Covid, le retour: ce qu'il faut savoir pour cet automne

Grâce aux vaccins, à l'immunité acquise après une contamination, et à de meilleurs traitements, le virus est aujourd'hui bien davantage sous contrôle. (AFP).
Grâce aux vaccins, à l'immunité acquise après une contamination, et à de meilleurs traitements, le virus est aujourd'hui bien davantage sous contrôle. (AFP).
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Publié le Mercredi 13 septembre 2023

Covid, le retour: ce qu'il faut savoir pour cet automne

  • Pfizer, Moderna, et Novavax ont développé des vaccins mis à jour, de nouvelles versions mieux adaptées aux variants actuellement en circulation
  • Se faire vacciner a été essentiel au plus haut de la pandémie, et de l'avis général, les doses de rappel sont bénéfiques aux plus fragiles

WASHINGTON: Avec l'arrivée de l'automne, les infections au Covid-19 sont à nouveau en augmentation dans l'hémisphère nord, et de nouveaux variants sont apparus. Le point sur ce qu'il faut savoir pour les mois à venir.

Quelle comparaison aujourd'hui avec la grippe?

La pandémie de Covid-19 a eu des conséquences terribles, avec la mort de près de 7 millions de personnes dans le monde.

Mais grâce aux vaccins, à l'immunité acquise après une contamination, et à de meilleurs traitements, le virus est aujourd'hui bien davantage sous contrôle.

"Si vous me demandez de choisir entre la grippe et le Covid, je choisirais le Covid car chaque cas individuel de la grippe est plus risqué", a déclaré à l'AFP Ashish Jha, médecin et ancien conseiller de la Maison Blanche. Mais si le Covid est désormais plus rarement fatal, "il semble aussi avoir un plus haut taux de complications sur le long terme".

Le Covid-19 est également davantage contagieux. Moins saisonnier que la grippe, il a toutefois atteint un pic entre décembre et janvier sur les trois derniers hivers aux Etats-Unis -- soit légèrement avant la grippe.

Le Covid reste "clairement plus grave qu'un rhume traditionnel", a par ailleurs souligné l'infectiologue Amesh Adalja.

Dose de rappel ou non?

Pfizer, Moderna, et Novavax ont développé des vaccins mis à jour, de nouvelles versions mieux adaptées aux variants actuellement en circulation.

Se faire vacciner a été essentiel au plus haut de la pandémie, et de l'avis général, les doses de rappel sont bénéfiques aux plus fragiles. Mais l'opportunité de re-vacciner les personnes jeunes et en bonne santé fait débat.

Quasiment toute la population a déjà été infectée dans les pays occidentaux, ont montré des études. Et ces infections, ainsi que les vaccins, ont entraîné le système immunitaire à se défendre.

Selon la professeure de médecine Monica Gandhi, des recommandations indifférenciées pour tout le monde pourraient nuire à la confiance dans les autorités. Les vaccins à ARN messager de Pfizer et Moderna comportent des risques de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) notamment chez les jeunes hommes.

Ainsi, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne recommandent un rappel annuel pour les groupes à risque seulement.

D'autres experts estiment eux que les risques encourus sont minimes. Même les personnes ayant peu de risque de développer un cas grave de la maladie "tirent des bénéfices des rappels" anti-Covid, estime l'épidémiologiste Ziyad Al-Aly.

Les Etats-Unis recommandent eux un rappel pour toute la population cet automne.

Quid des masques?

La question des masques est parfois devenue très sensible, notamment aux Etats-Unis.

Selon l'analyse d'une organisation respectée, Cochrane, la promotion du port du masque n'a pas eu d'effet visible pour ralentir la propagation du virus.

Mais les chercheurs savent, grâce à des tests en laboratoire, qu'un masque bien ajusté et de qualité (N-95 aux Etats-Unis, FFP2 en France...) protège.

Les gens peuvent donc choisir d'en porter en intérieur, même si cela n'est généralement pas nécessaire selon Monica Gandhi, compte tenu de la protection fournie par les vaccins.

Faut-il encore se tester?

Les personnes à risque -- les plus âgées, ou atteintes de pathologies comme le cancer, l'obésité ou le diabète -- doivent continuer à se tester si elles ressentent des symptômes, s'accordent les experts. Car elles pourraient alors bénéficier d'antiviraux, des médicaments qui doivent être pris rapidement au début de l'infection, afin qu'elle ne dégénère pas.

Le traitement principal est le Paxlovid, de Pfizer.

Certains pays estiment que tester uniquement les personnes à risque est suffisant, comme le Royaume-Uni. Des tests gratuits y sont encore fournis pour elles.

Mais "la plupart des gens n'ont plus besoin se tester", écrivent les autorités sanitaires britanniques. "Pour éviter de transmettre l'infection, restez chez vous si vous vous sentez mal."

Et le Covid long?

La recherche sur le Covid long -- des symptômes qui perdurent durant des mois -- reste freinée par le manque de définition sur laquelle tout le monde tombe d'accord, selon Amesh Adalja.

La prévalence est d'entre 4 à 7%, soit 65 millions de personnes dans le monde, selon Ziyad Al-Aly. "Malheureusement, nous n'avons pas fait de progrès pour soigner le Covid long", dit-il. "Cela devrait être une priorité pour les agences du monde entier".

Il semble qu'être vacciné réduise le risque de développer un Covid long, par ailleurs souvent corrélé à la gravité de l'infection.

Le gouvernement américain a financé plusieurs essais cliniques pour mieux comprendre cette pathologie. Selon l'un d'eux, un antidiabétique a permis de réduire les symptômes de 40%.

Davantage de résultats sont attendus dans les mois qui viennent.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.

 


Trump désigne l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
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  • L’annonce a été faite lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier
  • Mohammed ben Salmane salue une nouvelle phase dans la coopération bilatérale et les liens économiques

WASHINGTON : Le président Donald Trump a annoncé mardi que les États-Unis désigneront officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN, marquant une élévation significative des liens de défense entre les deux pays.

Il a révélé cette décision lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier Mohammed ben Salmane.

« Ce soir, j’ai le plaisir d’annoncer que nous portons notre coopération militaire à un niveau encore plus élevé en désignant officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN — quelque chose de très important pour eux », a déclaré Trump.

« Et je vous le dis pour la première fois, car ils voulaient garder un petit secret pour ce soir. »

Ce nouveau statut ouvre la voie à une coopération militaire plus profonde et revêt un poids symbolique fort, Trump affirmant qu’il fera progresser la coordination militaire américano-saoudienne « à des sommets encore plus élevés ».

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Le prince héritier a remercié Trump pour un « accueil chaleureux et formidable », ajoutant : « Nous nous sentons chez nous. » Il a évoqué les fondements historiques de la relation entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, rappelant que leur partenariat remonte à près de neuf décennies, à la rencontre entre le président Franklin D. Roosevelt et le roi Abdelaziz, fondateur de l’Arabie saoudite moderne.

Il a également souligné les jalons à venir pour les deux nations, les États-Unis approchant de leur 250e anniversaire et l’Arabie saoudite de son 300e, estimant que ces célébrations mettent en lumière la longue trajectoire d’une coopération partagée.

En retraçant l’histoire de l’alliance, le prince héritier a mis en avant les efforts communs durant la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide, et la longue lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.

Mais il a insisté sur le fait qu’aujourd’hui marque une nouvelle phase de la coopération bilatérale, les liens économiques s’étendant à des secteurs sans précédent.

« Aujourd’hui est un jour particulier », a déclaré le prince héritier. « Nous pensons que l’horizon de la coopération économique entre l’Arabie saoudite et l’Amérique est plus vaste dans de nombreux domaines.

« Nous avons signé de nombreux accords qui peuvent ouvrir la voie à un approfondissement de la relation dans plusieurs secteurs, et nous allons travailler dessus. »

Il a ajouté : « Nous estimons que les opportunités sont immenses ; nous devons donc nous concentrer sur la mise en œuvre et continuer à accroître les opportunités entre nos deux pays. »

Trump a exprimé à plusieurs reprises son appréciation pour le partenariat et le leadership du prince héritier, mettant en avant les accords majeurs signés lors de la visite, notamment dans l’énergie nucléaire civile, les minéraux critiques et l’intelligence artificielle, qualifiant l’ampleur des investissements d’inédite.

Trump a souligné que l’Arabie saoudite entreprend une expansion majeure de ses capacités de défense, évoquant les projets du Royaume portant sur près de 142 milliards de dollars d’achats d’équipements et de services militaires américains, qu’il a qualifiés de « plus grande acquisition d’armement de l’histoire ».

Il a présenté ces acquisitions comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à renforcer la sécurité au Moyen-Orient et à consolider le rôle du Royaume comme force de stabilité.

En plus de la désignation d’allié majeur hors OTAN, Trump a annoncé que les États-Unis et l’Arabie saoudite avaient signé un accord stratégique de défense historique qui permettra de créer « une alliance plus forte et plus capable » et de soutenir ce qu’il a décrit comme le moment où le Moyen-Orient est le plus proche d’une « paix véritablement durable ».

Trump a remercié le prince héritier « pour toute l’aide » dans ce qu’il a décrit comme un moment historique pour la paix régionale et la coopération américano-saoudienne, et pour son rôle central dans les avancées diplomatiques récentes, notamment des étapes ayant contribué à la fin de la guerre à Gaza.

« Même les grands experts… appellent cela un miracle », a-t-il dit à propos des évolutions régionales récentes. Les deux dirigeants ont présenté ce moment comme le début d’un nouveau chapitre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com