Inde: l'opposition boycotte des émissions TV «vitrines de haine»

Sur cette capture d'écran, le Premier ministre indien Narendra Modi (à droite) apparaît sur un écran de télévision alors qu'il s'adresse à la chambre basse Lok Sabha à New Delhi le 10 août 2023, en réponse à la motion de défiance de l'opposition à l'encontre du gouvernement NDA. (Photo Arun Sankar AFP)
Sur cette capture d'écran, le Premier ministre indien Narendra Modi (à droite) apparaît sur un écran de télévision alors qu'il s'adresse à la chambre basse Lok Sabha à New Delhi le 10 août 2023, en réponse à la motion de défiance de l'opposition à l'encontre du gouvernement NDA. (Photo Arun Sankar AFP)
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Publié le Vendredi 15 septembre 2023

Inde: l'opposition boycotte des émissions TV «vitrines de haine»

  • Plusieurs opposants politiques ont accusé des émissions de chaînes câblées d'être assujetties à l'agenda du BJP, et notamment de diffuser des sujets clivants sur les minorités musulmane et chrétienne
  • Le bloc d'opposition a annoncé que ses membres ne participeraient plus aux émissions de 14 présentateurs, dont certains sont parmi les plus populaires du pays

NEW DELHI, Inde : Des partis d'opposition indiens ont promis de boycotter plusieurs animateurs de télévision qu'ils accusent de propager des discours haineux et de faire preuve de partialité envers le gouvernement nationaliste du Premier ministre Narendra Modi.

Militants et groupes de défense des droits humains ont tiré la sonnette d'alarme sur la liberté de la presse en Inde depuis l'arrivée au pouvoir du Bharatiya Janata Party (BJP) de M. Modi en 2014.

Plusieurs opposants politiques ont accusé des émissions de chaînes câblées d'être assujetties à l'agenda du BJP, et notamment de diffuser des sujets clivants sur les minorités musulmane et chrétienne.

«Nous ne voulons pas légitimer ces discours emplis de haine qui corrodent notre société», a déclaré jeudi Pawan Khera, porte-parole du parti du Congrès. «Nous ne participerons pas à ces vitrines de la haine», a-t-il dit dans une vidéo.

Le Congrès fait partie d'une alliance de plus d'une vingtaine de partis qui espèrent battre le BJP aux élections de l'année prochaine, pour lesquelles M. Modi est donné largement favori.

Le bloc d'opposition a annoncé que ses membres ne participeraient plus aux émissions de 14 présentateurs, dont certains sont parmi les plus populaires du pays.

Les débats enflammés sont légion à la télévision par câble en Inde. Les partis d'opposition accusent depuis longtemps ces émissions de partialité.

Sudhir Chaudhary, animateur sur la chaîne Aaj Tak et visé par le boycott, a estimé que ces parlementaires s'en prenaient à des présentateurs qui «refusaient de leur lécher les bottes».

Ce boycott «est contraire à l'éthique de la démocratie», a réagi l'Association nationale des diffuseurs d'information (NBDA). «Cela témoigne de leur intolérance et met en péril la liberté de la presse», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Les animateurs visés par le boycott «devraient porter (cela) comme un insigne d'honneur», a réagi Amit Malviya, chargé des réseaux sociaux au sein du BJP.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Narendra Modi, l'Inde a reculé de 21 places dans le classement mondial de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse et se situe désormais à la 161e place sur 180 pays.

Les journalistes critiques envers le gouvernement sont parfois emprisonnés et sont fréquemment la cible de campagnes de harcèlement sur les réseaux sociaux par des partisans du BJP, qui s'est imposé comme la force politique dominante en Inde en défendant l'identité hindoue.

Le magnat Gautam Adani, un proche associé du Premier ministre, a pris l'année dernière une part majoritaire dans le radiodiffuseur NDTV, considéré jusque-là comme le dernier grand média critique dans le paysage audiovisuel indien.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.