Les oppositions furieuses contre l'examen nocturne du texte «plein emploi» à l'Assemblée

L'examen de ce texte à partir de lundi dans l'hémicycle doit marquer le coup d'envoi d'une nouvelle saison parlementaire qui s'annonce mouvementée. (Photo, Geoffroy Van der Hasselt / AFP)
L'examen de ce texte à partir de lundi dans l'hémicycle doit marquer le coup d'envoi d'une nouvelle saison parlementaire qui s'annonce mouvementée. (Photo, Geoffroy Van der Hasselt / AFP)
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Publié le Jeudi 21 septembre 2023

Les oppositions furieuses contre l'examen nocturne du texte «plein emploi» à l'Assemblée

  • Après le départ des députés mécontents, la commission a adopté après 02h00 du matin le texte, déjà voté en juillet en première lecture au Sénat
  • Le texte fixe l'objectif de réduire le taux de chômage à 5% d'ici 2027, en misant sur une meilleure coordination des acteurs de l'emploi et sur un accompagnement plus contraignant des demandeurs d'emploi

PARIS: La plupart des oppositions ont claqué la porte de la commission chargée de l'examen du projet de loi "plein emploi" à l'Assemblée dans la nuit de mercredi à jeudi, fustigeant l'adoption nocturne du texte, qui aurait mérité la poursuite des débats le lendemain.

"On ne peut pas démarrer la session comme ça, c'est un très mauvais signal", a souligné le député communiste Pierre Dharréville, alors que l'examen de ce texte à partir de lundi dans l'hémicycle doit marquer le coup d'envoi d'une nouvelle saison parlementaire qui s'annonce mouvementée.

En quittant la commission des Affaires sociales, les députés de la coalition de gauche Nupes, de LR (droite) et du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) ont voulu protester contre des conditions jugées "indignes".

"Les conditions étaient inacceptables", a justifié le député Insoumis Hadrien Clouet, ce "n'est pas un cadre sain pour débattre", a renchéri son collègue PS Arthur Delaporte, alors qu'ils devaient encore aborder des mesures concernant la petite enfance et l'insertion des personnes handicapées.

Pour l'écologiste Marie-Charlotte Garin, il y a "des sujets qu'on ne doit pas traiter à moitié réveillés".

Après le départ des députés mécontents, la commission a adopté après 02h00 du matin le texte, déjà voté en juillet en première lecture au Sénat.

Porté par le ministre du Travail Olivier Dussopt, il fixe l'objectif de réduire le taux de chômage à 5% d'ici 2027, en misant sur une meilleure coordination des acteurs de l'emploi et sur un accompagnement plus contraignant des demandeurs d'emploi, jugé "stigmatisant" par la gauche.

"Ils ont adopté leur petite loi entre eux, leur petite tambouille dans leur petite cuisine", a dit à l'AFP le député LR Philippe Juvin. Le camp présidentiel avait obtenu par un vote remporté de justesse la prolongation des débats au-delà de minuit, arguant que la poursuite le lendemain n'aurait pas permis de respecter les délais nécessaires avant l'examen dans l'hémicycle.

LR est favorable aux nouvelles contraintes pour les allocataires, mais a des réticences sur d'autres pans du texte, concernant notamment l'accueil des jeunes enfants. La ministre en charge du dossier, Aurore Bergé, "est venue se faire auditionner à 1h30 du matin", a déploré M. Juvin, jugeant que "la majorité a vraiment un problème avec le Parlement".

Le député RN Jocelyn Dessigny, également hostile à la prolongation nocturne, n'avait toutefois pas quitté la commission. "Il y a une opposition qui respecte les règles, même quand elle n'est pas d'accord", a-t-il fait valoir, fustigeant le "théâtre" des autres opposants.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.