PARIS: L'écart entre les dommages causés par le tremblement de terre meurtrier au Maroc et les biens effectivement assurés risquent d'être considérable, de nombreuses maisons n'étant pas couvertes, a jugé dimanche le réassureur Scor.
Le bilan humain pour le pays, qui a été touché par un séisme violent dans la nuit de vendredi à samedi, est déjà d'au moins 2.100 morts.
Cette catastrophe est d'autant plus "dramatique", selon Thierry Léger, directeur général de Scor, dont le rôle consiste à assurer les assureurs contre les événements de grande ampleur, qu'en plus des nombreuses vies perdues, beaucoup de maisons n'étaient pas prévu pour résister à un tremblement de terre et étaient donc difficilement assurables contre ce risque.
Selon Jean-Paul Conoscente, directeur général de la branche dommages du groupe, le taux d'assurés est ainsi plus faible qu'en Turquie, qui a été frappé par un tremblement de terre en février dernier, et "l'écart entre les dommages "Les économies et les biens assurés devraient être plus importants".
Selon une estimation préliminaire de la Banque mondiale, les pertes économiques engendrées par la catastrophe survenue en Turquie et en Syrie sont effectivement à 34 milliards de dollars mais les frais pour les compagnies d'assurance ont été évalués à 5,3 milliards de dollars par le réassureur Swiss Re.
Au Maroc, "les pertes pour les assureurs seront bien moindres qu'en Turquie", a souligné M. Conoscente, sans avancer de chiffre précis.

                            
                            
                            
                            





