cœur. Elle appelle son approche : fait à la main et fait au cœur.

 

Dans la catégorie « Talent émergent », le lauréat est Abdalla Almulla.

Architecte émirati basé à Dubaï, Abdalla Almulla a obtenu sa licence d'architecture à l'université Woodbury de San Diego aux États-Unis. En 2018, il fonde son studio de design MULA.  Son projet consiste dans la scénographie d’un espace « Petit h » pour Hermès dans un mall de Dubaï. Inspirée par l’univers du souk, sa création s’adosse, en adéquation avec les valeurs de la marque, au contexte local et à ses artisanats d’exception.  

 

Le « Talent entrepreneurial » a été décerné à Don Tanani, The Rebirth of Egyptian Design, juin 2023, Égypte.

Co-fondée par Alia El Tanani, entourée de Tamara El Tanani et de Lina Anorabi, Don Tanani est une marque de mobilier haut de gamme et une maison de design qui se consacre à la promotion de l'artisanat et du design égyptiens.  Avec pour ambition de représenter au plus haut l’excellence du design égyptien à échelle internationale, les collections développées par Don Tanani s’inspirent de l’histoire de l’art égyptien. 

 

Le « Grand Prix » a été décroché par Studio KO

Depuis leur rencontre à l’école d’architecture des Beaux-Arts de Paris et la création consécutive de Studio KO en 2000, Karl Fournier et Olivier Marty, basés à Paris et à Marrakech, créent partout dans le monde des architectures contemporaines, publiques ou résidentielles, inspirées par l’intelligence des lieux. Loin de s’enfermer dans une grammaire de styles ou tout systématisme formel, Studio KO se définit par une attitude. Une déférence à l’égard de la nature et de la cultures existantes, l’audace du grand écart esthétique, une attention à l’artisanat et aux savoir-faire locaux, une recherche permanente d’aspérités.

 

Entre tradition et transmission, cet événement a été l’occasion de stimuler des rencontres multi-culturelles hors normes et a offert une ouverture aux créateurs en lice sur la scène internationale. 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com