Pas-de-Calais: une migrante retrouvée morte sur une plage de Sangatte

Sur cette photographie prise le 16 août 2021, des cabanes de plage sont en cours de démolition à Blériot-Plage. (FRANÇOIS LO PRESTI / AFP)
Sur cette photographie prise le 16 août 2021, des cabanes de plage sont en cours de démolition à Blériot-Plage. (FRANÇOIS LO PRESTI / AFP)
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Publié le Mardi 26 septembre 2023

Pas-de-Calais: une migrante retrouvée morte sur une plage de Sangatte

  • La victime a été retrouvée inanimée à Blériot-Plage, sur la côte d'Opale, d'où des exilés ont tenté de rejoindre l'Angleterre sur des embarcations de fortune
  • Il s'agirait, d'après les premiers éléments de l'enquête, d'une Erythréenne née en 1999

SANGATTE: Une migrante a été retrouvée morte mardi sur une plage de Sangatte (Pas-de-Calais) dans des circonstances qui restent à déterminer, après des tentatives de traversée de la Manche dans la nuit par des exilés cherchant à gagner l'Angleterre.

"Les sapeurs-pompiers sont intervenus ce matin" à Blériot-Plage "pour porter secours à une jeune femme en arrêt cardio-respiratoire", a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais à l'AFP. "Malgré leur intervention, elle a été déclarée décédée."

"A cette heure, les circonstances exactes du décès ne sont pas établies", a-t-elle ajouté. "Une enquête est en cours sous l'autorité du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer."

Selon le parquet, qui a ouvert une enquête pour "recherche des causes de la mort", la victime serait "une ressortissante érythréenne née en 1999". Son corps est "en cours d'examen".

La police judiciaire s'est rendue sur place pour déterminer l'origine du décès, qui pourrait par exemple être dû à une noyade ou à un malaise, a précisé une source policière, selon laquelle le corps a été retrouvé vers 5H00 du matin.

La préfecture maritime (Prémar) de la Manche et la mer du Nord a recensé cinq tentatives de traversée de la Manche dans la nuit de lundi à mardi.

"Il y avait une grosse fenêtre météo pour les traversées cette nuit, ce qui a généré beaucoup de tensions et des bagarres" sur le littoral, a affirmé à l'AFP Nikolaï Posner, un responsable de l'association Utopia 56. Cette dernière a reçu "beaucoup d'appels" d'urgence sur sa ligne téléphonique dans la nuit, a-t-il souligné.

«Violence, souffrance et morts»

Dans une vidéo transmise par l'association, une femme brune en jeans et baskets, sans doute la victime, est étendue inanimée au bord de l’eau, dans la nuit, entourée de plusieurs personnes dont l'une au moins porte un gilet de sauvetage.

La vidéo a été reçue initialement vers 5H30 mardi par Utopia 56, qui gère un numéro d'urgence dédié aux migrants sur le littoral nord.

"Nos équipes n'en peuvent plus d'être témoins de tant de violence. Les morts s'enchainent et rien n’est fait pour réellement y mettre fin", a déploré Nikolaï Posner.

"Ce que nous voyons quotidiennement, c'est de la violence, de la souffrance et des morts", a-t-il ajouté.

Les derniers décès de migrants aux abords de la Manche remontent au 12 août, quand six Afghans de 21 à 34 ans ont perdu la vie dans le naufrage de leur embarcation, en raison, selon les premiers éléments de l'enquête, d'"une avarie moteur".

Quatre personnes ont été mises en examen et incarcérées en France quelques jours après ce naufrage, le plus meurtrier dans le détroit du Pas-de-Calais depuis celui survenu en novembre 2021, quand au moins 27 migrants avaient péri.

Selon les autorités britanniques, plus de 21 000 personnes étaient arrivées au Royaume-Uni début septembre en traversant la Manche sur de petites embarcations depuis le début de l'année. Et ils sont plus de 100 000 depuis que le Royaume-Uni a commencé à comptabiliser ces arrivées en 2018.

La plupart de ces personnes demandent l'asile, ce qui a entrainé un engorgement du système d'accueil et de traitement de ces demandes, avec plus de 175.000 personnes qui attendaient fin juin une décision.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.