Mali: 5 soldats tués, 11 disparus dans une attaque dans le nord, selon l'armée

Journalistes et militaires attendent devant la Cour d'appel de Bamako où se déroule le procès des 46 militaires ivoiriens arrêtés au Mali, le 30 décembre 2022 (Photo de STRINGER / AFP).
Journalistes et militaires attendent devant la Cour d'appel de Bamako où se déroule le procès des 46 militaires ivoiriens arrêtés au Mali, le 30 décembre 2022 (Photo de STRINGER / AFP).
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Publié le Mardi 19 septembre 2023

Mali: 5 soldats tués, 11 disparus dans une attaque dans le nord, selon l'armée

  • La CMA a repris ses opérations contre l'armée malienne en septembre après des mois de tensions avec le gouvernement
  • Le regain d'hostilités dans le nord coïncide avec le retrait en cours de la mission de l'ONU (Minusma) et la cession par la Minusma de ses camps, qu'elle remet aux autorités maliennes

BAMAKO: Cinq soldats maliens ont été tués et 11 autres sont portés disparus après l'attaque dimanche de deux camps militaires revendiquée par une alliance de groupes armés à dominante touareg dans le nord du Mali dimanche, a indiqué l'armée dans la nuit de lundi à mardi.

L'armée a aussi indiqué avoir perdu un avion mais avoir "neutralisé" plus d'une trentaine d'assaillants lors des combats à Léré, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Elle a imputé l'attaque à des "terroristes".

La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), une alliance de groupes séparatistes dominée par les Touareg, a revendiqué l'attaque et la prise de deux camps militaires dimanche à Léré, au sud-ouest de Tombouctou. Elle a aussi dit avoir abattu un avion de l'armée malienne.

Les assaillants ont ensuite quitté les lieux d'eux-mêmes ou en ont été chassés par les renforts de l'armée appuyés par l'aviation, selon les versions contradictoires des deux camps.

Les éléments fournis par les deux camps sont difficilement vérifiables dans ces zones reculées. L'accès à des sources indépendantes dans un contexte d'hostilités et de régime militaire est compliqué.

Cette opération est la dernière en date contre des positions de l'armée dans le nord, en proie ces dernières semaines à une résurgence des activités de groupes armés, séparatistes ou djihadistes, qui contrôlent de vastes étendues.

La CMA a repris ses opérations contre l'armée malienne en septembre après des mois de tensions avec le gouvernement. La CMA avait signé avec l'Etat central en 2015 un accord de paix censé mettre fin aux hostilités déclenchées avec les insurrections indépendantiste et salafiste de 2012.

Les djihadistes, eux, n'ont pas cessé le combat contre l'Etat malien et la présence étrangère.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a également revendiqué plusieurs actions contre l'armée malienne ces dernières semaines.

Le regain d'hostilités dans le nord coïncide avec le retrait en cours de la mission de l'ONU (Minusma) et la cession par la Minusma de ses camps, qu'elle remet aux autorités maliennes. Dans la lutte territoriale en cours, les séparatistes estiment que les emprises onusiennes devraient revenir sous leur contrôle.

Après le double putsch de 2020 et 2021, la junte malienne a poussé vers la sortie la force antidjihadiste française en 2022 et la Minusma en 2023. Elle est largement considérée s'être adjoint les services de la société paramilitaire russe Wagner, malgré ses démentis.

La Minusma avait transféré son camp de Léré à l'armée malienne il y a plusieurs années, bien avant d'être poussée au départ du pays.

L'escalade dans le nord suscite la crainte d'une nouvelle dégradation d'une crise multidimensionnelle, sécuritaire, politique et humanitaire.

Vingt-sept partis ont publié lundi un appel "pour la paix et la stabilité". La pression exercée par les groupes armés dans le nord "augure d'une grave menace pour l'intégrité" territoriale du Mali, disent-ils. Ils accusent la CMA d'"actes irresponsables et criminels" et assurent qu'ils soutiendront toutes les mesures du gouvernement pour l'intégrité du territoire. Ils appellent à une "solution négociée".

Parmi les signataires figurent quelques-uns des grands partis historiques. Ces derniers ont perdu beaucoup de leur emprise sous la junte.

Une personnalité importante des groupes armés signataires des accords de paix de 2015 s'en est, elle, durement prise aux colonels au pouvoir sur les réseaux sociaux.

Fahad Ag Almahmoud, figure d'une des tendances du groupe armé Gatia, a assuré que ces groupes n'étaient "pas dans une guerre pour la division du pays". "Nous sommes dans une guerre voulue par la junte de Bamako. Nous allons continuer cette guerre jusqu’à la libération de tout le Mali pris en otage par les cinq colonels", a-t-il dit.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.