La Chine conseille aux Philippines d'éviter les «provocations» près d'un récif contesté

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Publié le Mardi 26 septembre 2023

La Chine conseille aux Philippines d'éviter les «provocations» près d'un récif contesté

  • Un dispositif flottant de 300 mètres de long a été découvert la semaine dernière à l'entrée du récif de Scarborough, dont la Chine a pris le contrôle en 2012, aux dépens des Philippines
  • Les garde-côtes philippins ont annoncé lundi son démantèlement «conformément à l'instruction de la présidence»

PÉKIN: La Chine a conseillé mardi aux Philippines d'éviter les "provocations" en mer de Chine méridionale, après le retrait par les garde-côtes philippins d'une barrière flottante, installée par Pékin selon Manille près d'un récif disputé.

Un dispositif flottant de 300 mètres de long a été découvert la semaine dernière à l'entrée du récif de Scarborough, dont la Chine a pris le contrôle en 2012, aux dépens des Philippines.

Il barrait l'accès au récif en forme d'atoll, aux eaux peu profondes et riches en ressources halieutiques.

Les garde-côtes philippins ont annoncé lundi son démantèlement "conformément à l'instruction de la présidence".

Interrogé à ce sujet, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a fustigé mardi "le soi-disant communiqué" des Philippines.

"La Chine défend fermement sa souveraineté ainsi que ses droits et intérêts sur l'île Huangyan (nom chinois du récif de Scarborough, ndlr)", a déclaré le porte-parole.

"Nous conseillons aux Philippines de ne pas faire de provocations ni de créer des troubles", a-t-il averti devant la presse.

La Corée du Sud reçoit mardi des diplomates chinois et japonais

La Corée du Sud accueille mardi des hauts diplomates chinois et japonais pour une rare réunion entre les trois pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.

Mardi, les représentants des trois pays étudieront différentes pistes pour renforcer leurs liens de coopération. Ils discuteront également de la possibilité de rétablir un sommet au plus haut niveau entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud.

Le dernier sommet de ce type s'est tenu en 2019 à Chengdu, dans l'ouest de la Chine.

La coopération entre la Corée du Sud, la Chine et le Japon "joue un rôle important non seulement en Asie du Nord-Est, mais aussi pour la paix, la stabilité et la prospérité du monde", a déclaré dans un communiqué le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin en amont de la rencontre.

Il a également souligné que les trois pays représentaient à eux seuls "20% de la population mondiale et 25% du PIB mondial".

Ces prochaines discussions tripartites sont perçues comme une tentative d'apaiser les inquiétudes de Pékin vis-à-vis du rapprochement de Washington, Tokyo et Séoul.

Face à la menace nucléaire nord-coréenne, la Corée du Sud, dirigée par Yoon Suk Yeol, un conservateur prônant la fermeté à l'égard de Pyongyang, a intensifié sa coopération militaire avec les Etats-Unis.

Elle s'est dans le même temps rapprochée du Japon, après que leurs relations ont longtemps été plombées par de vieux contentieux hérités de la période où la péninsule sud-coréenne était sous le joug colonial japonais.

Tokyo, Séoul et Washington ont depuis organisé des exercices militaires conjoints, provoquant l'ire de Pyongyang.

En août, lors d'un sommet à Camp David près de Washington, réunissant les dirigeants japonais et sud-coréens aux côtés de Joe Biden, M. Yoon avait estimé que la rencontre ouvrait un "nouveau chapitre" dans les relations entre les trois pays.

Pékin, premier partenaire commercial de Séoul, est également le principal allié de la Corée du Nord.

Le récif de Scarborough se trouve à 240 kilomètres à l'ouest de l'île principale des Philippines, Luzon, et à près de 900 kilomètres de l'île chinoise de Hainan, au sud de la Chine continentale.

La Chine revendique au grand dam de plusieurs pays riverains la souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, qui est un important carrefour de routes maritimes commerciales.

En vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer signée en 1982, que la Chine a contribué à élaborer, les pays ont le droit souverain d'exploiter les ressources naturelles situées dans un rayon d'environ 200 milles (370 km) de leurs côtes.


Zelensky refuse de recevoir Guterres à Kiev après sa visite en Russie

Zelensky refuse de recevoir Guterres à Kiev après sa visite en Russie
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  • Antonio Guterres s'est déplacé en Russie jeudi pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine en marge du sommet de Brics auquel ont notamment participé les dirigeants de l'Inde et de la Chine
  • Le secrétaire général de l'ONU s'est entretenu avec M. Poutine, lui réitérant "sa position selon laquelle l'invasion russe de l'Ukraine" était une "violation" du droit international, selon un communiqué du bureau de son porte-parole

KIEV: Le président Volodymyr Zelensky a refusé de recevoir à Kiev le secrétaire général des Nations unies en raison de la visite d'Antonio Guterres à Kazan, en Russie, pour le sommet des Brics, a annoncé vendredi à l'AFP un haut responsable de la présidence ukrainienne.

"Après Kazan, il (Guterres, nldr) voulait venir en Ukraine mais le président n'a pas confirmé sa visite", en raison de "l'humiliation" infligée au droit international à Kazan, a déclaré à l'AFP ce responsable s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Antonio Guterres s'est déplacé en Russie jeudi pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine en marge du sommet de Brics auquel ont notamment participé les dirigeants de l'Inde et de la Chine.

Le secrétaire général de l'ONU s'est entretenu avec M. Poutine, lui réitérant "sa position selon laquelle l'invasion russe de l'Ukraine" était une "violation" du droit international, selon un communiqué du bureau de son porte-parole.

Le Kremlin n'a à pour l'instant pas encore fourni d'informations sur le contenu de leurs discussions en tête-à-tête.

Avant leur rencontre, M. Guterres avait à nouveau appelé devant les participants au sommet à "une paix juste" en Ukraine, reprenant les mots du président Zelensky à propos de son "plan de victoire".

Egalement avant ces entretiens bilatéraux, Kiev avait critiqué le "mauvais choix" de M. Gutteres de se rendre à Kazan, ne faisant ainsi qu'"endommager la réputation de l'ONU".


Borrell évoque une «course contre la montre» au Liban pour éviter un «embrasement»

Pour le dirigeant espagnol, un cessez-le-feu est essentiel avant toute solution politique, basée sur l'organisation "le plus rapidement possible" d'une élection présidentielle. (AFP)
Pour le dirigeant espagnol, un cessez-le-feu est essentiel avant toute solution politique, basée sur l'organisation "le plus rapidement possible" d'une élection présidentielle. (AFP)
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  • Un cessez-le-feu et une solution politique rapide au Liban sont impératifs pour éviter un "embrasement généralisé", a averti vendredi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell
  • Pour le dirigeant espagnol, un cessez-le-feu est essentiel avant toute solution politique, basée sur l'organisation "le plus rapidement possible" d'une élection présidentielle

BRUXELLES: Un cessez-le-feu et une solution politique rapide au Liban sont impératifs pour éviter un "embrasement généralisé", a averti vendredi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Nous sommes engagés dans une course contre la montre entre le lancement d'un possible processus politique au Liban et un embrasement généralisé aux conséquences incalculables", a-t-il souligné dans un communiqué.

Pour le dirigeant espagnol, un cessez-le-feu est essentiel avant toute solution politique, basée sur l'organisation "le plus rapidement possible" d'une élection présidentielle.

Les institutions politiques, que se partagent les différentes communautés libanaises, sont paralysées depuis deux ans par l'incapacité des autorités à organiser l'élection d'un nouveau président.

M. Borrell a également jugé nécessaire de "donner de la substance" à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2006 pour mettre un terme aux combats entre Israël et le Hezbollah, organisation chiite libanaise soutenue par l'Iran.

Ce texte stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban, doivent être déployés à la frontière sud du Liban. Il prévoit aussi le désarmement des groupes armés, dont le Hezbollah.

M. Borrell juge de ce point de vue qu'il est indispensable de renforcer l'armée libanaise afin qu'elle puisse se déployer à terme "dans tout le pays", y compris dans le sud, fief de l'organisation chiite.

M. Borrell a participé jeudi à Paris à une conférence internationale sur le Liban qui a permis de récolter un milliard de dollars pour les Libanais et leur armée, mais sans obtenir d'avancées diplomatiques.

Les combats se poursuivent dans le sud où l'armée israélienne a annoncé vendredi la mort de cinq soldats tués dans des combats dans le sud, où elle mène depuis plusieurs semaines une offensive terrestre contre le Hezbollah.

Les affrontements ont fait plus de 800.000 déplacés, selon l'ONU. En Israël, 60.000 personnes ont également dû quitter leur foyer depuis un an, du fait de frappes du Hezbollah.


Sommet de Kazan: Le ministre saoudien des Affaires étrangères s'engage en faveur de la coopération avec les Brics

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a dirigé la délégation du Royaume au sommet Brics Plus 2024 à Kazan, en Russie, jeudi, au nom du roi Salmane. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a dirigé la délégation du Royaume au sommet Brics Plus 2024 à Kazan, en Russie, jeudi, au nom du roi Salmane. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le prince Faisal a exprimé la gratitude du Royaume pour l'accueil chaleureux réservé à la délégation saoudienne et a reconnu les liens croissants entre l'Arabie saoudite et les pays des Brics
  • L'Arabie saoudite n'a pas officiellement rejoint le bloc, mais participe à ses activités en tant que nation invitée

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a dirigé la délégation du Royaume au sommet Brics Plus 2024 à Kazan, en Russie, jeudi, au nom du roi Salmane.

Le prince Faisal, qui a transmis les salutations du roi et du prince héritier Mohammed ben Salmane au président russe Vladimir Poutine et aux dirigeants des autres nations des Brics, a prononcé un discours reflétant le rôle croissant de l'Arabie saoudite dans la coopération multilatérale mondiale.

Il a exprimé la gratitude du Royaume pour l'accueil chaleureux réservé à la délégation saoudienne et a reconnu les liens croissants entre l'Arabie saoudite et les pays des Brics.

L'Arabie saoudite n'a pas officiellement rejoint le bloc, mais participe à ses activités en tant que nation invitée.

«Le volume du commerce bilatéral avec les pays des BRICS a dépassé 196 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) en 2023, ce qui représente 37% du commerce extérieur total du Royaume", a déclaré le prince Faisal, soulignant les relations économiques importantes qui motivent l'engagement du Royaume auprès du bloc.»

Le sommet a été l'occasion pour l'Arabie saoudite de souligner l'importance de la coopération internationale pour relever les défis mondiaux, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

«Au moment où nous avons le plus besoin de relever les défis mondiaux, nous assistons à une escalade des tensions et à une polarisation croissante», a déclaré le prince Faisal.

Il a réitéré l'appel du Royaume en faveur d'institutions internationales plus fortes afin de garantir une représentation équitable et de répondre aux besoins de tous les pays.

S'attardant sur l'évolution de la situation au Moyen-Orient, le prince Faisal a condamné les actions militaires israéliennes en cours à Gaza, avertissant que la poursuite de l'escalade menaçait à la fois la sécurité régionale et la sécurité internationale.

Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans l'enclave, à l'acheminement sans restriction de l'aide humanitaire et à la libération des otages.

Le ministre a également souligné les efforts de paix de l'Arabie saoudite, notamment le lancement récent de l'Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, qui vise à garantir une solution durable fondée sur les frontières de 1967 et la création d'un État palestinien ayant Jérusalem-Est pour capitale.

Le prince Faisal a félicité les pays du Brics pour leur solidarité avec la cause palestinienne, reconnaissant leur soutien à une solution qui respecte l'autodétermination palestinienne, a ajouté la SPA.

En conclusion, le prince Faisal a réaffirmé l'engagement de l'Arabie saoudite à poursuivre l'expansion des partenariats avec les Brics et à renforcer la coopération dans toute une série de domaines.

«Le Royaume continuera à renforcer ses partenariats avec le groupe des Brics et à élargir les horizons de la coopération dans tous les domaines, dans le but de parvenir au développement et à la prospérité au niveau international», a-t-il conclu.

Plusieurs autres hauts fonctionnaires saoudiens, dont Abdelrahman al-Ahmad, l'ambassadeur du Royaume en Russie, ainsi que de hauts conseillers du ministère des Affaires étrangères, ont également participé au sommet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com