Virus: Netanyahu vacciné, début de la campagne de vaccination en Israël

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. (AFP)
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Publié le Dimanche 20 décembre 2020

Virus: Netanyahu vacciné, début de la campagne de vaccination en Israël

  • M. Netanyahu et le ministre de la Santé Yuli Edelstein se sont fait administrer le vaccin développé par les sociétés BioNTech/Pfizer à l'hôpital Sheba, situé près de Tel-Aviv
  • Le Premier ministre a dit penser «aux enfants qui se soucient de leurs parents, et aux petits-enfants qui veulent faire un vrai câlin, pas un câlin sur Zoom, à leur grand-père et leur grand-mère»

RAMAT : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est fait vacciner samedi soir contre la Covid-19, lançant du même coup la campagne nationale de vaccination en Israël, pays qui n'a pas pour autant allégé ses mesures sanitaires.

M. Netanyahu, 71 ans, et le ministre de la Santé Yuli Edelstein se sont fait administrer le vaccin développé par les sociétés BioNTech/Pfizer à l'hôpital Sheba, situé près de Tel-Aviv, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Le Premier ministre a dit penser «aux enfants qui se soucient de leurs parents, et aux petits-enfants qui veulent faire un vrai câlin, pas un câlin sur Zoom, à leur grand-père et leur grand-mère», en référence à une plateforme de visioconférence prisée depuis le début de la pandémie.

Il a également déclaré vouloir être le premier à se faire vacciner dans le pays de neuf millions d'habitants afin de «donner l'exemple» et «encourager» la population à se faire vacciner contre la Covid-19. Plus de 370 000 cas, dont 3 057 décès, ont été officiellement recensés en Israël.

«Depuis près d'un an, nous combattons la plus dure pandémie que l'humanité a connue en 100 ans. D'ici la fin du mois, il y aura ici des millions de vaccins et des millions d'autres suivront (...) Nous pouvons sortir (de cette pandémie) ensemble», a dit le chef du gouvernement israélien, affirmant «croire» au vaccin.

La pandémie de Covid-19 a frappé particulièrement les villes arabes et les communautés juives ultra-orthodoxes, où quelques rabbins influents ont encouragé ces derniers jours leurs fidèles à se faire vacciner dès que possible.

Au total, Israël a commandé plus de 14 millions de doses -pouvant protéger environ sept millions de personnes car le processus de vaccination requiert deux doses- des laboratoires Moderna et Pfizer, ce dernier ayant été approuvé par plus d'une quinzaine de pays, dont les Etats-Unis, le Canada et la Suisse. 

Le vice-président américain Mike Pence avait d'ailleurs reçu vendredi le vaccin de Pfizer-BioNTech, l'injection étant retransmise en direct à la télévision, comme dans le cas de M. Netanyahu. Le président élu Joe Biden sera quant à lui vacciné lundi.

Dans la foulée de M. Netanyahu, les autorités doivent aussitôt commencer à vacciner les membres du corps médical qui, avec les personnes les plus vulnérables, sont les premières cibles de cette campagne de vaccination en Israël. 

Confinement et quarantaine

Mais le lancement de la campagne ne rime toutefois pas pour l'heure avec un allégement des mesures sanitaires, le ministère de la Santé ayant annoncé en soirée la fin de sa politique des pays «verts», c'est-à-dire au retour desquels les voyageurs n'avaient pas à faire de quarantaine. 

Dès dimanche, toutes les personnes entrant en Israël devront ainsi se placer en isolement pour deux semaines y compris les Israéliens revenant des Emirats arabes unis, pays qui a normalisé récemment ses relations avec l'Etat hébreu, contribuant au lancement des premières liaisons aériennes directes entre Tel-Aviv et Dubaï. 

Benjamin Netanyahu avait averti toutefois de son intention de resserrer le confinement - par exemple en refermant les centres commerciaux - si la moyenne de cas repassait au dessus de la barre des 2 500 par jour.

Or, au cours des derniers jours, les données officielles ont flirté avec ce seuil ce qui n'a pas empêché la population de se rassembler ce week-end sur le bord de mer de Tel-Aviv ou dans les souks de la Vieille Ville de Jérusalem, a constaté un journaliste de l'AFP. 

«Je demande à chacun de suivre les règles (…) et d'éviter les rassemblements. Si tout le monde se fait vacciner rapidement, alors nous pourrons retrouver une vie normale», a déclaré M. Netanyahu samedi.

Côté palestinien, les autorités ont décrété un confinement généralisé pour les deux prochaines semaines dans l'ensemble de la Cisjordanie occupée, où le nombre de contaminations a récemment bondi. 

En raison de la situation sanitaire, la messe de Noël dans la basilique de la Nativité de Bethléem, suivie d'ordinaire par une foule de fidèles dans cette ville de Cisjordanie, sera célébrée sans public cette année. 

Dans la bande de Gaza, territoire palestinien contrôlé par les islamistes du Hamas et sous blocus israélien, les autorités ont aussi imposé un confinement généralisé pour faire face à un pic de contaminations.


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.