Regard sur l'Ukraine au festival du film de Toronto

Karim Amer attends the "Defiant" premiere during the 2023 Toronto International Film Festival at Scotiabank Theatre on September 09, 2023 in Toronto, Ontario. (Photo, AFP)
Karim Amer attends the "Defiant" premiere during the 2023 Toronto International Film Festival at Scotiabank Theatre on September 09, 2023 in Toronto, Ontario. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 14 septembre 2023

Regard sur l'Ukraine au festival du film de Toronto

  • Le réalisateur égyptien Karim Amer, nommé aux Oscars, a présenté son film "Defiant", qui raconte la première année de la guerre vue par le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et d'autres hauts responsables ukrainiens
  • Des Nations unies à la Maison Blanche, Amer suit le ministre Kuleba, qui exhorte l'Occident à soutenir Kiev dans toute la mesure du possible face à la puissance de feu russe

TORONTO: Plus de 18 mois après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, plusieurs documentaristes ont présenté des oeuvres sur le conflit au festival du film de Toronto, estimant qu'il est plus important que jamais de continuer à en parler.

Le réalisateur égyptien Karim Amer, nommé aux Oscars, a présenté son film "Defiant", qui raconte la première année de la guerre vue par le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et d'autres hauts responsables ukrainiens.

Le cinéaste polonais Maciek Hamela a quant à lui adopté une approche différente avec "Pierre Feuille Pistolet", filmant ses propres voyages pour aider des civils ukrainiens à fuir le pays lors des premiers mois du conflit, en 2022.

Des Nations unies à la Maison Blanche, Amer suit le ministre Kuleba, qui exhorte l'Occident à soutenir Kiev dans toute la mesure du possible face à la puissance de feu russe.

Le film s'intéresse également au ministre ukrainien de la transformation numérique, Mykhailo Fedorov, dont la mission initiale, qui consistait à mettre tous les services publics en ligne, s'est transformée en une véritable cyberguerre soutenue par une "armée informatique" massive de pirates informatiques bénévoles.

"Nous ne savions pas exactement quelle serait l'histoire, mais nous savions que nous voulions qu'elle soit centrée sur les personnages, sur les choses que le gouvernement faisait pour communiquer avec le monde", a déclaré à l'AFP M. Amer, 39 ans, avant la première.

M. Amer, qui a produit "The Square", nominé aux Oscars et portant sur les événements de la place Tahrir au Caire en 2011, a tenu à montrer un film "sur la guerre et son rapport avec le monde", sans montrer des images de batailles ou de souffrances civiles.

"Il y a d'autres lignes de front qui nous semblent tout aussi importantes dans une guerre, et ces dernières sont bien souvent invisibles", a-t-il affirmé. "Les personnes que nous avons suivies ont, à bien des égards, inventé une nouvelle règle du jeu en temps réel, par inadvertance".

Au début du film, M. Kuleba rencontre le président américain Joe Biden, qui, selon lui, semblait "faire ses adieux à toute la nation ukrainienne".

Un an plus tard, Joe Biden pense désormais que l'Ukraine peut vaincre la Russie, un changement que le ministre Kuleba attribue en partie à ses efforts diplomatiques dans le monde entier.

La productrice du film, Odessa Rae, qui a remporté un Oscar l'an dernier pour son documentaire "Navalny" sur le dissident russe emprisonné Alexei Navalny, a déclaré que Moscou s'était vu offrir la possibilité de participer au projet, mais que ces demandes étaient restées sans réponse.

Pour M. Amer, "il s'agit de l'événement politique le plus extraordinaire depuis la Seconde Guerre mondiale. (...) Ce qui se passe en Ukraine affecte tout le monde sur cette planète, même si on n'en parle pas de cette façon. Comme le dit M. Kuleba devant la caméra, "personne ne pourra rester à l'écart de cette crise".

L'aspect «plus intime» de la guerre

Avec "Pierre Feuille Pistolet", présenté dans plusieurs festivals dont celui de Cannes depuis mai, mais qui a fait ses débuts en Amérique du Nord mardi à Toronto, le réalisateur Maciek Hamela porte un regard intime sur la souffrance des gens ordinaires qui montent dans son van, roulant vers un avenir incertain.

"Je suis cinéaste, mais j'ai arrêté de tourner des films et de faire tout autre travail pour conduire. Et je me suis concentré uniquement sur la conduite", a déclaré le quadragénaire à l'AFP lors d'une interview.

"Les gens ont su que je le faisais, alors ils m'appelaient, vous savez, en me demandant d'emmener des familles de leurs amis, ou des amis d'amis", a-t-il ajouté, estimant avoir effectué environ 100 trajets sur une période de six mois, avec quelques pauses.

Une fois qu'il a décidé de braquer sa caméra vers ses passagers, les horreurs de la guerre se sont déroulées lors d'entretiens de style confessionnal dans son rétroviseur : viols, tortures, déplacements, morts, pertes, le tout sur fond de ponts et de maisons détruits par les bombardements.

"La première entrevue a été difficile. Après ça, on s'habitue", a déclaré un passager masculin. Une autre femme a décrit avoir vécu pendant un mois dans une cave à Marioupol, la ville portuaire capturée par la Russie après un long et brutal siège en 2022.

Maciek Hamela a déclaré qu'il espérait que son film rappellerait "avant tout à tout le monde que cette guerre est toujours en cours", mais montrerait aussi "un aspect de la guerre beaucoup plus intime", qui pourrait aider les spectateurs à se mettre dans la peau des Ukrainiens ordinaires.

"Il est important de réaliser des documentaires sur tous les conflits qui sensibilisent à l'état actuel du monde dans lequel nous vivons", a-t-il dit, citant les situations en Afghanistan, au Soudan, en Syrie et au Yémen comme alimentant une crise mondiale des réfugiés.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com