Inondations en Libye: l'ONU préoccupée par le risque de maladies

Hassan Kassar, 69 ans, qui a déclaré avoir perdu ses filles, deux de ses fils et sa petite-fille lorsque la tempête meurtrière a frappé la ville, est assis devant sa maison endommagée, à Derna, en Libye, le 17 septembre 2023. (Reuters)
Hassan Kassar, 69 ans, qui a déclaré avoir perdu ses filles, deux de ses fils et sa petite-fille lorsque la tempête meurtrière a frappé la ville, est assis devant sa maison endommagée, à Derna, en Libye, le 17 septembre 2023. (Reuters)
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Publié le Lundi 18 septembre 2023

Inondations en Libye: l'ONU préoccupée par le risque de maladies

  • Des dizaines de corps sont extraits quotidiennement des décombres de quartiers dévastés par les inondations ou rejetés par la mer et enterrés dans un paysage apocalyptique
  • Dans la ville, des bulldozers et des ouvriers tentaient lundi de dégager la terre de la cour d'une mosquée, au milieu d'une odeur nauséabonde

DERNA: L'ONU a annoncé lundi que ses agences s'efforçaient de prévenir la propagation de maladies dans la ville libyenne de Derna, sinistrée par des inondations, où des secouristes cherchent toujours les corps de milliers de disparus présumés morts.

Dans cette ville de 100 000 habitants bordant la Méditerranée dans l'est du pays, les inondations provoquées le 10 septembre par la rupture de deux barrages sous la pression des pluies torrentielles déversées par la tempête Daniel, ont fait près de 3.300 morts selon le dernier bilan officiel provisoire, et laissé un paysage de désolation rappelant un champ de bataille.

Des organisations humanitaires internationales et des responsables libyens ont averti néanmoins que le bilan final pourrait être beaucoup plus lourd en raison du très grand nombre de disparus, évalué à des milliers, et que des secouristes libyens et étrangers étaient toujours mobilisés lundi.

Le Croissant-Rouge libyen a annoncé avoir mis en place une plateforme de recensement des disparus, appelant la population à fournir des informations sur les personnes recherchées.

La mission d'appui de l'ONU en Libye (Manul) a expliqué dans un communiqué que "des équipes de neuf agences onusiennes étaient présentes sur le terrain à Derna et d'autres villes de l'Est le la Libye pour fournir de l'aide et du soutien aux personnes touchées par la tempête Daniel".

«Crise dévastatrice»

Dans la ville, des bulldozers et des ouvriers tentaient lundi de dégager la terre de la cour d'une mosquée, au milieu d'une odeur nauséabonde, selon une journaliste de l'AFP.

En face, une femme âgée prie pour ses enfants et petits-enfants qui ont péri dans la catastrophe.

"L'équipe (de l'Organisation mondiale de la Santé) continue de travailler pour prévenir la propagation de maladies et éviter une deuxième crise dévastatrice dans la région", a indiqué l'ONU, dont les agences sont "toutes préoccupées par le risque de propagation de maladies, notamment par l'eau contaminée et le manque d'hygiène".

"Pour votre sécurité, il est interdit d'utiliser ou de boire l'eau du réseau local, parce qu'elle est polluée par les inondations", a mis en garde le Centre libyen de contrôle des maladies.

Des secouristes envoyés par les Emirats arabes unis se sont réunis lundi matin sur le port de Derna avec leurs homologues libyens pour coordonner les efforts de repêchage de corps en mer, selon une correspondante de l'AFP sur place.

"Il est interdit de toucher les corps ou d'ouvrir les voitures englouties sous l'eau", avise le chef de l'équipe émiratie en s'adressant à ses plongeurs.

D'autres équipes de plongeurs envoyées par la Russie et la Turquie s'activent dans le même secteur.

Dimanche, cinq membres d'une équipe de secours grecque ont été tués dans un accident de la route peu après leur arrivée pour participer aux opérations de sauvetage, selon un nouveau bilan d’Athènes lundi.

Trois membres d'une famille libyenne à bord de la voiture entrée en collision avec le véhicule de l'équipe grecque ont également été tués et deux autres grièvement blessés, selon les autorités libyennes.

Six volontaires originaires de Benghazi, la grande ville de l'Est du pays, ont également péri dimanche dans un accident de la route en rentrant de Derna, selon les mêmes sources.

«Pont temporaire»

La tempête Daniel a entraîné la rupture de deux barrages en amont et provoqué une crue de l'ampleur d'un tsunami le long de l'oued qui traverse la cité. Elle a tout emporté sur son passage.

Des dizaines de corps sont extraits quotidiennement des décombres de quartiers dévastés par les inondations ou rejetés par la mer et enterrés dans un paysage apocalyptique.

L'organisation des secours est rendue compliquée par le chaos politique qui règne dans le pays depuis la mort lors d'une révolte populaire du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011: deux gouvernements, l'un à Tripoli (ouest), reconnu par l'ONU, et l'autre dans l'Est, se disputent le pouvoir.

Devant l'ampleur de la catastrophe, les camps rivaux semblent avoir mis leurs querelles en veilleuse. D'importantes aides et des équipes de secours ont ainsi été envoyées depuis Tripoli vers les zones sinistrées.

Le gouvernement de Tripoli a aussi annoncé lundi le lancement de travaux pour la construction d'un "pont temporaire" sur l'oued qui traverse Derna, les deux rives de la ville étant coupées depuis que les flots ont emporté les quatre structures qui les reliaient.

L'aide internationale s'intensifie aussi.

Un porte-hélicoptères égyptien qui servira comme hôpital de campagne est arrivé dimanche, avec à son bord des équipes de secours et de sauvetage, selon des médias d'Etat égyptiens.

La France qui a déployé un hôpital de campagne et envoyé des secouristes à Derna, a annoncé lundi qu'elle allouerait également "4 millions d'euros aux Nations unies pour l'aide d'urgence et la reconstruction en Libye".

L'Union européenne a annoncé de son côté le déblocage de 5,2 millions d'euros pour l'aide humanitaire dans le pays.


L'Arabie saoudite clôt l'année de sa présidence pour les camélidés

L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
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  • Le Royaume investit plus de 267 millions de dollars pour sensibiliser au rôle des camélidés dans la sécurité alimentaire, le patrimoine et la durabilité.
  • Fahd bin Falah bin Hathleen : Les chameaux sont considérés comme un symbole de l'identité culturelle et comme un soutien à la durabilité et aux moyens de subsistance des communautés rurales.

RIYAD : L'Arabie saoudite a achevé sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture afin de souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau et des espèces apparentées.

Le Royaume a profité de l'occasion pour sensibiliser le monde et promouvoir la recherche et le développement liés aux camélidés, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

L'initiative a été lancée sous l'égide de l'Arabie saoudite en juin dernier, en partenariat avec une coalition de pays d'Amérique latine et des Caraïbes dirigée par la Bolivie.

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a organisé une cérémonie de clôture à son siège de Rome, en présence du prince Fahd bin Jalawi, président de World Camelids Sports, d'officiels, de diplomates et de représentants internationaux.

L'événement a reconnu le rôle des camélidés dans la sécurité alimentaire, les sports, le développement économique et l'héritage culturel, a rapporté la SPA.

La manifestation a mis en évidence la valeur environnementale, économique et sociale des camélidés et visait à soutenir les communautés pastorales dans le monde entier.

L'Organisation internationale du chameau a également participé à la cérémonie. L'organisation a joué un rôle actif tout au long de l'année dans la promotion de la sensibilisation et du soutien au secteur du chameau.

Fahd bin Falah bin Hathleen, président de l'organisation, a déclaré : "Notre participation à l'Année internationale des camélidés est ancrée dans notre mission qui consiste à élever le secteur des chameaux sur la scène mondiale.

"Les chameaux sont considérés comme un symbole de l'identité culturelle et un soutien à la durabilité et aux moyens de subsistance des communautés rurales.

"Nous restons déterminés à soutenir leur rôle dans tous les secteurs scientifiques, culturels, sportifs, économiques et sociaux.

Lors de la cérémonie, Ali Alshaikhi, sous-secrétaire adjoint chargé de la pêche et de l'élevage au ministère de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture, a réaffirmé l'engagement du Royaume à reconnaître la valeur des chameaux.

Il a déclaré qu'il s'agissait d'une source alimentaire essentielle, d'un atout économique et d'un symbole culturel méritant une plus grande attention et des investissements plus importants à l'échelle mondiale.

Il a souligné les efforts déployés par l'Arabie saoudite au cours de sa présidence, notamment l'organisation de plus de 50 événements locaux et internationaux, l'octroi de 15 bourses de recherche et l'organisation de 18 réunions stratégiques.

Le Royaume a également organisé 20 expositions internationales, en commençant par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture à Rome et l'ONU à Genève, afin de sensibiliser au rôle vital des chameaux dans diverses communautés, a-t-il ajouté.

M. Alshaikhi a déclaré que cette initiative renforçait l'appréciation mondiale des chameaux et soutenait leur rôle dans la sécurité alimentaire et la croissance économique. Il a ajouté que l'Arabie saoudite avait investi plus d'un milliard de SR (267 millions de dollars) dans ces efforts.

Il a souligné le leadership plus large du Royaume dans le domaine de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, grâce à une vision stratégique axée sur la durabilité, l'innovation, les systèmes alimentaires résilients, l'autosuffisance et les technologies modernes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cisjordanie : deux morts, dont un adolescent, dans des tirs israéliens

Le ministère palestinien de la Santé a annoncé mardi que deux personnes, dont un adolescent de 15 ans, avaient été tuées par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée. (AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé mardi que deux personnes, dont un adolescent de 15 ans, avaient été tuées par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • L'armée israélienne a indiqué à l'AFP, à propos du premier incident à Ramallah, que ses soldats avaient "tiré des coups de semonce en l'air" après avoir été visés par des jets de pierres
  • Concernant le second incident, elle a fait savoir que ses troupes avaient "ouvert le feu conformément aux procédures opérationnelles standard" après avoir "identifié un individu suspect tentant de franchir la frontière"

RAMALLAH: Le ministère palestinien de la Santé a annoncé mardi que deux personnes, dont un adolescent de 15 ans, avaient été tuées par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée.

"Amjad Nassar Abou Aouad (15 ans) a été tué en martyr, à l'aube ce mardi, par les balles de l'occupation dans la ville de Ramallah", indique un communiqué du ministère.

"Samer Bassam Zagharna (24 ans) a également été tué en martyr, à l'aube, par les balles de l'occupation près de la localité d'al-Dhahiriya", une ville de la banlieue d'Hébron (sud de la Cisjordanie), poursuit le communiqué.

L'armée israélienne a indiqué à l'AFP, à propos du premier incident à Ramallah, que ses soldats avaient "tiré des coups de semonce en l'air" après avoir été visés par des jets de pierres.

Concernant le second incident, elle a fait savoir que ses troupes avaient "ouvert le feu conformément aux procédures opérationnelles standard" après avoir "identifié un individu suspect tentant de franchir la frontière".

Une vingtaine d'adolescents et de jeunes hommes se sont réunis mardi matin dans un hôpital de Ramallah pour pleurer Amjad Nassar Abou Aouad, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'armée israélienne occupe la Cisjordanie depuis 1967. Les violences y ont flambé depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Au moins 947 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 35 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.


Gaza: Israël évoque le sort des otages, 25 morts dans de nouvelles frappes

Après des mois de guerre qui ont engendré une situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza -- territoire palestinien de plus de deux millions d'habitants -- l'armée israélienne a déclaré cette semaine avoir étendu ses opérations. (AFP)
Après des mois de guerre qui ont engendré une situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza -- territoire palestinien de plus de deux millions d'habitants -- l'armée israélienne a déclaré cette semaine avoir étendu ses opérations. (AFP)
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  • Le président américain Donald Trump avait annoncé mardi l'imminence d'un cessez-le-feu, après près de 21 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas
  • "Une large majorité au sein du gouvernement et de la population est favorable au plan de libération des otages. Si l'occasion se présente, il ne faut pas la manquer", a écrit Gideon Saar sur X

JERUSALEM: Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a appelé mercredi à ne pas "manquer" une occasion de libérer les otages retenus dans la bande de Gaza, où les bombardements israéliens ont tué 25 personnes selon la Défense civile du territoire palestinien.

Le président américain Donald Trump avait annoncé mardi l'imminence d'un cessez-le-feu, après près de 21 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Une large majorité au sein du gouvernement et de la population est favorable au plan de libération des otages. Si l'occasion se présente, il ne faut pas la manquer", a écrit Gideon Saar sur X.

Pourtant, aucune piste tangible n'a encore émergé des tractations pour une trêve, dont la possibilité suscite des débats dans la classe politique israélienne, notamment chez les ministres d'extrême droite Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir.

"Nous n'avons qu'un mot à leur dire ce matin: honte!", a taclé le Forum des familles, principale association de proches des otages retenus dans la bande de Gaza, et tête de proue de la mobilisation pour exiger du gouvernement un accord pour leur libération.

Nadav Miran, frère de l'otage Omri Miran, membre du "Forum de l'espoir" qui regroupe des proches d'otages opposés aux négociations avec le Hamas, a déclaré à l'AFP être contre un accord partiel qui "laisserait le Hamas en place".

Un tel accord "n'assurerait pas le retour de tous les otages (...) il faut les ramener tous en une fois", dit-il.

Situation humanitaire catastrophique 

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent sur Israël lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas à partir de la bande de Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là en Israël, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

A Gaza, neuf Palestiniens ont été tués dans deux frappes aériennes nocturnes, l'une dans la ville de Gaza (nord) et l'autre à al-Mawasi (sud), selon un premier bilan de Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisme de premiers secours du territoire palestinien ravagé et affamé par plus de 20 mois de guerre.

Puis après le lever du jour, cinq personnes, dont au moins deux enfants, ont été tuées dans une attaque israélienne au drone sur une maison située près de Deir al-Balah (centre), selon la même source.

Dans la journée, M. Bassal a également rapporté cinq morts dans une frappe israélienne à Gaza-ville, cinq morts après des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un site de distribution d'aide près de Rafah (sud), et un mort suite à des tirs de l'armée israélienne survenus peu après 13h00 (10h00 GMT) dans le centre du territoire.

Après des mois de guerre qui ont engendré une situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza -- territoire palestinien de plus de deux millions d'habitants -- l'armée israélienne a déclaré cette semaine avoir étendu ses opérations.

Interrogée par l'AFP, elle a dit mener des opérations "pour démanteler les capacités militaires du Hamas en réponse aux attaques sauvages" du mouvement palestinien.

Enfants en sang 

Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées dans la cour de l'hôpital Nasser de Khan Younès pour les prières funéraires avant l'inhumation des cinq membres de la famille Abou Taimeh tués quelques heures plus tôt dans le sud du territoire palestinien.

A l'intérieur de l'établissement de santé, qui ne fonctionne plus que partiellement en raison de pénuries, plusieurs enfants couverts de sang ont été pris en charge par les soignants.

Ils sont arrivés alors qu'il faisait encore nuit, dans une voiture privée, dont un homme est sorti en courant. Il criait qu'il amenait des enfants.

Quand un autre homme est arrivé un peu plus tard, il a peiné à trouver un coin de lit pour poser le corps d'une petite fille au torse trempé de sang.

Des petites filles en robes imprimées tartan ou damier à coeurs pleurent pendant que leur multitude de plaies sont pansées avec des morceaux de gaze.

Allongée sur un brancard, une autre enfant, à peine plus âgée, plisse les yeux de douleur après qu'on lui a bandé la tête et un poignet sous le regard épuisé de sa mère.

Pendant ce temps, dans la zone d'al-Mawasi, des passants regardent stupéfaits ce qui reste d'une tente visée par une frappe israélienne.

Y vivaient certains des blessés conduits à l'hôpital, comme de nombreux Gazaouis qui, contraints de quitter leur logement à cause de la guerre, vivent désormais dans des camps de fortune.

Il ne reste plus qu'un amas de casseroles et de couvertures, et encore du sang au sol.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Plus de 57.012 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.