Nouvelle souche de Covid-19: des pays suspendent les liaisons avec Londres

Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait déclaré samedi que selon les premières données, le virus qui circule à Londres et dans le sud-est de l'Angleterre est jusqu'à 70 pour cent plus contagieux que la précédente souche (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait déclaré samedi que selon les premières données, le virus qui circule à Londres et dans le sud-est de l'Angleterre est jusqu'à 70 pour cent plus contagieux que la précédente souche (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 20 décembre 2020

Nouvelle souche de Covid-19: des pays suspendent les liaisons avec Londres

  • La Belgique, elle, suspend les vols et les trains en provenance du Royaume-Uni à partir de dimanche minuit (23H00 GMT)
  • La Suisse est quant à elle devenue samedi le premier pays d'Europe continentale à autoriser un vaccin contre le Covid-19, le Pfizer/BioNTech

LONDRES : Les Pays-Bas et la Belgique ont décidé dimanche de suspendre tous les vols en provenance du Royaume-Uni après la découverte dans ce pays d'une nouvelle variante « hors de contrôle » du coronavirus, tandis que l'Allemagne envisageait « sérieusement » de prendre des mesures similaires. 

La nouvelle souche de nouveau coronavirus était « hors de contrôle », a reconnu dimanche le ministre de la Santé britannique, Matt Hancock, justifiant ainsi un reconfinement de Londres et d'une partie de l'Angleterre, qui pourrait, selon lui, durer jusqu'au déploiement d'un vaccin.  

Les reconfinements décidés à Londres et dans le sud-est de l'Angleterre interviennent alors qu'à l'approche des fêtes de fin d'année, l'Italie se reconfine entièrement et d'autres pays d’Europe durcissent les mesures prises afin de contenir la troisième vague de la pandémie qui menace. 

Le gouvernement néerlandais a suspendu, à 06h00 heure locale (05h00 GMT) et jusqu'au 1er janvier, tous les vols de passagers en provenance du Royaume-Uni après la découverte aux Pays-Bas d'un cas de contamination par une variante du coronavirus circulant dans une partie du territoire britannique.  

La Belgique, elle, suspend les vols et les trains en provenance du Royaume-Uni à partir de dimanche minuit (23H00 GMT). 

Quant à l'Allemagne, elle envisageait « sérieusement » dimanche une suspension des vols en provenance non seulement du Royaume-Uni mais aussi d'Afrique du Sud après la découverte d'une variante du Covid-19 dans ces pays. 

« option sérieuse » 

« Des restrictions du trafic aérien en provenance de Grande-Bretagne et d'Afrique du Sud sont une option sérieuse » examinée par Berlin, a indiqué une source proche du ministère de la Santé. 

Une nouvelle variante du coronavirus, la « 501.V2 » a été détectée en Afrique du Sud, qui pourrait expliquer la rapidité des transmissions de cette seconde vague touchant également des patients plus jeunes, avait annoncé vendredi soir le ministre de la Santé, Zwelini Mkhize. 

Une telle perturbation du trafic aérien et ferroviaire, si elle perdure en janvier, pourrait aggraver les problèmes de transport liés au Brexit, le Royaume-Uni quittant le 31 décembre le marché unique de l'UE, qui garantit la libre circulation à l'intérieur de ses frontières. 

La suspension des liaisons s'est imposée d'autant plus que le ministre de la Santé britannique lui-même a reconnu que « malheureusement la nouvelle souche était hors de contrôle ».  

« Nous devions reprendre le contrôle, et la seule manière de le faire, est de restreindre les contacts sociaux », a déclaré Matt Hancock sur Sky News. « Ce sera très difficile de la garder sous contrôle jusqu'à ce qu'un vaccin soit déployé », a-t-il estimé. 

Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait déclaré samedi que selon les premières données, le virus qui circule à Londres et dans le sud-est de l'Angleterre est jusqu'à 70 pour cent plus contagieux que la précédente souche. 

Déjà soumis à de sévères restrictions, les habitants de la capitale et du sud-est de l'Angleterre vont être placés sous un nouveau niveau d'alerte, le quatrième, le plus élevé.  

Ils auront pour consigne de rester chez eux et les commerces non essentiels ne pourront plus rouvrir après avoir baissé leur rideau samedi, mettant un terme aux achats de Noël de dernière minute. 

Les pubs, restaurants et musées y étaient déjà fermés depuis le précédent week-end. 

L'Italie qui, avec le Royaume-Uni, est le pays d'Europe le plus durement frappé par la pandémie avec plus de 68.000 morts, va, elle aussi, se reconfiner pour les fêtes. 

« Nos experts craignent que la courbe de contagion n'augmente pendant la période de Noël », a expliqué le chef du gouvernement Giuseppe Conte. 

Toute l'Italie sera classée « rouge » pour les fêtes, mais les Italiens auront le droit de sortir de chez eux pour participer à un repas de famille en nombre limité, a annoncé un décret publié samedi. 

La Suisse est quant à elle devenue samedi le premier pays d'Europe continentale à autoriser un vaccin contre le Covid-19, le Pfizer/BioNTech.  

Une décision prise après le feu vert donné au même vaccin par plus de 15 autres pays, dont les Etats-Unis, le Canada, l'Arabie Saoudite, le Bahrein, le Royaume-Uni, la Jordanie, Singapour et le Mexique. 

Vaccination dans l'UE 

Dans l'UE, la campagne de vaccination devrait commencer les 27, 28 et 29 décembre, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. 

L'Agence européenne des médicaments se penchera lundi sur le sort du vaccin Pfizer-BioNTech qui devrait être autorisé dans les deux jours par la Commission. L'examen - et la possible autorisation - du vaccin Moderna a été avancé d'une semaine, au 6 janvier. 

Aux Etats-Unis, l'agence fédérale des médicaments (FDA) a accordé vendredi dans l'urgence une autorisation au vaccin de la firme de biotechnologies Moderna et les premières doses ont commencé à être acheminées samedi vers divers points de ce pays, a dit le responsable de l'opération pour le gouvernement américain. 

Les Etats-Unis sont confrontés à un rebond spectaculaire de l'épidémie, avec plus de 316.202 morts et plus de 17,65 millions de cas confirmés de Covid-19. 

La pandémie a fait au moins 1,68 million de morts dans le monde, selon un bilan établi dimanche. Derrière les Etats-Unis, le Brésil est le pays le plus endeuillé avec 186.356 morts pour 7,21 millions de cas. L'Inde a dépassé samedi les 10 millions de cas et compte 145.477 morts. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.