Pour enterrer 2020, George Clooney offre l'apocalypse en streaming

George Clooney s'exprime lors de la présentation des subventions annuelles de la Hollywood Foreign Press Association, "HFPA Philanthropy" : Empowering the Next Generation" le 13 octobre 2020 à UNSPECIFIED, aux États-Unis.  (Hollywood Foreign Press Association/AFP)
George Clooney s'exprime lors de la présentation des subventions annuelles de la Hollywood Foreign Press Association, "HFPA Philanthropy" : Empowering the Next Generation" le 13 octobre 2020 à UNSPECIFIED, aux États-Unis. (Hollywood Foreign Press Association/AFP)
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Publié le Dimanche 20 décembre 2020

Pour enterrer 2020, George Clooney offre l'apocalypse en streaming

  • A l'approche de la soixantaine, George Clooney signe avec «Minuit dans l'Univers», en ligne mercredi sur Netflix, une fable apocalyptique toute indiquée pour enterrer l'année 2020
  • Quinze ans après «Good Night and Good Luck», film en noir et blanc sur la fin du maccarthysme, le réalisateur connu pour ses engagements humanitaires au Darfour aux côtés de son épouse, l'avocate Amal Clooney, brosse un futur très sombre pour l'humanité

PARIS: Une star planétaire qui a vieilli et veut croire en «la rédemption». A l'approche de la soixantaine, George Clooney signe avec «Minuit dans l'Univers», en ligne mercredi sur Netflix, une fable apocalyptique toute indiquée pour enterrer l'année 2020.

Oublié le vendeur de dosettes de café le plus sexy du monde. C'est esseulé et souffreteux, barbe grise sur un visage qui commence à être marqué par les ans, que George Clooney s'amuse à apparaître dès les premiers plans du film, qu'il a réalisé et produit. 

Ce long-métrage de 2H15 est le septième en tant que réalisateur de l'Américain, qui n'a plus rien à prouver devant la caméra. Sa trame est classique : pèchant d'orgueil, l'humanité a empoisonné l'air et dévasté la Terre. Les survivants se sont réfugiés dans des souterrains. Le futur de l'humanité repose sur une poignée d'hommes et de femmes.

Dans l'espace, l'équipage d'une navette spatiale, de retour vers la Terre après des années de mission et que personne n'a informé de la catastrophe qui a rendu la planète inhabitable. Sur Terre, seul à rester dans une base scientifique polaire désertée, un scientifique, George Clooney. Le vieux sage tente de prendre contact avec les survivants et de sauver ce qui peut l'être.

Le film se veut quelque part entre «The Revenant», odyssée de survie et de vengeance dans l'Ouest américain, d'Alejandro González Iñárritu, et «Gravity», d'Alfonso Cuarón, avec Clooney, qui avait renouvelé la façon de filmer l'apesanteur. Le tournage des scènes polaires, en Islande, au milieu des tempêtes de neige, a été rude. Le vaisseau spatial, lui, a été reconstitué en studio.

Plus optimiste que prévu 

A 59 ans, quinze ans après «Good Night and Good Luck», film en noir et blanc sur la fin du maccarthysme, le réalisateur connu pour ses engagements humanitaires au Darfour aux côtés de son épouse, l'avocate Amal Clooney, brosse un futur très sombre pour l'humanité.

«Au début, lorsque nous parlions de ce film, c'était à propos de ce que l'homme peut infliger à l'homme et à l'humanité. La colère, la haine et tout (...) ce qui pourrait d'une façon ou d'une autre nous conduire à tout gâcher, dans les grandes largeurs», a-t-il expliqué en conférence de presse.

Mais «après le tournage, est arrivée la pandémie», a-t-il poursuivi. «C'était alors clair que la vraie histoire du film, c'était notre besoin absolu d'être chez nous, près des gens qu'on aime et en communication avec eux».

A en croire l'équipe, un heureux évènement a transcendé le film : pendant le tournage Felicity Jones, qui joue l'un des membres de la mission spatiale, a annoncé sa grossesse.

«On a d'abord essayé de le nier, de faire comme si de rien n'était», a raconté George Clooney. «Et puis, on s'est dit que la meilleure façon de faire c'était de l'accepter, de ne pas voir ça comme un problème».

Le bébé à naître «est devenu un personnage pour nous et l'équipage du vaisseau est devenu une famille», a-t-il ajouté. Dans le film, ces naufragés de l'espace «attendent un signe de vie de l'extérieur et le seul signe de vie, finalement, vient de l'intérieur, de Felicity».

Résultat, «Minuit dans l'Univers», est «bien plus optimiste que prévu». «C'est un film sur le regret mais il y a de la rédemption et c'est une des choses qui nous donne de l'espoir. C'est un film plein d'espoir», a-t-il conclu.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.