Ciotti veut une baisse de 15 centimes de taxes sur l'essence

Le président du parti de droite français Les Républicains (LR) et député Eric Ciotti (Photo, AFP).
Le président du parti de droite français Les Républicains (LR) et député Eric Ciotti (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 01 octobre 2023

Ciotti veut une baisse de 15 centimes de taxes sur l'essence

  • Il propose une baisse des taxes, autour de 15 centimes à la pompe
  • Il enterre la possibilité que son parti fasse tomber le gouvernement sur un texte financier

VALENCE: Le patron de LR Eric Ciotti prône une baisse de 15 centimes des taxes sur l'essence pour soutenir le pouvoir d'achat des Français, une mesure qui serait notamment compensée par la réduction de la durée et du montant des allocations chômage.

Après l'abandon du projet de vente à perte de carburant, Matignon a obtenu des grandes enseignes de distribution qu'elles vendent une partie de leur carburant à prix coûtant jusqu'à la fin de l'année.

Mais le député des Alpes-Maritimes veut aller plus loin. Il propose, dans un entretien au Parisien mis en ligne samedi, "une baisse des taxes, autour de 15 centimes à la pompe, ce qui représente un coût de 5 milliards d'euros".

Après le consensus trouvé cette semaine à l'Assemblée nationale entre LR et le camp présidentiel sur 15 heures hebdomadaires d'activités obligatoires pour les bénéficiaires du RSA, le parti d'Eric Ciotti a désormais dans le viseur les indemnités pour les chômeurs.

"Aujourd'hui, plus de 5 millions de Français sont inscrits à Pôle emploi alors que des dizaines de milliers d'entreprises peinent à recruter dans ce qu’on appelle les secteurs en tension", affirme le numéro 1 du parti, dans cette interview accordée en marge du Forum des jeunes LR qui se tient ce week-end à Valence (Drôme).

Budget de camouflage

"Nous souhaitons diminuer la durée comme le montant de l’indemnité chômage pour la rendre moins attractive", ajoute-t-il, convaincu que cette mesure représentera un "gain de plusieurs milliards d'euros" pour les caisses de l'Etat.

Qualifiant de "budget de camouflage" le projet de loi de finances (PLF) présenté cette semaine par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, M. Ciotti a  annoncé que son parti divulguerait son contre-budget "dans quelques jours".

Il enterre en revanche la possibilité que son parti fasse tomber le gouvernement sur un texte financier.

"Censurer un texte budgétaire, ça veut dire qu’il y a une majorité alternative pour construire un autre budget (et) personnellement, je ne me vois pas discuter avec les amis de monsieur Mélenchon pour préparer un autre budget", explique-t-il.

En revanche, il n'écarte pas une motion de censure sur le projet de loi sur l'immigration si le gouvernement garde dans son texte le principe de régularisation de certains travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.

"Nous utiliserons tous les outils d'expression institutionnels pour nous opposer à cette régularisation suicidaire", promet-il.


Grenoble: un employé municipal grièvement blessé par balle

Selon le journal régional Le Dauphiné Libéré, l'altercation s'est produite sur les lieux de l'accident entre un véhicule Peugeot et une Audi qui l'avait percuté. (AFP)
Selon le journal régional Le Dauphiné Libéré, l'altercation s'est produite sur les lieux de l'accident entre un véhicule Peugeot et une Audi qui l'avait percuté. (AFP)
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  • "Suite à un accident de la circulation à proximité de la mairie de Grenoble ce matin vers 7h30, le responsable de l'accident a tiré deux coups de feu sur un employé municipal qui aurait cherché à l'empêcher de s'enfuir"
  • "La victime a reçu deux balles dans le thorax. Son pronostic vital est engagé"

LYON: Un employé municipal a été grièvement blessé par balle à Grenoble, dimanche matin, après avoir voulu empêché l'auteur d'un accident de la circulation de s'enfuir, a indiqué le procureur Eric Vaillant.

"Suite à un accident de la circulation à proximité de la mairie de Grenoble ce matin vers 7h30, le responsable de l'accident a tiré deux coups de feu sur un employé municipal qui aurait cherché à l'empêcher de s'enfuir", a indiqué le parquet à la presse, confirmant une information du journal le Dauphiné Libéré.

"La victime a reçu deux balles dans le thorax. Son pronostic vital est engagé", a précisé M. Vaillant.

Selon le journal régional Le Dauphiné Libéré, l'altercation s'est produite sur les lieux de l'accident entre un véhicule Peugeot et une Audi qui l'avait percuté.

Un fonctionnaire communal est intervenu et le conducteur de l'Audi aurait tiré plusieurs coups de feu dans sa direction, selon le journal.

"Le parquet a saisi de l'enquête les policiers du SLPJ de Grenoble, qui recherchent activement le tireur", a indiqué le procureur de Grenoble.


Marine Le Pen dément avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier

Mme Le Pen a estimé qu'il "ne serait pas très raisonnable d'effectuer une censure après le discours de politique générale (de Michel Barnier), dont je pense d'ailleurs qu'il correspondra très certainement sur un nombre de sujets non négligeables aux espérances que nous portons" (AFP)
Mme Le Pen a estimé qu'il "ne serait pas très raisonnable d'effectuer une censure après le discours de politique générale (de Michel Barnier), dont je pense d'ailleurs qu'il correspondra très certainement sur un nombre de sujets non négligeables aux espérances que nous portons" (AFP)
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  • Jeudi, "je n'ai pas eu d'échange avec Emmanuel Macron", a assuré Mme Le Pen
  • "Je ne suis pas DRH d'Emmanuel Macron et par ailleurs je pense que seul un Premier ministre du Rassemblement national peut mettre en œuvre le projet du Rassemblement national"

HENIN-BEAUMONT: La cheffe de file des députés RN Marine Le Pen a démenti dimanche depuis Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier à Matignon, assurant ne pas être la "DRH" du président de la République.

"Je ne suis pas DRH d'Emmanuel Macron et par ailleurs je pense que seul un Premier ministre du Rassemblement national peut mettre en œuvre le projet du Rassemblement national", a déclaré Marine Le Pen devant la presse, alors qu'elle faisait sa rentrée dans son fief, déambulant dans la braderie d'Hénin-Beaumont en enchaînant selfies et poignées de mains.

Marine Le Pen a été interrogée sur un article du JDD affirmant que le président de la République l'avait appelée jeudi pour s'assurer que le RN ne censurerait pas le nouveau Premier ministre avant son discours de politique générale, après des propos très critiques tenus par le député RN Jean-Philippe Tanguy.

Jeudi, "je n'ai pas eu d'échange avec Emmanuel Macron", a assuré Mme Le Pen.

"Nous avons été reçus par Emmanuel Macron, nous avons dit (...) quels étaient pour nous les critères, les conditions qui entraîneraient une non-censure immédiate de la part du Rassemblement national, du Premier ministre qui serait choisi", a-t-elle déclaré.

Mme Le Pen a estimé qu'il "ne serait pas très raisonnable d'effectuer une censure après le discours de politique générale (de Michel Barnier), dont je pense d'ailleurs qu'il correspondra très certainement sur un nombre de sujets non négligeables aux espérances que nous portons". Mais le nouveau gouvernement sera "jugé sur les actes", a-t-elle tempéré.

Tout en qualifiant Michel Barnier d'"homme respectueux", elle a dit ne pas oublier "qu'il a fait l'intégralité de sa carrière dans une famille politique qui n'a fait que décevoir les Français par rapport aux promesses qui ont pu être faites par cette famille politique tout au long des décennies".


L'Iran soupçonné d'avoir commandité des assassinats de personnes juives en France et en Allemagne

Un couple a été inculpé début mai à Paris, soupçonné d'avoir participé à des projets d'assassinats commandités par l'Iran et visant des personnes juives en Allemagne et en France, a appris l'AFP de sources policière et proche du dossier. (AFP)
Un couple a été inculpé début mai à Paris, soupçonné d'avoir participé à des projets d'assassinats commandités par l'Iran et visant des personnes juives en Allemagne et en France, a appris l'AFP de sources policière et proche du dossier. (AFP)
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  • Les cibles identifiées à ce stade: un ex-employé d'une société israélienne de sécurité vivant à Paris et trois de ses anciens collègues en région parisienne, ainsi que trois Israélo-allemands à Munich et à Berlin
  • Ce Franco-Algérien est soupçonné d'être le "principal opérateur" en France d'une "cellule" commanditée par l'Iran qui projetait des actions violentes en Allemagne et en France

PARIS: Un couple a été inculpé début mai à Paris, soupçonné d'avoir participé à des projets d'assassinats commandités par l'Iran et visant des personnes juives en Allemagne et en France, a appris l'AFP de sources policière et proche du dossier.

Abdelkrim S., 34 ans, et sa compagne Sabrina B., 33 ans, ont été inculpés le 4 mai pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et placés en détention provisoire.

Leur affaire, dite "Marco Polo" et révélée jeudi par le site français Mediapart, illustre la résurgence en Europe d'un "terrorisme d'Etat iranien", selon une synthèse de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), datant de début mai et dont l'AFP a eu connaissance.

"A partir de 2015, les services iraniens ont renoué avec une pratique d'assassinats ciblés", selon l'organisation française DGSI, qui précise que "la menace s'est encore aggravée (...) dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas".

Leur objectif: "frapper des personnes cibles civiles" pour "accroître le sentiment d'insécurité au sein de l'opposition" au régime iranien et au sein "de la communauté juive/israélienne". Pour ce faire, l'Iran est ainsi accusé de recruter en Europe des voyous, notamment des narcotrafiquants.

Impliqué dans l'affaire "Marco Polo", Abdelkrim S. était déjà connu de la justice: condamné à dix ans d'emprisonnement pour son implication dans une tuerie à Marseille, il a été libéré en juillet 2023 sous contrôle judiciaire.

Ce Franco-Algérien est soupçonné d'être le "principal opérateur" en France d'une "cellule" commanditée par l'Iran qui projetait des actions violentes en Allemagne et en France.

Il aurait été mis en contact avec le "coordinateur" de la cellule par un ancien codétenu. Ce "coordinateur", présenté comme un important trafiquant de drogue de la région de Lyon, se trouvait probablement en Iran en mai, d'après la synthèse.

Les cibles identifiées à ce stade: un ex-employé d'une société israélienne de sécurité vivant à Paris et trois de ses anciens collègues en région parisienne, ainsi que trois Israélo-allemands à Munich et à Berlin.

Abdelkrim S. est soupçonné d'avoir effectué des voyages en Allemagne, malgré son contrôle judiciaire, pour faire des repérages, notamment à Berlin en présence de sa femme. Il nie, affirmant avoir seulement voulu faire des achats.

Les enquêteurs imputent aussi à cette cellule quatre incendies d'entreprises situées dans le sud de la France et "appartenant à des ressortissants israéliens", entre fin décembre 2023 et début janvier 2024, selon une source policière.

D'après cette source, en garde à vue, Abdelkrim S. a nié avoir mis le feu mais a expliqué avoir été l'intermédiaire entre le commanditaire et d'autres personnes sur Telegram pour un projet d'arnaque à l'assurance.