Le site de Tell es-Sultan inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco lors de sa réunion annuelle en Arabie saoudite

Le site préhistorique de Tell es-Sultan, près de la ville de Jéricho en Cisjordanie occupée, a été inscrit dimanche sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco (Photo, AFP).
Le site préhistorique de Tell es-Sultan, près de la ville de Jéricho en Cisjordanie occupée, a été inscrit dimanche sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 18 septembre 2023

Le site de Tell es-Sultan inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco lors de sa réunion annuelle en Arabie saoudite

  • L'inscription a été validée à Riyad lors de la 45e session du comité du patrimoine mondial
  • Tell es-Sultan, antérieur aux pyramides égyptiennes, est un monticule de forme ovale dans la vallée du Jourdain, renfermant des dépôts préhistoriques

JERICHO: Le site préhistorique de Tell es-Sultan, près de la ville de Jéricho en Cisjordanie occupée, a été inscrit dimanche sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, a annoncé l'organisation onusienne.

L'inscription a été validée à Riyad lors de la 45e session du comité du patrimoine mondial.

"Le bien proposé pour inscription est le site archéologique préhistorique de Tell es-Sultan, situé à l'extérieur du site antique de Jéricho", a déclaré Ernesto Ottone, sous-directeur général pour la Culture à l'Unesco, lors d'une session.

"Les événements historiques qui ont suivi (...) constituent un contexte culturel riche, d'un intérêt historique et patrimonial, englobant notamment l'héritage juif et chrétien", a-t-il ajouté.

"Il n'y a pas de vestiges juifs ou chrétiens sur le site. C'est un lieu de vestiges préhistoriques", a déclaré à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.

Le site a été inscrit à l'issue d'une candidature de trois ans "au cours de laquelle aucun Etat partie n'a soulevé d'objection", a-t-il ajouté.

Israël, qui occupe la Cisjordanie depuis 1967, a quitté l'Unesco en 2019, l'accusant de partialité, mais a envoyé une délégation à Riyad.

L'inscription de ce site a été critiquée par l'Etat israélien, le ministère des Affaires étrangères considérant cet acte "comme un nouveau signe de l'utilisation cynique que les Palestiniens font de l'Unesco et de la politisation de l'organisation", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Israël agira avec ses nombreux amis au sein de l'organisation pour modifier les décisions erronées qui ont été prises", est-il ajouté.

«Authenticité»
C'est "une question de grande importance et une preuve de l'authenticité et de l'histoire du peuple palestinien", s'est de son côté réjoui le président palestinien Mahmoud Abbas dans un communiqué, promettant que les autorités palestiniennes "continueraient à préserver ce site unique pour toute l'humanité".

L'inscription montre que ce site "fait partie intégrante du patrimoine palestinien, diversifié et d'une valeur humaine exceptionnelle", s'est félicitée dans un communiqué la ministre palestinienne du Tourisme, Rula Maaya, présente à Riyad.

Le site" mérite" son inscription compte tenu de son "importante en tant que plus ancienne ville fortifiée du monde", a-t-elle ajouté.

Tell es-Sultan, antérieur aux pyramides égyptiennes, est un monticule de forme ovale dans la vallée du Jourdain, renfermant des dépôts préhistoriques témoignant d'une activité humaine.

"Une colonie permanente s'est établie ici entre le 9e et le 8e millénaire avant J.-C. en raison du sol fertile de l'oasis et de l'accès facile à l'eau", selon l'Unesco.

D'après l'organisation, des crânes et des statues découverts sur le site témoignent des pratiques culturelles de la population néolithique qui y vivait, tandis que le matériel archéologique du début de l'âge du bronze révèle des signes de planification urbaine.

Le site fait l'objet de fouilles depuis plus d'un siècle et revendique le titre de plus ancienne colonie habitée en permanence au monde, selon l'agence de presse palestinienne Wafa.

Il est le quatrième site palestinien à rejoindre la liste du patrimoine mondial, après l'église de la Nativité, la Vieille ville de Hébron et la terre des oliviers et des vignes au sud de Jérusalem.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.