Séisme au Maroc: mobilisation de tout un peuple

Si certains ont opté pour des actions coordonnées, d’autres n’ont pas hésité à partir seuls ou en petits groupes improvisés pour venir en aide aux villages meurtris par le séisme. (Photo, Souha Abou Taha)
Si certains ont opté pour des actions coordonnées, d’autres n’ont pas hésité à partir seuls ou en petits groupes improvisés pour venir en aide aux villages meurtris par le séisme. (Photo, Souha Abou Taha)
Depuis plusieurs jours, malgré la terrible catastrophe qui a touché le pays, les habitants vivent au rythme de l’entraide. (Photo, Philippe LOPEZ/AFP))
Depuis plusieurs jours, malgré la terrible catastrophe qui a touché le pays, les habitants vivent au rythme de l’entraide. (Photo, Philippe LOPEZ/AFP))
Depuis plusieurs jours, malgré la terrible catastrophe qui a touché le pays, les habitants vivent au rythme de l’entraide. (Photo, Marouane Boulouha)
Depuis plusieurs jours, malgré la terrible catastrophe qui a touché le pays, les habitants vivent au rythme de l’entraide. (Photo, Marouane Boulouha)
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Publié le Vendredi 15 septembre 2023

Séisme au Maroc: mobilisation de tout un peuple

  • En temps de catastrophe, malgré les nombreuses fake news qui circulent sur la Toile, les réseaux sociaux peuvent s’avérer de précieux relais pour de nombreuses associations
  • Installés dans des camps de fortune depuis le séisme, les habitants des douars s’organisent comme ils le peuvent

CASABLANCA: Au Maroc, le mot «solidarité» a pris tout son sens. Depuis plusieurs jours, malgré la terrible catastrophe qui a touché le pays, les habitants vivent au rythme de l’entraide. D’impressionnantes files d’attente se forment devant les centres de transfusion sanguine du royaume, et les Marocains donnent sans compter pour venir en aide aux personnes les plus touchées par le tremblement de terre.

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Depuis plusieurs jours, malgré la terrible catastrophe qui a touché le pays, les habitants vivent au rythme de l’entraide. (Photo, Souha Abou Taha)

Opérations de collecte

À Tanger, dans le nord du pays, où les secousses n’ont pas été ressenties, les riverains s’activent. C’est le cas de la famille Larini. De leur unité de production, les quatre sœurs, à la tête de ce groupe d’entreprises familiales, ont décidé d’apporter leur pierre à l’édifice, à l’image de Khouloud, propriétaire de sa propre marque de textile. L’entrepreneuse a mobilisé une partie de ses employés afin de coordonner les opérations de collecte et de tri des affaires destinées aux personnes sinistrées.

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Yasmina Abribat a notamment abandonné sa casquette de relations publiques et de marketing manager pour préparer les colis qui seront acheminés vers le sud du pays. (Photo, Yasmina Abribat)

Yasmina Abribat a notamment abandonné sa casquette de relations publiques et de marketing manager pour préparer les colis qui seront acheminés vers le sud du pays. «Nous avons décidé de vider les stocks et tout donner. Nous avons récolté pour le moment plus de mille cinq cents manteaux, et ce n’est pas fini. Les sœurs ont aussi commandé un conteneur rempli de tentes qui arrive de France. Ici, à Tanger, tout le monde est en rupture de stock. Un camion de matelas est parti, ainsi que des masques, des gobelets, du matériel pour creuser, des denrées alimentaires. Nous avons mis en place un point de collecte à Tanger pour tous ceux qui veulent aider», nous explique Yasmina.

SOS Lumière

À quelques centaines de kilomètres de là, dans la capitale, Mehdi Salmi et Yasmine Eddaqqaq ont eu l’idée de mettre en place l’action qu’ils ont intitulée «SOS Lumière». La priorité est de permettre aux sinistrés de disposer d’électricité et de se réchauffer. En effet, dans cette zone du Maroc, les températures baissent de manière drastique à la tombée de la nuit, notamment à l’approche de l’automne.

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La priorité est de permettre aux sinistrés de disposer d’électricité et de se réchauffer. (Photo, SOS Lumière)

Les deux amis, originaires de Rabat, se sont tournés vers l’Association des volontaires pour le développement social afin de récolter des fonds et le matériel nécessaire. «On a pu se procurer des kits électrogènes, des couvertures, des couvertures isothermiques, des matelas, des paillasses… Le matériel va partir à bord de camions gracieusement mis à disposition. On aimerait également lancer un appel pour des toilettes et des douches provisoires. Ces personnes ont besoin de maintenir leur hygiène et leur dignité humaine», raconte avec émotion Mehdi à Arab News en français.

Solidarité à toute épreuve

Si certains ont opté pour des actions coordonnées, d’autres n’ont pas hésité à partir seuls ou en petits groupes improvisés pour venir en aide aux villages meurtris par le séisme. Installée avec sa famille depuis un an à Marrakech, Souha Abou Taha, dont les origines sont marocaines, belges et libanaises, a vécu de plein fouet les secousses. Malgré son angoisse, elle a choisi d’agir rapidement.

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Si certains ont opté pour des actions coordonnées, d’autres n’ont pas hésité à partir seuls ou en petits groupes improvisés pour venir en aide aux villages meurtris par le séisme. (Photo, Souha Abou Taha)

«Après le séisme, nous avons passé la nuit dehors et, par peur des répliques, nous avons pensé à partir à Tanger avec notre bébé d’un an et demi. Mais quand j’ai vu à quel point le reste de la région était touché, je me suis dit c’était le moment où les gens avaient vraiment besoin de bras, de soutien. Aucune aide n’est négligeable.»

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Si certains ont opté pour des actions coordonnées, d’autres n’ont pas hésité à partir seuls ou en petits groupes improvisés pour venir en aide aux villages meurtris par le séisme. (Photo, Souha Abou Taha)

Ainsi, le lendemain de la catastrophe, la jeune femme s’est rendue au supermarché pour s’approvisionner et préparer des colis alimentaires. Sur place, Souha constate l’ampleur de la solidarité. «Quand on regardait dans les autres Caddies, on voyait par exemple soixante boîtes de thon, quarante briques de lait… Tout le monde voulait aider.»

 

Cœur de Gazelles

Les réseaux sociaux peuvent s’avérer de précieux relais pour de nombreuses associations. Cœur de Gazelles est l’une d’entre elles. Fondée par les organisateurs du Rallye Aïcha des Gazelles, elle répertorie sur ses comptes Facebook et Instagram toutes les actions menées sur le terrain par les bénévoles grâce aux dons. Au-delà de l’assistance apportée aux rescapés, les membres de cette caravane médicale itinérante se chargent d’évaluer les besoins pour approvisionner les villages en médicaments et en équipements médicaux, notamment, et relayer les informations aux équipes de Cœur de Gazelles. Par ailleurs, chaque jour, les médecins et infirmiers volontaires donnent des nouvelles des habitants des douars à travers les vidéos et photos publiées sur Internet, ce qui permet aux internautes de suivre quotidiennement l’évolution de la situation.

Malgré les risques d’éboulements qui menacent les routes sinueuses du Haut Atlas, la jeune femme, accompagnée d’autres volontaires, a décidé de se rendre au chevet des rescapés, notamment dans le village d’Ouirgane, «complètement défiguré» par le tremblement de terre, mais également à Sidi Hssaine, dans la province d’Al Haouz. Cette fois, elle est accompagnée d’une ONG et de guides locaux qui connaissent bien le terrain.

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Installés dans des camps de fortune depuis le séisme, les habitants des douars s’organisent comme ils le peuvent. (Photo, Souha Abou Taha)

«Ils indiquent aux ONG où aller. Notre guide nous a raconté que des quatre-quatre avaient été touchés par les éboulements et qu’il était primordial de suivre les directives des autorités. Les routes sont bondées! Les citoyens sont nombreux à prendre la direction des villages du Haut Atlas. Mais c'est très bien organisé. Des points de distribution ont été installés pour déposer les dons. Les autorités et les locaux prennent le relais pour la redistribution aux habitants des villages», explique Souha à Arab News en français.

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Installés dans des camps de fortune depuis le séisme, les habitants des douars s’organisent comme ils le peuvent. (Photo, Souha Abou Taha)

Installés dans des camps de fortune depuis le séisme, les habitants des douars s’organisent comme ils le peuvent. Certains ont tout perdu, y compris leurs proches. Pourtant, selon la jeune femme, ces rescapés «acceptent leur destin». «Ces personnes forcent le respect, elles ont une très grande résilience et elles ont très vite accepté ce qui leur arrivait. Ils nous ont offert un couscous! C’est fou, alors qu’ils n’ont plus rien!».


Le prince Faiçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, accueille à Riyad une réunion ministérielle arabe sur Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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  • Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies,
  • Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Ont participé à cette réunion Ayman Al-Safadi (Jordanie), Sameh Shoukry (Égypte), Hussein Al-Sheikh (Palestine), secrétaire du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Anwar ben Mohammed Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, et Mohammed ben Abdelaziz Al-Khulaifi, ministre d'État au ministère qatari des Affaires étrangères.

Ils ont discuté de la nécessité de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et complet, d'assurer la protection des civils conformément au droit humanitaire international et de lever toutes les restrictions qui empêchent l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave.

Ils ont également exprimé leur soutien à tous les efforts visant à la reconnaissance internationale d'un État palestinien indépendant, ce qui, selon eux, est essentiel pour que les Palestiniens puissent prendre des mesures irréversibles en vue de mettre en œuvre la solution des deux États.

Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes.

Ils ont exprimé leur rejet catégorique de toute tentative de déplacer le peuple palestinien de sa terre et de toute opération militaire dans la ville palestinienne de Rafah.

Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies, la confiscation de terres, les opérations militaires contre les Palestiniens, les attaques de colons et les atteintes à la liberté de culte des musulmans et des chrétiens.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le Soudan demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'«agression» des Emirats

Le président du conseil de transition militaire du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan (Photo, AFP).
Le président du conseil de transition militaire du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan (Photo, AFP).
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  • Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d'une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR)
  • L'armée, appuyée par le gouvernement, accuse depuis des mois Abou Dhabi de soutenir le camp rival

PORT-SOUDAN: Le Soudan a réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour examiner ce qu'il qualifie "d'agression" des Emirats arabes unis "contre le peuple soudanais", via leur soutien présumé aux paramilitaires en guerre contre l'armée, a déclaré samedi à l'AFP une source diplomatique soudanaise.

Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d'une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo.

L'armée, appuyée par le gouvernement, accuse depuis des mois Abou Dhabi de soutenir le camp rival.

"Notre représentant permanent auprès de l'ONU a demandé hier (vendredi) une session d'urgence du Conseil de sécurité pour discuter de l'agression des Emirats arabes unis contre le peuple soudanais et leur fourniture d'armes et d'équipements à la milice terroriste" des FSR, a affirmé ce responsable sous couvert d'anonymat.

Abou Dhabi réfute

L'agence de presse soudanaise (Suna) a confirmé que le représentant du Soudan, Al-Harith Idriss, avait soumis cette demande et souligné que "le soutien des Emirats arabes unis à la milice criminelle des FSR (...) fait des Emirats arabes unis les complices de tous ses crimes".

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité la semaine dernière, Abou Dhabi a réfuté les accusations sur son présumé soutien aux FSR.

"Toutes les allégations concernant l'implication des Emirats arabes unis dans toute forme d'agression ou de déstabilisation au Soudan, ou la fourniture d'un soutien militaire, logistique, financier ou politique à toute faction soudanaise sont sans fondement et ne sont pas étayées par des preuves crédibles", selon la lettre relayée par le ministère émirati des Affaires étrangères.

Dans un communiqué distinct, le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé "sa profonde inquiétude" concernant l'escalade des combats dans la province soudanaise du Darfour du Nord et mis en garde contre une possible offensive imminente des paramilitaires des FSR et milices alliées à el-Facher, capitale de l'Etat, qui n'est pas sous leur contrôle et abrite un grand nombre de réfugiés.

Les Nations unies ont déjà évoqué ce risque vendredi, le Haut-commissaire aux droits de l'homme Volker Türk exprimant "une grave crainte".

La guerre a déjà causé des milliers de morts, détruit les infrastructures déjà précaires du Soudan et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l'ONU.

En décembre, Khartoum a demandé à 15 diplomates émiratis de quitter le pays après qu'un haut commandant de l'armée a accusé Abou Dhabi de soutenir les paramilitaires.

Au même moment, des manifestations dans la ville de Port-Soudan (est) réclamaient l'expulsion de l'ambassadeur émirati.

En août 2023, The Wall Street Journal, citant des responsables ougandais, a rapporté que des armes avaient été découvertes dans un avion cargo émirati censé transporter de l'aide humanitaire aux réfugiés soudanais au Tchad. Les Emirats ont démenti.


Le chef de la diplomatie française au Liban pour désamorcer le conflit avec Israël

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Sejourne (à gauche), lors d'une réunion avec le Premier ministre libanais à Beyrouth, le 6 février 2024 (Photo Joseph Eid AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Sejourne (à gauche), lors d'une réunion avec le Premier ministre libanais à Beyrouth, le 6 février 2024 (Photo Joseph Eid AFP)
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  • Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien qui dit intervenir en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas échange quotidiennement avec Israël des tirs à la frontière libano-israélienne
  • Dès janvier, la France a soumis au Liban et à Israël une initiative pour désamorcer le conflit à leur frontière commune

BEYROUTH, Liban : Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné doit s'entretenir à Beyrouth dimanche avec les principaux responsables libanais pour tenter de désamorcer le conflit transfrontalier entre le Hezbollah et Israël et éviter une guerre de grande ampleur.

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien qui dit intervenir en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas échange quotidiennement avec Israël des tirs à la frontière libano-israélienne.

Au fil des semaines, les violences se sont multipliées, Israël frappant le territoire libanais de plus en plus en profondeur et le Hezbollah répliquant en menant des attaques plus complexes contre des positions militaires israéliennes dans le nord du pays.

Dès janvier, la France a soumis au Liban et à Israël une initiative pour désamorcer le conflit à leur frontière commune.

Selon une source diplomatique française à l'AFP, M. Séjourné se rend au Liban pour «poursuivre les efforts» visant «à éviter une guerre», dans un contexte de «très forte augmentation des tensions depuis l'attaque iranienne contre Israël».

La source ajoute que le volume d'échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah a été «multiplié par deux» depuis les 13 et 14 avril.

M. Séjourné entamera sa tournée en visitant le quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Après avoir rencontré les responsables libanais, il tiendra une conférence de presse en début de soirée.

En mars, le Liban avait remis à Paris sa réponse à l'initiative française qui, selon une autre source diplomatique, portait sur l'application de la résolution 1701 de l'ONU, qui stipule le déploiement seul de l'armée libanaise et des Casques bleus de l'ONU dans le sud du Liban.

Washington est également à la manoeuvre pour tenter de mettre fin aux violences et dans ce cadre, l'émissaire américain Amos Hochstein est en visite à Jérusalem.

Le Hezbollah a indiqué à plusieurs reprises qu'il ne mettra fin à ses attaques qu'en cas de cessez-le-feu à Gaza.

Il s'agit de la deuxième visite de M. Séjourné au Liban depuis sa nomination en janvier, dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient qui l'emmènera également à Ryad pour un sommet sur le conflit à Gaza.

En près de sept mois de violences transfrontalières, au moins 385 personnes, dont 254 combattants du Hezbollah et 73 civils, ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 20 personnes ont été tuées, selon l'armée.