Algérie: Création d’un Conseil national consultatif de promotion des exportations

Composé de services ministériels, d’établissements, des représentants de différentes chambres ainsi que des associations professionnelles, cet organe va permettre l’accès intégral aux marchés africains et autres marchés qui garantissent le succès aux producteurs et aux produits nationaux. (AFP).
Composé de services ministériels, d’établissements, des représentants de différentes chambres ainsi que des associations professionnelles, cet organe va permettre l’accès intégral aux marchés africains et autres marchés qui garantissent le succès aux producteurs et aux produits nationaux. (AFP).
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Publié le Mardi 12 septembre 2023

Algérie: Création d’un Conseil national consultatif de promotion des exportations

  • Établi par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le 31 juillet 2023, le CNCPE s’inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement qui vise à impulser les exportations hors hydrocarbures
  • Selon M. Benabderrahmane, le CNCPE proposera des dispositifs législatifs et réglementaires pour simplifier l’acte d’exporter

PARIS: Afin de promouvoir ses exportations hors hydrocarbures, le gouvernement algérien a procédé à la mise en place d’un Conseil national consultatif de promotion des exportations (CNCPE), un organisme institutionnel qui a pour mission de définir, réguler et évaluer la stratégie nationale en matière d’exportation et d’accompagner les entreprises dans leurs démarches.

Établi par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le 31 juillet 2023, le CNCPE s’inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement qui vise à impulser les exportations hors hydrocarbures, lesquelles ont enregistré une évolution prometteuse ces deux dernières années. Elles sont en effet passées de 5 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) en 2021 à 7 milliards en 2022, et elles pourraient atteindre 13 milliards de dollars en 2023.

Composé de services ministériels, d’établissements, des représentants de différentes chambres ainsi que des associations professionnelles, cet organe va permettre l’accès intégral aux marchés africains et autres marchés qui garantissent le succès aux producteurs et aux produits nationaux. Selon le Premier ministre, le CNCPE sera doté d’une plate-forme numérique à travers laquelle seront abordées les différentes questions relatives à l’acte d’exporter et qui permettra le traitement rapide des préoccupations des opérateurs et des institutions.

Réformer l’acte d’exporter

Selon M. Benabderrahmane, le CNCPE proposera des dispositifs législatifs et réglementaires pour simplifier l’acte d’exporter, faciliter l’accès aux marchés extérieurs, renforcer la compétitivité et soutenir les exportateurs en levant les obstacles liés à l’exportation. Selon lui, le Conseil aura aussi pour mission «de suivre le bilan des activités des zones libres et prendre toutes les mesures, à même de lever les obstacles qui se posent à l'opération d'exportation dans ces zones».

«La mission du CNCPE est de définir les obstacles et de mettre en œuvre des mécanismes pour stimuler les exportations», indique Ishak Kherchi, expert en économie. «L’organisme sera chargé de procéder à la réforme du cadre réglementaire et de revoir les différentes conventions de coopération pour qu’elles soient plus favorables à l’économie nationale», ajoute-t-il, en citant celle existant avec l’Union européenne (UE) qui, selon lui, ne permet pas aux produits algériens de pénétrer sur les marchés du continent européen.

Composé de services ministériels, d’établissements, des représentants de différentes chambres ainsi que des associations professionnelles, cet organe va permettre l’accès intégral aux marchés africains et autres marchés qui garantissent le succès aux producteurs et aux produits nationaux.

«Cet organe institutionnel doit proposer des mécanismes pour améliorer et développer la production nationale», souligne-t-il. «Il faudra parvenir à satisfaire nos besoins nationaux et à adapter notre stratégie d’exportation en fonction de la demande des marchés extérieurs», précise-t-il, en plaidant pour la publication de rapports périodiques (tous les six mois) pour déterminer la valeur ajoutée qu’apportera cet organisme comme appui à la stratégie gouvernementale en matière d’exportation.

Conquête des marchés internationaux

Afin de promouvoir les exportations, le Premier ministre a indiqué que des mesures incitatives ont été mises en place par le gouvernement en faveur des entreprises exportatrices. Parmi elles, des mesures fiscales et douanières, dont l’exonération de l’impôt sur le revenu global (IRG), de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) et de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP). Aïmene Benabderrahmane a annoncé que des annexes de l’Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (Algex) allaient être établies dans de nombreux pays africains.

Interrogé par Arab News en français sur l’apport de la diplomatie économique dans la conquête des marchés, M. Kherchi plaide pour l’accentuation des efforts dans ce domaine. «On attend de cet organisme qu’il ouvre un nombre acceptable de représentations en Europe, là où se trouve une forte communauté algérienne demandeuse de produits algériens. Le potentiel de l’exportation dans cette région est considérable, notamment en produits alimentaires et artisanaux», explique-t-il.

Ainsi, Ishak Kherchi plaide pour l’ouverture des agences bancaires et une participation active aux salons et aux foires à l’international. «Ce sont des moyens qui vont permettre d’attirer les opérateurs qui s’intéressent aux produits algériens et d’amener les exportateurs algériens à établir des liens avec les opérateurs étrangers.»

Une telle stratégie permettra aussi d’établir une relation de confiance et de synergie entre opérateurs économiques, souligne-t-il, en précisant que «le CNCPE sera chargé de développer des initiatives d'envergure qui stimuleront les échanges commerciaux mondiaux et répondront aux défis à venir, en particulier en investissant dans le potentiel du continent africain». Enfin, pour stimuler les exportations, l’économiste plaide pour la création d’un département ministériel consacré exclusivement aux exportations.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com