«Ni violeur, ni prédateur»: Mis en examen, Gérard Depardieu dément

Gérard Depardieu a battu en brêche dimanche les accusations le visant, dénonçant un "lynchage" orchestré par le "tribunal médiatique" (Photo d'illustration, AFP).
Gérard Depardieu a battu en brêche dimanche les accusations le visant, dénonçant un "lynchage" orchestré par le "tribunal médiatique" (Photo d'illustration, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 02 octobre 2023

«Ni violeur, ni prédateur»: Mis en examen, Gérard Depardieu dément

  • Ce texte fleuve, aux allures de poème, constitue la première prise de parole du monument du cinéma français depuis la publication de nouveaux témoignages
  • Sans la nommer, Gérard Depardieu s'en prend à Charlotte Arnould, l'actrice qui a porté plainte contre lui pour deux viols en 2018

PARIS: "Ni violeur, ni prédateur": mis en examen depuis 2020 pour des soupçons de viols et d'agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, l'acteur Gérard Depardieu a battu en brêche dimanche les accusations le visant, dénonçant un "lynchage" orchestré par le "tribunal médiatique"

"Je ne peux plus consentir à ce que j'entends, ce que je lis sur moi depuis quelques mois. Je croyais m'en foutre, mais non, en fait non. Tout cela m'atteint. Pire encore, m'éteint", écrit l'acteur de 74 ans dans une lettre ouverte publiée dans la section opinion du journal Le Figaro.

Ce texte fleuve, aux allures de poème, constitue la première prise de parole du monument du cinéma français depuis la publication de nouveaux témoignages à son encontre par Médiapart au printemps.

"Jamais au grand jamais je n'ai abusé d’une femme", écrit-il.

Multiples témoignages

Sans la nommer, Gérard Depardieu s'en prend à Charlotte Arnould, l'actrice qui a porté plainte contre lui pour deux viols en 2018.

Selon lui, "Une femme est venue chez moi une première fois, le pas léger, montant de son plein gré dans ma chambre. Elle dit aujourd'hui y avoir été violée". "Il n'y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence, ni protestation", assure-t-il.

Et de poursuivre : "Si elle a été sous emprise, c'était sous sa propre emprise, elle n'a jamais été sous mon emprise".

"Si, pensant vivre intensément le présent, j'ai blessé, choqué qui que ce soit, je n'ai jamais pensé à faire de mal et je vous prie de m'excuser de m'être comporté comme un enfant qui veut amuser la galerie", écrit-il encore, et de marteler qu'il n'est "ni un violeur ni un prédateur".

"Au tribunal médiatique, au lynchage qui m'a été réservé, je n'ai que ma parole à opposer", conclut-il.

Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre 2020 pour "viols" et "agressions sexuelles" après la plainte de la comédienne, qui avait dénoncé fin août 2018 deux viols au domicile parisien de la star. Elle avait obtenu à l'été 2020 que l'enquête, d'abord classée par le parquet de Paris en juin 2019, soit confiée à un juge d'instruction.

En avril, Médiapart révélait les témoignages de 13 femmes accusant Gérard Depardieu de violences sexuelles. Le parquet de Paris avait indiqué à l'époque de ces révélations n'avoir "été destinataire à ce jour d'aucune nouvelle plainte". Le parquet avait également précisé que l'instruction ouverte en juillet 2020 à la suite de la plainte de cette comédienne se poursuivait.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
Short Url
  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

Short Url
  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.