La guerre en Ukraine pousse l'Otan à chercher la parade face aux drones

Cette photo prise et diffusée le 13 septembre 2023 par le centre de presse des forces de défense du sud de l'Ukraine montre ce qui serait un fragment d'un drone russe suite à des attaques de drones russes dans la région d'Odessa, dans le cadre de l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie. (AFP)
Cette photo prise et diffusée le 13 septembre 2023 par le centre de presse des forces de défense du sud de l'Ukraine montre ce qui serait un fragment d'un drone russe suite à des attaques de drones russes dans la région d'Odessa, dans le cadre de l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie. (AFP)
Short Url
Publié le Samedi 23 septembre 2023

La guerre en Ukraine pousse l'Otan à chercher la parade face aux drones

  • Pas moins de 57 entreprises ont fait le voyage pour présenter leurs produits, censés permettre de contrer presque toutes les menaces, du drone acheté dans le commerce au Shahed 136 iranien utilisé par l'armée russe en Ukraine
  • Des débris de drones, similaires à ceux utilisés par l'armée russe, ont été retrouvés à plusieurs reprises ces dernières semaines en territoire roumain

VREDEPEEL, PAYS-BAS: Un petit drone survole ce qui ressemble à une excavation. L'explosion qui suit est clairement visible même si l'image n'est pas parfaite: le drone vient de larguer une grenade sur une tranchée ukrainienne.

Projetée sur un écran géant, la vidéo est destinée à un parterre de militaires de plusieurs pays européens, de responsables de l'Otan et d'entreprises de défense, tous réunis cette semaine sur la base militaire de Vredepeel, aux Pays-Bas.

Ces drones sont "petits, rapides et trouver la parade est complexe", explique l'ancien commandant de l'armée de l'air néerlandaise, Willem Koedam, expert auprès de l'Otan en "C-UAS", l'acronyme anglais pour la défense anti-drones.

Complexe mais pas impossible. Pas moins de 57 entreprises ont fait le voyage pour présenter leurs produits, censés permettre de contrer presque toutes les menaces, du drone acheté dans le commerce au Shahed 136 iranien utilisé par l'armée russe en Ukraine.

"Le meilleur moyen de +tuer+ un Shahed, c'est un jet", autrement dit un drone de taille comparable, assure Ludwig Fruhauf, patron de DDTS, une entreprise allemande spécialisée dans la défense anti-drones.

Son jet peut voler à plus de 500 km/h quand un Shahed dépasse à peine les 180 km/h. Et surtout, il coûte beaucoup moins cher qu'une roquette standard utilisée par la défense anti-aérienne classique, assure-t-il.

Mais la menace vient aussi de drones beaucoup plus petits.

Ils peuvent tuer. Mais aussi provoquer de gros dégâts sur des infrastructures essentielles comme des centrales thermiques ou des stations de pompage, explique Matt Roper, un des responsables de l'Agence de communications et d'information de l'Otan (NCI), qui regroupe les experts en technologie et cybersécurité de l'Alliance.

Capturer un drone au filet

Et le meilleur moyen d'éliminer un drone ne passe pas forcément par sa destruction. Dans certains cas, lorsque sa neutralisation pourrait mettre en danger vos propres forces ou infrastructures, il vaut mieux le capturer ou le détourner.

Argus Interception, une autre entreprise allemande, a développé avec d'autres un système de "pêche au filet" d'un drone hostile. Encore faut-il le repérer, soit à l'aide de radars, de caméras ou de stations de surveillance des fréquences de communication utilisées pour guider le drone.

Une fois l'intrus localisé, un drone intercepteur décolle. Guidé automatiquement par la station au sol, il s'approche de l'ennemi avant de déclencher un tir qui déploie un filet sur le drone ennemi. Une fois capturé, il peut être transporté en lieu sûr. "C'est particulièrement efficace pour la protection des aéroports", souligne le patron d'Argus Interception, Christian Schöning.

Pour le capitaine Ionut-Vlad Cozmuta, de l'armée de l'air roumaine, ce n'est en revanche pas nécessairement la solution pour répondre à la menace des drones russes.

Des débris de drones, similaires à ceux utilisés par l'armée russe, ont été retrouvés à plusieurs reprises ces dernières semaines en territoire roumain.

Lui faire «perdre la tête»

Bucarest cherche donc à assurer une meilleure protection de son territoire contre d'éventuelles attaques de drone, et l'exercice grandeur nature qui a lieu cette semaine sur la base néerlandaise de Vredepeel a été suivi avec attention par le capitaine Kozmuta.

"Nous sommes en train de développer nos capacités anti-drones et nous sommes ici pour recueillir les informations nécessaires", explique-t-il à l'AFP. Et, de ce point de vue, "le brouillage pourrait être une solution".

Ici, pas question de capturer le drone mais plutôt de lui faire "perdre la tête". Le brouillage perturbe les communications avec son opérateur et il rentre alors à sa base automatiquement, faute d'informations claires sur sa destination.

Mieux, une autre technologie permet d'en prendre le contrôle et de le guider là où on veut.

Encore faut-il que tous ces systèmes puissent dialoguer entre eux et l'Otan a aussi cherché cette semaine à trouver un standard commun, ce qui est chose faite avec le système Sapient, développé en Grande-Bretagne.

Cela va apporter d'"énormes bénéfices" à l'Alliance, s'est félicité devant la presse le général néerlandais Hans Folmer, l'un des haut-responsables de la NCI à l'Otan.

Aucun militaire ukrainien n'était présent cette semaine lors de ces exercices de défense anti-drones.

Mais, l'Otan est en "dialogue" constant avec l'Ukraine sur ces sujets, assure Claudio Palestini, conseiller scientifique auprès de l'Alliance. Les Ukrainiens "innovent en permanence sur le terrain", ce qui facilite la définition des besoins.


Une enquête de la BBC conduit à l’arrestation de l’un des passeurs les plus célèbres au monde

Short Url
  • Surnommé «Scorpion», le fugitif aurait été impliqué dans le passage clandestin d’environ 10 000 personnes à travers la Manche vers le Royaume-Uni
  • Il a été arrêté quelques jours après la diffusion d’une série de podcasts de la BBC

DUBAÏ: Dimanche matin, les forces de sécurité kurdes ont arrêté Barzan Majid, décrit comme l’un des passeurs les plus tristement célèbres au monde, au Kurdistan irakien.

Surnommé «Scorpion», le fugitif aurait été impliqué dans le passage clandestin d’environ 10 000 personnes à travers la Manche vers le Royaume-Uni. Il a été arrêté quelques jours après la diffusion d’une série de podcasts de la BBC dans laquelle des journalistes d’investigation l’ont poursuivi jusqu'à la ville de Souleimaniye en Irak où ils l’ont interrogé.

Au cours de l’entretien, Majid soutient qu’il ne compte plus le nombre de personnes dont il a assuré le passage clandestin. Il ajoute: «Peut-être 1 000 ou même 10 000. Je ne sais plus, je n’ai pas compté

Il admet qu’entre 2016 et 2019 il était l’une des deux personnes impliquées dans la gestion du passage clandestin d’immigrants en Belgique et en France, mais nie en être le cerveau.

«Plusieurs personnes disent qu’elles travaillent pour moi lorsqu’elles sont arrêtées. Elles veulent écoper d’une moindre peine», dit-il.

Originaire d’Irak, Majid a emménagé à Nottingham, en Angleterre, en 2013, mais il a été expulsé deux ans plus tard. Il est en fuite depuis qu’il ne s’est pas présenté devant un tribunal belge pour une audience de détermination de la peine en novembre 2022.

La National Crime Agency du Royaume-Uni a émis un mandat d’arrêt contre lui la même année. L’agence, qui a confirmé son arrestation, soutient: «Nous sommes reconnaissants envers la BBC d’avoir mis son cas en lumière et nous restons déterminés à faire tout notre possible pour démanteler les réseaux criminels impliqués dans le passage clandestin de personnes vers le Royaume-Uni, où qu’ils opèrent.»

Un haut responsable du gouvernement régional du Kurdistan confirme que ses responsables ont utilisé les informations issues de l’enquête de la BBC pour localiser et arrêter Majid.

Chaque année, des milliers de personnes fuient l’Irak, y compris la région du Kurdistan, dans l’espoir de mener une vie meilleure au Royaume-Uni ou dans d’autres régions d’Europe. Dans de nombreux cas, ils paient des passeurs pour les y conduire, mais les itinéraires et les méthodes utilisés par les passeurs sont souvent dangereux et les migrants sont confrontés à des conditions météorologiques difficiles et à des conditions de voyage potentiellement mortelles.

L’Allemagne a renvoyé 222 citoyens irakiens au cours des trois premiers mois de cette année dans le cadre d’un prétendu «accord» entre Berlin et Bagdad visant à expulser les migrants qui ne remplissent pas les conditions requises pour rester en Allemagne, a rapporté cette semaine l’institution médiatique Rudaw, basée au Kurdistan irakien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Visite surprise de Blinken en Ukraine en pleine offensive russe

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) salue le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à droite) avant leur réunion à Kiev le 14 mai 2024. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) salue le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à droite) avant leur réunion à Kiev le 14 mai 2024. (AFP)
Short Url
  • M. Blinken, dont c'est la quatrième visite à Kiev depuis le début de l'invasion russe en février 2022, est arrivé par train de nuit dans la capitale ukrainienne en provenance de Pologne
  • Sa visite intervient quelques semaines après le vote du Congrès américain débloquant une enveloppe massive pour l'Ukraine de 61 milliards de dollars

KIEV: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est arrivé mardi à Kiev pour une visite surprise, au moment où la Russie mène une vaste offensive dans le nord-est de l'Ukraine.

En Russie, les médias ont fait état du mystérieux déraillement d'un train de marchandises provoqué par des "personnes non-autorisées" dans la région de Volgograd (sud-ouest). Aucun détail n'a été fourni sur cet incident, mais Moscou a déjà accusé Kiev de s'en être pris au système ferroviaire russe.

M. Blinken, dont c'est la quatrième visite à Kiev depuis le début de l'invasion russe en février 2022, est arrivé par train de nuit dans la capitale ukrainienne en provenance de Pologne.

Sa visite, qui n'avait pas été annoncée au préalable, intervient quelques semaines après le vote du Congrès américain débloquant une enveloppe massive pour l'Ukraine de 61 milliards de dollars, qui était restée pendant plusieurs mois prisonnière de questions de politique intérieure aux Etats-Unis en pleine année électorale.

Depuis lors, les Etats-Unis ont dégagé quelque 1,4 milliard de dollars en aide militaire à puiser sur leurs stocks, essentiellement des systèmes antiaériens Patriot et NASAMS qui font cruellement défaut à l'Ukraine pour faire face aux Russes, ainsi que des munitions pour l'artillerie.

Le flot d'aide devrait se poursuivre à un rythme accéléré alors que Washington s'efforce de rattraper les mois perdus pendant que le Congrès tentait de s'entendre sur l'assistance à Kiev.

«Situation très difficile»

"Ce voyage a d'abord pour but d'envoyer un signal fort pour rassurer les Ukrainiens qui se trouvent manifestement dans une situation très difficile, à la fois en raison de l'intensification des combats sur le front de l'Est, mais aussi parce que les Russes étendent maintenant leurs attaques transfrontalières à Kharkiv", a indiqué à des journalistes un haut responsable américain à bord du train transportant le secrétaire d'Etat.

La Russie a lancé vendredi une offensive surprise contre la région de Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, dans le nord-est du pays, près de la frontière commune, y remportant de l'aveu de l'état-major ukrainien des "succès tactiques".

Cette opération fait craindre une percée russe face à une armée ukrainienne manquant déjà de ressources.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a néanmoins assuré lundi soir que Kiev menait des "contre-attaques" et que le secteur était renforcé.

"Nous détruisons l'infanterie et l'équipement de l'occupant", a-t-il assuré.

Selon M. Zelensky, Kiev a aussi constaté des "activités hostiles", à savoir "des groupes de sabotage" et des "frappes" contre les autres régions frontalières de Soumy et de Tcherniguiv, dans le nord de l'Ukraine.

Ailleurs, dans plusieurs zones soumises à un "intense feu ennemi" sur les axes de Kramatorsk et Pokrovsk dans l'est du pays, les positions de l'armée ukrainienne ont été modifiées afin de "sauver la vie de nos défenseurs", a écrit lundi soir l'état-major ukrainien dans un communiqué sur Facebook.

«Assauts boucherie»

Dans un entretien à l'AFP, le chef de la sécurité nationale ukrainienne, Oleksandr Lytvynenko, a indiqué que "plus de 30.000" soldats russes attaquaient la région de Kharkiv.

Il a cependant estimé que, pour l'instant, aucune "menace" ne pesait sur la grande cité de Kharkiv, située à une trentaine de kilomètres de la zone des combats et qui comptait près d'un million et demi d'habitants avant l'invasion russe.

"Ils font des assauts +boucherie+, ils envoient tout leur équipement (...) leurs drones sont très actifs", a affirmé lundi à l'AFP, depuis la localité de Rouski Tychky, un soldat ukrainien membre d'un groupe reprenant des forces après avoir défendu Lyptsi, à sept kilomètres de là.

Ce soldat, qui a refusé de donner son nom, faisait référence aux attaques par vagues, très meurtrières, déjà employées auparavant par la Russie.

Un autre militaire de ce groupe a affirmé que des bombes aériennes guidées russes tombaient massivement dans la zone, comme "la pluie en Angleterre".

Dans la nuit de lundi à mardi, une frappe russe contre Kharkiv a fait deux blessés, a indiqué sur Telegram le chef de l'administration militaire de la région, Oleg Synegoubov.

Déraillement

Du côté russe, le ministère de la Défense a annoncé que 25 roquettes RM-70 Vampire ukrainiennes avaient été interceptées par la défense aérienne dans la région de Belgorod.

Et dans la région de Volgograd, un "déraillement de wagons s'est produit en gare de Kotlouban (...) après l'intervention de personnes non autorisées", ont indiqué les agences Tass et Ria Novosti ainsi que le journal Izvestia.

Aucun détail n'a été fourni sur cet incident ni sur les "personnes non autorisées" l'ayant provoqué.

Kiev n'a pas revendiqué le déraillement, mais un responsable ukrainien de la mairie de Marioupol, ville conquise par la Russie au printemps 2022, l'a qualifié de "bonne nouvelle" et a fourni des détails.

"Au cours de la nuit, des inconnus ont procédé au retrait des wagons de marchandises des voies de la gare de Kotluban", a écrit sur Telegram ce responsable, Petro Andryuchtchenko.

Selon lui, cette gare "dispose d'un embranchement ferroviaire menant à l'arsenal du département principal des missiles et de l'artillerie du ministère de la Défense" russe.

Fin avril, les services de sécurité russes (FSB) avaient annoncé l'arrestation dans la région de Volgograd de deux personnes soupçonnées de participer à une organisation "terroriste" et d'avoir planifié un attentat à la bombe au profit de l'Ukraine.


Etudiants propalestiniens évacués de l'université de Genève par la police

Un homme avec des drapeaux pro-palestiniens dans son sac à dos est vu marchant dans le hall de l'Université de Genève (UNIGE), occupé par des étudiants manifestants et militants pro-palestiniens, à Genève, le 9 mai 2024, au milieu de la guerre entre Israël et militants du Hamas à Gaza. (AFP)
Un homme avec des drapeaux pro-palestiniens dans son sac à dos est vu marchant dans le hall de l'Université de Genève (UNIGE), occupé par des étudiants manifestants et militants pro-palestiniens, à Genève, le 9 mai 2024, au milieu de la guerre entre Israël et militants du Hamas à Gaza. (AFP)
Short Url
  • Une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont pénétré dans le bâtiment UniMail vers 03H00 GMT
  • L'Université de Genève avait haussé le ton lundi après l'échec de négociations, en annonçant le dépôt d'une plainte pénale pour violation de domicile contre les étudiants propalestiniens

GENEVE: La police est intervenue tôt mardi matin pour déloger une cinquantaine d'étudiants propalestiniens qui occupaient depuis près d'une semaine l'Université de Genève (UNIGE) en Suisse, et refusaient d'obéir aux demandes de la direction de l'établissement, rapportent des médias suisses.

Une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont pénétré dans le bâtiment UniMail vers 03H00 GMT (05H00 locales), a indiqué un journaliste de l'agence de presse Keystone-ATS présent sur place.

"La plupart des manifestants étaient endormis. Après avoir été rassemblés, ils ont été dirigés vers le parking souterrain de l’établissement", rapporte Julie Zaugg, journaliste de la télévision LémanbleuTV sur le réseau social X.

"Un petit comité attend devant l’entrée de ce parking, applaudissant sans cesse et criant des slogans en soutien à la Palestine ou leurs camarades", précise la journaliste, ajoutant avoir vu des étudiants "menottés puis embarqués dans des camions" de police aux fenêtres grillagées.

Ces étudiants veulent dénoncer l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent menée le 7 octobre sur le territoire israélien par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

L'Université de Genève (UNIGE) avait haussé le ton lundi après l'échec de négociations, en annonçant le dépôt d'une plainte pénale pour violation de domicile contre les étudiants propalestiniens.

Dans un courrier adressé à la communauté universitaire lundi, la direction de l'université disait comprendre "le soutien que le collectif manifeste envers les victimes du conflit de Gaza" mais avait demandé de quitter les lieux et proposé d'autres formes de témoigner leur solidarité au sein de l'université.

A l'instar de manifestants propalestiniens sur plusieurs autres campus suisses, les étudiants de l'UNIGE demandent notamment que l'université prenne position pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qu'elle mette fin à ses collaborations avec les universités et les instituts de recherche israéliens.

Le mouvement étudiant de soutien aux Palestiniens, inspiré par les occupations de campus aux Etats-Unis, avait démarré à l'université de Lausanne et s'est étendu depuis, plus ou moins temporairement, à d'autres universités du pays, dont Fribourg, Bâle, Berne ou encore les prestigieuses écoles polytechniques de Lausanne et de Zurich.