«La Grande conjonction»: le flirt de Jupiter et Saturne dans la voûte céleste

«Avec un petit instrument d’observation, même une simple paire de jumelles, on pourra voir dans le même champ les bandes équatoriales de Jupiter et ses satellites principaux, ainsi que les anneaux de Saturne» (Photo, AFP)
«Avec un petit instrument d’observation, même une simple paire de jumelles, on pourra voir dans le même champ les bandes équatoriales de Jupiter et ses satellites principaux, ainsi que les anneaux de Saturne» (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 20 décembre 2020

«La Grande conjonction»: le flirt de Jupiter et Saturne dans la voûte céleste

  • Jupiter et Saturne, les deux plus grosses planètes du système solaire, vont se rapprocher au maximum, lors d'une «Grande conjonction» qui ne se reproduira qu'en 2080
  • Pour profiter du spectacle, il faudra se munir d'un petit instrument d'observation, trouver un ciel très dégagé, et regarder en direction du Sud-Ouest

PARIS: Un rendez-vous inhabituel est attendu dans le ciel lundi: Jupiter et Saturne, les deux plus grosses planètes du système solaire, vont se rapprocher au maximum, lors d'une « Grande conjonction » qui ne se reproduira qu'en 2080 dans de telles proportions. 

Après le coucher du Soleil, à 18h22 GMT (19h22 heure de Paris), les deux géantes gazeuses apparaîtront dans le même champ de vision d'un instrument d'observation, donnant l'impression de se frôler alors qu'elles se situent en réalité à plusieurs centaines de millions de kilomètres l'une de l'autre. 

Pour profiter du spectacle, il faudra se munir d'un petit instrument d'observation, trouver un ciel très dégagé, et regarder en direction du Sud-Ouest, sur une bande de territoire englobant l'Ouest de l'Europe (Irlande, Grande-Bretagne, France, Espagne, Portugal) et une large partie de l'Afrique. 

Le rapprochement apparent entre les deux planètes a déjà commencé depuis plusieurs mois, et il atteindra une distance minimale le jour du solstice d'hiver (un hasard du calendrier), ce qui donnera presque l'impression que les deux astres dans le ciel ne font qu'un.  

« La Grande conjonction » correspond « au temps que mettent les deux planètes à retrouver des positions relatives similaires par rapport à la Terre », explique Florent Deleflie, de l'Observatoire de Paris - PSL. 

Jupiter, la plus grosse, fait le tour du Soleil en 12 ans, Saturne en 29 ans. Et tous les vingt ans environ, les deux planètes semblent donc se rapprocher lorsqu'on observe la voûte céleste depuis la Terre. 

Remonter à 1623  

Par un effet de perspective, les deux géantes apparaîtront alors accolées, « avec un écart de seulement 6 minutes d’arc entre elles, ce qui correspond environ à 1/5e du diamètre apparent de la Lune », poursuit Florent Deleflie. 

« Avec un petit instrument d’observation, même une simple paire de jumelles, on pourra voir dans le même champ les bandes équatoriales de Jupiter et ses satellites principaux, ainsi que les anneaux de Saturne », se réjouit l'astronome. 

A l'oeil nu, le rapprochement donnera l'impression d'une planète double, « Jupiter et Saturne étant deux astres très lumineux », détaille-t-il. 

La dernière Grande conjonction a eu lieu en 2000, mais il faut remonter à 1623 pour retrouver un écart aussi petit que celui de lundi. Et avant de retrouver une conjonction aussi rapprochée, il faudra attendre le 15 mars 2080. 

Lundi, le spectacle durera plusieurs dizaines de minutes. Et pas de regrets à rentrer chez soi à 20 heures pour le couvre-feu, car les deux planètes seront déjà couchées. 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com