Lina toujours introuvable, une semaine après sa disparition

Des gendarmes français participent aux recherches pour retrouver Lina, une jeune fille de 15 ans disparue cinq jours auparavant dans le secteur du village de Saint-Blaise-la-Roche, dans l'est de la France, le 28 septembre 2023. (Photo Frederick Florin AFP)
Des gendarmes français participent aux recherches pour retrouver Lina, une jeune fille de 15 ans disparue cinq jours auparavant dans le secteur du village de Saint-Blaise-la-Roche, dans l'est de la France, le 28 septembre 2023. (Photo Frederick Florin AFP)
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Publié le Dimanche 01 octobre 2023

Lina toujours introuvable, une semaine après sa disparition

  • Lina s'est volatilisée samedi dernier en fin de matinée
  • Deux témoins disent l'avoir vue marcher le long de la départementale vers 11H15

STRASBOURG: Un secteur passé au peigne fin, des plans d'eau sondés, des véhicules inspectés, des auditions, et pourtant toujours rien: une semaine après sa disparition dans le Bas-Rhin, Lina, 15 ans, reste introuvable.

Samedi matin, sur la base d'un "renseignement", les gendarmes ont procédé "à des actes de police technique et scientifique sur le bas-côté" d'une route départementale, près du lieu de la disparition de Lina, a indiqué dans un communiqué la procureure de la République de Saverne, Aline Clérot.

"Des ossements ont été découverts" mais ils ont été "formellement" identifiés par un légiste de l'institut médico-légal de Strasbourg "comme de nature animale", a-t-elle ajouté.

Lycéenne sans histoire scolarisée en CAP "aide à la personne", domiciliée dans la commune de Plaine, à une soixantaine de km au sud-ouest de Strasbourg, où elle vit avec sa mère, Lina s'est volatilisée samedi dernier en fin de matinée.

«Mallettes noires»

Le logement a été examiné pendant "plusieurs heures" par des techniciens en investigations criminelles qui en sont sortis avec "plusieurs mallettes noires", selon le journal alsacien, qui ne pouvait pas préciser si une ou des interpellations avaient eu lieu.

Sollicitée par l'AFP, la procureure de la République de Saverne, Aline Clérot, n'a pas réagi.

Dans la matinée, sur la base d'un "renseignement", les gendarmes avaient déjà procédé "à des actes de police technique et scientifique sur le bas-côté" d'une route départementale, près du lieu de la disparition de Lina, avait indiqué dans un communiqué la magistrate.

"Des ossements ont été découverts" mais ils ont été "formellement" identifiés par un légiste de l'institut médico-légal de Strasbourg "comme de nature animale", avait-elle ajouté.

Lycéenne sans histoire scolarisée en CAP "aide à la personne", Lina s'est volatilisée samedi dernier en fin de matinée.

Elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de chez elle, un trajet qu'elle avait l'habitude de faire, pour prendre le train et rejoindre son petit ami à Strasbourg.

Deux témoins disent l'avoir vue marcher le long de la départementale vers 11H15. Quelques minutes plus tard, son portable a cessé de borner.

Depuis, plus rien, malgré l'avis de recherche lancé dès le lendemain et les intenses fouilles et investigations déployées depuis: battues citoyennes, plans d'eau sondés par des plongeurs de la gendarmerie, auditions de témoins se sont succédé toute la semaine, en vain.

Vendredi, une "opération coordonnée d'envergure" en "plusieurs points de la zone potentielle de disparition" a permis de mener "des actes de police technique et scientifique sur plusieurs véhicules ciblés par l'enquête", avait indiqué Mme Clérot.

"Ces actes d'investigations se poursuivront dans les heures qui viennent", avait-elle ajouté, sans préciser si ces fouilles avaient permis la découverte d'indices.

Entre six et dix véhicules, selon les DNA et Le Parisien, ont été vérifiés vendredi. Des fouilles visant notamment "des propriétaires de Renault Clio de couleur sombre", selon le quotidien régional.

Des maisons, une supérette ainsi que la déchèterie de Saint-Blaise-la-Roche ont aussi été inspectées, selon les DNA.

Relayé samedi par Le Parisien, le témoignage d'une adolescente de 15 ans et de son père, également domiciliés à Plaine, pourrait étayer le scénario, pour l'heure non confirmé, d'un véhicule dans lequel Lina aurait pu monter, volontairement ou non.

Les deux témoins évoquent ainsi la présence le lundi avant la disparition d'un homme conduisant une "voiture grise": selon le père, il aurait klaxonné sa fille qui l'a aussitôt appelé "en panique".

Le jeudi suivant, "vers 06H00 du matin", la même voiture se serait arrêtée à hauteur de l'adolescente et le conducteur aurait "commencé à sortir du véhicule", la poussant à fuir, ont-ils encore raconté au Parisien.

«Espoir»

Selon le père, sa fille a été auditionnée par les gendarmes.

Outre un grand élan de solidarité -- les battues citoyennes ont réuni plusieurs centaines de personnes --, la disparition de Lina a aussi suscité des rumeurs sur les réseaux sociaux visant notamment Tao, son petit ami de 19 ans, comparé par certains à Jonathann Daval, condamné en 2020 à 25 ans de réclusion pour le meurtre de sa femme Alexia après avoir publiquement pleuré sa disparition.

Fanny, la mère de Lina, a pris cette semaine la défense du jeune homme sur TF1: "Ce n'est plus possible, je ne peux pas laisser faire. Tao souffre", a-t-elle lancé, visiblement très éprouvée.

"Toutes les méchancetés, on n'en veut pas", a-t-elle de nouveau déclaré samedi aux DNA. "J'ai de l'espoir, je ne lâche rien !", a ajouté cette infirmière, séparée du père de sa fille.


Plusieurs manifestations en France samedi en «solidarité avec le peuple de Gaza»

Des manifestants brandissent une banderole sur laquelle on peut lire «Halte au massacre» alors que les gens se rassemblent lors d'une manifestation de soutien aux Palestiniens devant l'Université de la Sorbonne, dans le centre de Paris, le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
Des manifestants brandissent une banderole sur laquelle on peut lire «Halte au massacre» alors que les gens se rassemblent lors d'une manifestation de soutien aux Palestiniens devant l'Université de la Sorbonne, dans le centre de Paris, le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Dans le cortège parisien de 1800 personnes, selon la préfecture de police, parti de République vers Nation, étaient scandés des slogans comme «Arrêt immédiat des bombardements» et «Israël assassine les enfants de Palestine»
  • A Strasbourg 400 personnes ont défilé, à Lille quelques 200, selon les préfectures respectives

PARIS: "On soutient les civils, pas le Hamas": des manifestants ont défilé samedi après-midi à Paris et dans plusieurs villes de France pour exprimer leur "solidarité avec le peuple de Gaza" et demander l'arrêt des bombardements du territoire palestinien par l'armée israélienne.

Dans le cortège parisien de 1.800 personnes, selon la préfecture de police, parti de République vers Nation, étaient scandés des slogans comme "Arrêt immédiat des bombardements" et "Israël assassine les enfants de Palestine", rapporte une journaliste de l'AFP.

"Imaginer ses collègues travailler sans eau, sans électricité, amputer sans antalgiques sous les bombardements, avec des militaires armés qui entrent dans les lieux de soins est révoltant", explique Nora (elle n'a pas donné son nom), membre du collectif "Soignants pour Gaza".

"On soutient les civils, pas le Hamas. Une vie vaut une vie", ajoute cette aide-soignante de 30 ans.

Membre de la direction du Nouveau parti anti-capitaliste (NPA), une des organisations appelant à cette manifestation, Gaël Quirante estime que "ce n'est pas au moment où Israël intensifie ses bombardements et son massacre du peuple de Gaza qu'il faut (cesser) les initiatives de la rue".

"Au contraire, il faut continuer à dénoncer la chape de plomb de l'Etat d'Israël" et "les amalgames qui font que certains voudraient assimiler le soutien au peuple de Gaza avec de l'antisémitisme", fait-il valoir.

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée samedi dans son 64e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre.

Selon Israël, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque et 240 personnes  enlevées et emmenées à Gaza, dont 138 restent captives.

17700 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé samedi que les bombardements avaient fait 17.700 morts et 48.780 blessés en deux mois de guerre.

A Paris samedi après-midi, un rassemblement s'est par ailleurs tenu devant l'université de la Sorbonne, à l'appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. Quelques dizaines de personnes y ont participé, derrière une banderole "Halte au massacre à Gaza, cessez-le-feu immédiat", a constaté une journaliste de l'AFP.

A Strasbourg 400 personnes ont défilé, à Lille quelques 200, selon les préfectures respectives.

A Marseille, les manifestants étaient environ 500, d'après la police.

Cette manifestation dans la cité phocéenne à l'appel du collectif "Urgence Palestine Marseille" avait été interdite par la préfecture de police "en raison de risques graves de trouble à l'ordre public" face à des mots d'ordre jugés susceptibles "d'importer des logiques d'affrontement". Mais la justice administrative a finalement suspendu l'arrêté après avoir été saisie en référé par les organisateurs.

D'autres manifestations ont également eu lieu à Annecy (200 participants selon la préfecture) ainsi que dans l'ouest, à Nantes, Morlaix ou encore Saint-Brieuc.


Seine-et-Marne: Mort d'un jeune de 17 ans après une course-poursuite à scooter avec la police

Les faits se sont produits vers 23h00 vendredi dans la banlieue est de Paris, quand un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) a tenté de contrôler un scooter qui venait de griller un feu rouge (Photo d'illustration, AFP).
Les faits se sont produits vers 23h00 vendredi dans la banlieue est de Paris, quand un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) a tenté de contrôler un scooter qui venait de griller un feu rouge (Photo d'illustration, AFP).
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  • Un adolescent de 17 ans est décédé samedi des suites d'un accident de scooter en Seine-et-Marne consécutif à un refus d'obtempérer
  • Le jeune mortellement blessé dans l'accident est le passager du deux-roues dont le conducteur, également âgé de 17 ans, était toujours hospitalisé samedi soir

MEAUX: Un adolescent de 17 ans est décédé samedi des suites d'un accident de scooter en Seine-et-Marne consécutif à un refus d'obtempérer, un drame qui survient après la mort de plusieurs jeunes ces derniers mois dans des courses-poursuites avec la police.

Le jeune mortellement blessé dans l'accident est le passager du deux-roues dont le conducteur, également âgé de 17 ans, était toujours hospitalisé samedi soir, avec son pronostic vital engagé, selon les informations transmises par le parquet de Meaux.

Les faits se sont produits vers 23h00 vendredi dans la banlieue est de Paris, quand un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) a tenté de contrôler un scooter qui venait de griller un feu rouge, a précisé le procureur de la République de Meaux.

Arrivé sur la commune de Chelles (Seine-et-Marne), deux kilomètres plus loin, le conducteur a glissé sur la chaussée et le deux-roues est venu "s'encastrer sous un véhicule se trouvant à l'arrêt au feu tricolore", a détaillé le procureur Jean-Baptiste Bladier dans un communiqué.

Les deux jeunes se sont alors retrouvés coincés sous la voiture, "l'un des deux – vraisemblablement le passager - perdant son casque sous la violence du choc", a ajouté le magistrat.

Polytraumatisés et en arrêt cardiorespiratoire, les deux adolescents ont été transportés vers des hôpitaux parisiens, selon une source policière, qui a précisé que le passager était décédé samedi matin à 9h30.

Le parquet de Meaux a ouvert deux enquêtes, selon le procureur. La première, pour refus d'obtempérer, a été confiée au commissariat de Chelles-Villeparisis.

La seconde, des chefs d'homicide et blessures involontaires, est menée par la délégation parisienne de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices".

La préfecture de police a souligné auprès de l'AFP que "conformément aux instructions" du préfet de police Laurent Nuñez, "les policiers ont avisé la salle de commandement du refus d'obtempérer commis par le véhicule" et qu'ils ont engagé ensuite sa "prise en charge".

Les agents de la BAC ont fait usage de leurs "avertisseurs sonores et lumineux" pour obtenir l'arrêt du conducteur du scooter, en vain, selon le parquet.

D'après les premiers éléments des investigations, établis grâce à l'exploitation de la vidéosurveillance, "il semblerait qu'il n'y ait eu aucun contact entre le scooter et le véhicule de la BAC", indique le communiqué du procureur.

C'est "un secteur où il y a de nombreuses caméras de vidéoprotection qui, j'espère, pourront permettre à l'enquête de déterminer toutes les circonstances", a dit sur BFMTV le maire de Chelles, Brice Rabaste (LR).

"C'est important (...) pour les familles, comme pour la police d'ailleurs", a-t-il fait valoir.

«Vigilance particulière»

Dans la nuit de vendredi à samedi, les parents des deux adolescents, inquiets, s'étaient présentés au commissariat de Chelles, selon une source policière.

Une "sécurisation a été mise en place avec des effectifs départementaux" de forces de l'ordre à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), commune de résidence des deux jeunes, et dans les environs, mais la situation est restée "calme" depuis l'accident, d'après une autre source policière.

Les autorités n'ont pas prévu de dispositif spécifiquement renforcé pour la nuit de samedi à dimanche à Neuilly-sur-Marne, mais une "vigilance particulière" sera assurée sur ce secteur, a indiqué une deuxième source policière.

Plusieurs jeunes sont morts ces derniers mois en France après des courses-poursuites avec la police. Dans la nuit du 6 au 7 octobre, un jeune homme de 23 ans est mort dans un accident de scooter alors qu'il était poursuivi par des policiers municipaux à Saint-Priest (Rhône).

Deux mois plus tôt, dans la nuit du 5 au 6 août, à Limoges, deux jeunes circulant à scooter étaient morts après avoir percuté un véhicule en tentant d'échapper à un contrôle de police.

Ces deux décès à Limoges intervenaient un peu plus d'un mois après la mort, fin juin, de Nahel, 17 ans, tué par un tir policier lors d'un contrôle routier à Nanterre. Sa mort avait déclenché plusieurs nuits de violences urbaines de très forte intensité dans le pays.


Paris: Les autorités modifient le parcours d'une manifestation en soutien aux Palestiniens

Un homme debout sur un piédestal portant une chemise portant l'inscription "La Palestine vivra" tandis que les manifestants crient des slogans et brandissent des drapeaux palestiniens lors d'une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien sur la place de la République à Paris (Photo, AFP).
Un homme debout sur un piédestal portant une chemise portant l'inscription "La Palestine vivra" tandis que les manifestants crient des slogans et brandissent des drapeaux palestiniens lors d'une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien sur la place de la République à Paris (Photo, AFP).
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  • La préfecture de police a pris un arrêté pour interdire le cortège sur ce parcours
  • La manifestation pourra avoir lieu, mais devra partir de la place de la République pour aller jusqu'à la place de la Nation

PARIS: La préfecture de police de Paris a enjoint aux organisateurs d'une manifestation en soutien aux Palestiniens, qui devait partir samedi de la place de l'Opéra, de modifier leur itinéraire, a-t-elle indiqué.

La manifestation, prévue à partir de 14H30 à l'appel notamment de syndicats et du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), devait initialement aller de la place de l'Opéra (IXe arrondissement) jusqu'à la place de la République (XIe).

Mais la préfecture de police a pris un arrêté pour interdire le cortège sur ce parcours. La manifestation pourra avoir lieu, mais devra partir de la place de la République pour aller jusqu'à la place de la Nation.

Dans son arrêté, la préfecture de police explique avoir interdit le trajet  de l'Opéra à la Nation, notamment "en raison de l'affluence dans ce secteur de Paris", connu pour ses grands magasins, très fréquentés le week-end, en particulier à l'approche des fêtes de fin d'année.

Cet arrêté d'interdiction partielle a aussi été pris à cause des "incidences sur la circulation et de la proximité avec les lieux de pouvoir", détaille la préfecture de police.

17 490 morts

"Quelques milliers" de personnes sont attendues pour cette manifestation, a précisé à l'AFP une source policière.

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée samedi dans son 64e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.

Selon Israël, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 personnes avaient été enlevées et emmenées dans le petit territoire palestinien, dont 138 restent captives.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état vendredi de quelque 17.490 morts dans les bombardements israéliens, à plus de 70% des femmes et enfants et jeunes de moins de 18 ans, ainsi que des dizaines de milliers de blessés.