Le « Tapline » d’Arabie saoudite, premier site industriel inscrit au patrimoine

Photo de l'oléoduc trans-arabe en 1950. (Ryan Navion/Wikimedia Commons)
Photo de l'oléoduc trans-arabe en 1950. (Ryan Navion/Wikimedia Commons)
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Publié le Vendredi 18 décembre 2020

Le « Tapline » d’Arabie saoudite, premier site industriel inscrit au patrimoine

  • Cette décision vient confirmer l'importance historique et économique de cet oléoduc
  • L'artiste, sculpteur et photographe saoudien Dia Aziz Dia a salué les deux ministères pour leur décision de conserver le site, compte tenu de sa grande valeur historique

DJEDDAH: Le Tapline, l’oléoduc trans-arabe vieux de 70 ans, a récemment été inscrit au registre national du patrimoine industriel par la Commission saoudienne du patrimoine. L'oléoduc est le premier site industriel officiellement inscrit au patrimoine du Royaume.

Cette décision vient confirmer l'importance historique et économique de cet oléoduc et les progrès qui ont été accomplis depuis le lancement de l'industrie pétrolière.

Cette annonce fait suite à une initiative lancée par le ministre de la Culture et président du Conseil d'administration de l'Autorité du patrimoine, le prince Badr ben Farhane, également approuvée par le ministre de l'Énergie, le prince Abdel Aziz ben Salmane.

« La Commission du patrimoine a inscrit l’oléoduc trans-arabe au Registre national du patrimoine industriel en tant que premier site industriel à être officiellement enregistré au patrimoine du Royaume », a tweeté le prince Badr mercredi. Il a également tenu à remercier le ministère de l'Energie d'avoir suspendu le retrait du Tapline, ce qui a permis à l'Autorité du patrimoine de l'étudier et de le documenter.

L'artiste, sculpteur et photographe saoudien Dia Aziz Dia a salué les deux ministères pour leur décision de conserver le site, compte tenu de sa grande valeur historique. « Je pense que c'est une décision importante », déclare-t-il à Arab News. « Cela aurait été une erreur de retirer le pipeline ou de le négliger ».

La construction du Tapline a commencé en 1948 pour s'achever le 1er septembre 1950. Ce n'est que deux mois plus tard qu'il a commencé à pomper le pétrole.

L’oléoduc part de Ras Al-Mishab dans la province orientale et aboutit au sud de Saïda au Liban. Il se déverse dans le port de cette ville après avoir parcouru une distance d'environ 1 664 kilomètres.

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Le 11 juillet 1947, l'Arabie Saoudite signe un accord avec la compagnie Tapline afin de mettre en place un oléoduc qui transportera le pétrole saoudien à travers la mer Méditerranée. (Ministère de l'Énergie)

Le pompage du pétrole par le Tapline jusqu'au port de Saïda a été interrompu à plusieurs reprises, la première étant la guerre des Six Jours en 1967.

En 1975, le pompage a été suspendu dans le sillage de la guerre civile libanaise. Par ailleurs, en 1978, Saudi Aramco a décidé de rompre les accords conclus avec les pays de transit concernant les activités du Tapline.

C’est en 1983 que le transport de pétrole vers Saïda a été définitivement stoppé. Le parcours de la ligne a été dérouté vers le port de Zarqa, dans le Royaume hachémite de Jordanie pour une période de sept ans allant jusqu'en 1990. Cette année-là, la ligne a été fermée en raison de la Guerre du Golfe. Le transport de pétrole par le Tapline a alors pris fin.

En juillet 2019, le ministère de la Culture a organisé le concours du patrimoine industriel, le premier de ce type dans le Royaume.

Ce concours a permis de mettre en lumière des sites historiques liés à la révolution industrielle en Arabie saoudite et de sensibiliser au patrimoine industriel qui comprend des réalisations sociales, technologiques, scientifiques et architecturales.

Le président du Club culturel littéraire des frontières du Nord, Majid Al-Mutlaq, explique comment le Tapline a comblé la demande mondiale à la suite de la Seconde Guerre mondiale.

Ainsi, il raconte dans une vidéo que quand la Seconde Guerre mondiale a pris fin, les États-Unis ont présenté le plan Marshall, un programme de relance des économies d'Europe occidentale. Néanmoins, les navires qui transportaient le pétrole ne remplissaient pas les demandes de l'Europe, car ils ne pouvaient transporter que 8 000 barils et devaient parcourir des milliers de kilomètres avant de rejoindre les côtes européennes.

« Le Tapline a réduit à la fois le temps et le coût du transport et disposait d'une plus grande capacité de chargement », explique M. Al-Mutlaq.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com. 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com