Fashion week à New York: Michael Kors en vacances, frissons chez Altuzarra

Des mannequins se préparent en coulisses pour le défilé printemps-été 2024 de Tory Burch lors de la semaine de la mode de New York, à l'American Museum of Natural History, à New York, le 11 septembre 2023. (Photo, ANGELA WEISS / AFP)
Des mannequins se préparent en coulisses pour le défilé printemps-été 2024 de Tory Burch lors de la semaine de la mode de New York, à l'American Museum of Natural History, à New York, le 11 septembre 2023. (Photo, ANGELA WEISS / AFP)
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Publié le Mardi 12 septembre 2023

Fashion week à New York: Michael Kors en vacances, frissons chez Altuzarra

  • Kors réinterprète aussi le panier en osier rendu populaire par l'artiste Jane Birkin, récemment décédée
  • Ambiance radicalement différente au défilé Altuzarra, à l'intérieur de la vénérable bibliothèque centrale de Manhattan, sous une haute coupole aux vitres opaques

NEW YORK: Un air de vacances chez Michael Kors, des frissons d'angoisse chez Altuzarra, et Tory Burch qui s'affirme dans un décor spectaculaire: la Fashion Week de New York a exprimé sa diversité lundi, au quatrième jour des défilés de la saison printemps-été 2024.

Un air de vacances chez Michael Kors

Le créateur américain a donné un air de vacances à sa collection, la première depuis l'annonce du rachat de sa maison-mère Capri (qui chapeaute aussi Versace et Jimmy Choo) par le groupe Tapestry (Coach, Kate Spade), pour faire un géant du luxe. Le long de l'East River, face à Manhattan, le podium a pris des allures de promenade en bord de mer, sous les yeux des actrices Blake Lively ou Halle Berry. "Je ne peux pas vous emmener à Capri, mais je peux vous emmener à Brooklyn", sourit le créateur de 64 ans, qui cherche toujours à faire l'alliance du glamour et du confort.

Près de l'eau, des tenues légères, blanches et tout en dentelle brodée, robe courte, ensemble mini-jupe chemisier, ou pantalon et petit top, portés sur des sandales, se marient avec la musique, des chansons jazz et glamour du pianiste légendaire Burt Bacharach. Un pull léger et ample, en cachemire et coton, descend juste sous la ceinture et laisse les jambes totalement découvertes, une manière de s'adapter aux changements de température.

"Nous savons tous que le monde est devenu trop chaud. Et nous nous demandons de plus en plus comment nous habiller, surtout quand il fait trop chaud dehors, et qu'au bureau (avec la climatisation) il fait trop froid et nous sommes gelés", explique le créateur.

Kors réinterprète aussi le panier en osier rendu populaire par l'artiste Jane Birkin, récemment décédée. "Une femme britannique qui vivait en France, mais qui avait cette attitude si décontractée, je pense que c'était très américain", dit-il.

Frissons chez Altuzarra

Ambiance radicalement différente au défilé Altuzarra, à l'intérieur de la vénérable bibliothèque centrale de Manhattan, sous une haute coupole aux vitres opaques.

Le créateur franco-américain Joseph Altuzarra s'inspirait ces dernières saisons de récits mythologiques ou de grands voyages. Cette fois il a plongé dans l'ambiance angoissante de "Rosemay's Baby", classique de la littérature fantastique sous la plume du romancier américain Ira Levin (1929-2007) et "chef d'oeuvre intemporel du film d'horreur de Roman Polanski" au cinéma, explique-t-il dans un texte présentant la collection.

Dans un décor sombre, sous une musique inquiétante, la collection fait la part belle aux robes nuisette, portées sous de longues vestes, ou à des jupes ou ensembles dans un satin délicatement froissé, et orné de perles. Des robes courtes à superposition en tulle sont recouvertes d'un voile transparent en organza, faisant penser à une poupée. Avec cette collection, le créateur Joseph Altuzarra voulait dégager "une ambiance obsédante et énigmatique, tout en restant ancré dans le style et le pragmatisme de tous les jours".

Tory Burch s'affirme

"Dans un monde chaotique, j'ai voulu un peu de calme. Mais je ne voulais pas faire dans le minimalisme", a déclaré Tory Burch après son défilé.

Le cadre, lui, était grandiose, sous le toit et entre les façades ondulantes en granite d'un nouvel atrium du Musée d'histoire naturelle de New York, une institution emblématique de la mégapole adossée à Central Park.

Dans ce décor, elle a multiplié les expérimentations: des jupes ultra courtes sont portées sous une parka ou un blazer sans col au violet brillant futuriste, avec des lunettes teintées.

Parmi les pièces les plus originales de la collection, figurent aussi un ensemble cape et robe en tricot de viscose qui s'achève en reliefs arrondis.

Les tissus sont légers, mais ils créent de la structure, comme sur ses autres robes, coupées en diagonale au-dessus des genoux et qui laissent une épaule découverte.

La créatrice américaine a aussi voulu se réapproprier des symboles de contrainte pour les femmes, comme le corset, et les intégrer à une "belle féminité".


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com