Tapis rouge au Congo pour le nouvel homme fort gabonais Brice Oligui Nguema

Le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo Ondimba fin août, est venu dimanche au Congo voisin s'assurer du soutien du président Denis Sassou Nguesso (Photo, AFP).
Le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo Ondimba fin août, est venu dimanche au Congo voisin s'assurer du soutien du président Denis Sassou Nguesso (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 02 octobre 2023

Tapis rouge au Congo pour le nouvel homme fort gabonais Brice Oligui Nguema

  • Le général Brice Oligui Nguema est venu dimanche au Congo voisin s'assurer du soutien du président Denis Sassou Nguesso
  • Son avion a atterri en fin de matinée à l'aéroport d'Ollombo, dans le centre du pays, près d'Oyo

OYO: Le président de transition du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo Ondimba fin août, est venu dimanche au Congo voisin s'assurer du soutien du président Denis Sassou Nguesso, a constaté un correspondant de l'AFP.

Son avion a atterri en fin de matinée à l'aéroport d'Ollombo, dans le centre du pays, près d'Oyo, où se sont ensuite tenus une rencontre en tête-à-tête et un déjeuner entre les deux hommes.

Le tapis rouge avait été déroulé sur le tarmac pour recevoir le général Oligui, en treillis et béret vert, qui a été accueilli par le Premier ministre Anatole Collinet.

Dans le comité d'accueil se trouvait notamment Omar Denis Junior Bongo, fils de l'ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba et d'Edith Lucie Bongo Ondimba, qui était la fille aînée de Denis Sassou Nguesso. Elle et Omar Bongo sont décédés en 2009. Durant sa visite d'une journée au Congo, le général Oligui s'est d'ailleurs incliné sur la tombe de l'ex-première dame gabonaise.

Sous la présidence d'Ali Bongo, autre fils d'Omar Bongo, les relations entre le Gabon et le Congo de Denis Sassou Nguesso, qui cumule presque 40 ans au pouvoir, étaient notoirement tendues.

"Je suis venu ici consulter, discuter, échanger avec le patriarche, qui est pour nous un atout important dans la sous-région, qui peut transmettre aux autorités de ce monde ce que nous avons fait", a déclaré devant la presse le général Oligui, après ses entretiens avec le président congolais.

"C'est aussi pour apaiser les sanctions (...) Nous comptons reprendre notre place dans le concert des Nations", a ajouté le général.

Suspendu de l'Union Africaine

Après la Guinée équatoriale, autre pays frontalier du Gabon, sa visite au Congo était son deuxième déplacement depuis que des militaires ont renversé Ali Bongo, qui était au pouvoir depuis 14 ans.

Le Gabon avait été suspendu de l'Union Africaine (UA) le 31 août et, le 4 septembre, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), qui avait notamment ordonné le "transfert immédiat" de son siège de Libreville à Malabo, en Guinée équatoriale.

Pour la partie congolaise, c'est le ministre des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, qui s'est adressé dimanche aux journalistes.

"Nous savons qu'il y a eu un changement à Libreville", a-t-il déclaré, "le principal c'est qu'il n'y a pas eu effusion de sang". "On a rarement vu cela, un changement brutal de régime sans effusion de sang. On a vu des scènes de liesse populaire", a insisté le ministre congolais.

"Le Congo et le Gabon, en réalité, c'est un même pays. Nous devons travailler inlassablement, avoir de bonnes relations", a encore déclaré M. Gakosso.

Selon lui, le général Oligui "est un homme d'humilité, de réconciliation". "Je pense, a-t-il dit, que les Gabonais devraient le soutenir et, au-delà des Gabonais, les Congolais que nous sommes. Nos frères de l'Afrique centrale aussi".


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.