La Corée du Nord veut réaménager un complexe touristique emblématique

Mont Kumgang, dont le nom signifie «la montagne du diamant» considéré comme l'un des plus beaux sites de la péninsule (Photo, AFP).
Mont Kumgang, dont le nom signifie «la montagne du diamant» considéré comme l'un des plus beaux sites de la péninsule (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 20 décembre 2020

La Corée du Nord veut réaménager un complexe touristique emblématique

  • Le Premier ministre a appelé à transformer le site en une station «touristique moderne de dimension internationale»
  • «Le régime de M. Kim aura du mal à trouver les ressources nécessaires pour réaménager le mont Kumgang et a besoin d'investissements extérieurs, mais ainsi il signifie qu'il accorde moins d'importance à ses partenaires sud-coréens»

SEOUL: Pyongyang entend transformer le complexe touristique emblématique du mont Kumgang en une station touristique internationale, un an après la destruction ordonnée par le dirigeant Kim Jong Un des bâtiments construits par la Corée du Sud.

Cet ensemble, qui se voulait un symbole de la coopération économique entre les deux Corées, avait été construit par Hyundai Asan, une filiale du groupe sud-coréen Hyundai. 

L'objectif était d'attirer des centaines de milliers de touristes sud-coréens vers le complexe du mont Kumgang, dont le nom signifie «la montagne du diamant», considéré comme l'un des plus beaux sites de la péninsule.

L'an dernier, dans une période de tension intercoréenne, M. Kim avait ordonné la destruction des installations «minables» réalisées par le Sud, les comparant notamment à des «tentes de fortunes installées dans une région sinistrée».

Le Premier ministre nord-coréen Kim Tok Hun s'était rendu sur place et avait souligné «la nécessité de reconstruire la station touristique à notre façon» afin d'en faire «un complexe touristique envié par le monde entier».

Le Premier ministre a appelé à transformer le site en une station «touristique moderne de dimension internationale». 

Ce complexe touristique était un des deux plus importants projets intercoréens avec le complexe industriel de Kaesong, fermé depuis 2016, dans lequel des entreprises sud-coréennes employaient de la main d'œuvre du Nord.

Situé près de la frontière intercoréenne, le mont Kumgang était une destination touristique pour les Sud-Coréens jusqu'à ce qu'en 2008 un soldat nord-coréen abatte une femme qui s'était écartée des zones autorisées. Depuis, les visites ont été suspendues par Séoul. 

La Corée du Nord a longtemps souhaité que cette activité lucrative puisse reprendre, mais elle violerait désormais les sanctions économiques internationales imposées à Pyongyang en raison de son programme nucléaire et de missiles.

En juin, Pyongyang a détruit le bureau de liaison intercoréen situé sur son sol et financé par Séoul, un des symboles de la détente sur la péninsule, affirmant n'avoir aucun intérêt à négocier. 

«Le régime de M. Kim aura du mal à trouver les ressources nécessaires pour réaménager le mont Kumgang et a besoin d'investissements extérieurs, mais ainsi il signifie qu'il accorde moins d'importance à ses partenaires sud-coréens», a estimé Leif-Eric Easley, professeur à l'université Ewha de Séoul.

Pour lui, c'est également pour M. Kim une manière de mettre la pression sur l'administration du président sud-coréen Moon Jae-in afin de renouer avec les retombées financières du Sud.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Short Url
  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Short Url
  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

Short Url
  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."