Venise ne sera pas inscrite au patrimoine mondial en péril

Des touristes profitent de balades en gondole le 3 septembre 2023 à Venise. (Photo de GABRIEL BOUYS / AFP)
Des touristes profitent de balades en gondole le 3 septembre 2023 à Venise. (Photo de GABRIEL BOUYS / AFP)
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Publié le Jeudi 14 septembre 2023

Venise ne sera pas inscrite au patrimoine mondial en péril

  • La ville de Venise a décidé mardi d'introduire à titre d'essai à partir de 2024 une taxe de cinq euros dont auront à s'acquitter les touristes ne passant qu'un jour dans la Cité des Doges
  • La Sérénissime est l'une des villes les plus visitées du monde

ROME: La ville de Venise ne sera finalement pas inscrite au patrimoine mondial en péril, a décidé jeudi le Comité du patrimoine mondial réuni à Ryad, prenant le contrepied des recommandations des experts de l'Unesco.

"Le Comité du patrimoine mondial – l’organe de gouvernance de la Convention du patrimoine mondial composé de 21 Etats membres représentant les 195 Etats parties à la Convention – a pris ce jour la décision de ne pas inscrire Venise et sa lagune sur la Liste du patrimoine en péril", a indiqué l'Unesco, dont le siège est à Paris, dans un communiqué.

"Cette décision tient compte des avancées obtenues ces derniers jours par l'Unesco, notamment la mise en place dès 2024 d'un système de gestion des flux de visiteurs", a précisé un diplomate à l'AFP.

Alors même que son cas était en train d'être discuté par l'Unesco, la ville de Venise a en effet fort opportunément décidé mardi d'introduire à titre d'essai à partir de 2024 une taxe de cinq euros dont auront à s'acquitter les touristes ne passant qu'un jour dans la Cité des Doges. Le principal objectif de cette mesure est de dissuader ces visiteurs à la journée qui contribuent à engorger une ville célèbre dans le monde entier pour ses œuvres d'art, ses ponts et ses canaux.

En 2024, cette taxe payable en ligne ne concernera qu'un maximum de trente journées pendant lesquelles le nombre des touristes est traditionnellement plus élevé.

Dès que l'Unesco a annoncé que Venise avait échappé au classement infamant, le ministre italien de la Culture Gennaro Sangiulano s'est empressé de saluer "une victoire de l'Italie et du bon sens".

Venise n'est toutefois pas définitivement sortie d'affaire : "Le Comité a réitéré ses préoccupations concernant les défis importants qu’il reste à relever pour la bonne conservation du site, notamment liés au tourisme de masse, aux projets de développement et au dérèglement climatique. Il estime que des progrès supplémentaires doivent être réalisés".

Le Comité a en outre demandé à l’Italie "d’inviter une mission consultative du Centre du patrimoine mondial (...) et de soumettre un rapport au 1er février 2024, pour que l’état de conservation du site soit à nouveau examiné lors de la 46e session du Comité à l’été 2024".

L'Unesco avait pourtant recommandé fin juillet le classement "en péril" de Venise, un joyau menacé par un tourisme trop important et le réchauffement climatique, du fait de mesures "insuffisantes" prises en Italie pour lutter contre la détérioration de ce site.

Venise reporte depuis des années la prise de mesures drastiques, notamment la mise en place d'une réservation obligatoire et le contingentement du nombre des entrées pour endiguer le déferlement de millions de touristes dans le centre historique saturé.

Les experts de l'Unesco avaient estimé que "la poursuite du développement (de Venise), les impacts du changement climatique et le tourisme de masse" menaçaient de "causer des changements irréversibles à la valeur universelle exceptionnelle du bien".

Venise, une cité insulaire fondée au Ve siècle et devenue grande une puissance maritime au Xe siècle, s'étend sur 118 îlots. Ce site exceptionnel a été intégré au Patrimoine mondial par l'Unesco en 1987.

La Sérénissime est l'une des villes les plus visitées du monde. En pic de fréquentation, 100.000 touristes y dorment, en plus de dizaines de milliers de visiteurs à la journée. A comparer aux quelque 50.000 habitants du centre-ville, qui ne cesse de se dépeupler.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.