L’ambassadeur de Chypre fait ses adieux à l’Arabie saoudite

L’ambassadeur de Chypre fait ses adieux à l’Arabie saoudite. (Photo AN/Abdelaziz Alarefee)
L’ambassadeur de Chypre fait ses adieux à l’Arabie saoudite. (Photo AN/Abdelaziz Alarefee)
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Publié le Mardi 03 octobre 2023

L’ambassadeur de Chypre fait ses adieux à l’Arabie saoudite

  • L’ambassadeur déclare que les relations entre les deux pays se sont développées de manière exponentielle, malgré l’incidence de la pandémie de Covid-19, une situation qu’il qualifie de «difficile pour tout le monde»
  • «Pour nous, les diplomates, lorsque nous résidons dans des pays étrangers, nous en faisons notre maison; en partant, nous laissons une partie de notre cœur»

RIYAD: L’ambassadeur de Chypre en Arabie saoudite fait ses adieux au Royaume tout en évoquant les relations entre les deux pays pendant son séjour.

Stavros Avgoustides déclare à Arab News: «Je n’aime pas les adieux. Mon objectif est de retourner dans ce pays, peut-être à nouveau en tant que fonctionnaire, on ne sait jamais.»

M. Avgoustides est arrivé avec sa famille en août 2019 au début de sa mission.

Il indique: «Je n’avais jamais été en poste dans la région du Golfe auparavant. Pour nous, c’était une occasion de rêve.»

Constatant les similitudes entre les deux pays, notamment le «mode de vie», la «mentalité», la «culture» et les «traditions», il se sent très vite chez lui.

Il a œuvré à renforcer les relations bilatérales dans les secteurs de l’énergie, du tourisme et de l’économie numérique.

«Nos relations diplomatiques se sont développées au cours des cinq dernières années et ma mission était de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays», précise-t-il.

«Et, bien sûr, nous nous sommes concentrés sur les visites officielles dans les deux pays.»

L’ambassadeur déclare que ces relations se sont développées de manière exponentielle, malgré l’incidence de la pandémie de Covid-19, une situation qu’il qualifie de «difficile pour tout le monde».

Il affirme: «Je profite de cette occasion pour saluer les efforts du royaume d’Arabie saoudite concernant la gestion de cette crise. Vous avez fourni les soins nécessaires aux habitants et aux étrangers vivant ici et contrôlé la propagation de manière exceptionnelle.»

Il est désormais temps de se tourner vers l’avenir. L’ambassadeur soutient: «Nous devons être pragmatiques dans nos relations. Nous devons évaluer dans quelles industries Chypre et l’Arabie saoudite pourraient apporter leur expertise et contribuer sur un pied d’égalité à cette relation.»

«Nous, diplomates et gouvernements, ne devrions pas travailler pour le présent, mais tracer la voie de l’avenir pour les générations futures. Les gens continueront de voir les réalisations des prochaines années pendant très longtemps.»

L'ambassadeur souligne la nécessité de poursuivre les efforts pour préserver les liens entre les deux nations et il évoque les partenariats stratégiques, les start-up et la coopération en matière d’infrastructure numérique qui ont contribué à développer une expertise mutuelle pour un monde numérique meilleur.

Il salue le travail de Deemah al-Yahya, secrétaire générale de l’Organisation de coopération numérique, pour ses efforts et son soutien dans le secteur.

Stavros Avgoustides estime que la coopération numérique fait partie de ses réalisations personnelles au cours de son mandat d’ambassadeur et il continuera à soutenir l’organisation.

Il déclare qu’une «relation de confiance» unit l’Arabie saoudite à Chypre.

Il soutient: «J’ai essayé de montrer le vrai visage de Chypre. Nous n’avons pas d’intentions cachées et nous voulons uniquement obtenir la confiance et l’amitié de l’Arabie saoudite – deux éléments importants qui m’ont facilité la tâche dans l’exercice de mes fonctions.»

L’ambassadeur fait part du soutien de Chypre à la candidature du Royaume pour accueillir l’Expo 2030. Il déclare: «Chypre figurait parmi les premiers pays au monde à exprimer leur ferme soutien à la candidature de l’Arabie saoudite pour accueillir l’Expo de Riyad.»

Il ajoute: «Nous sommes convaincus que vous accueillerez cet événement majeur. Cela nous donnera l'opportunité de promouvoir la région, de contribuer à sa prospérité, tout en présentant au monde les nombreuses réalisations de l'Arabie saoudite.»

M. Avgoustides affirme que les relations entre les peuples sont plus importantes à long terme que le commerce ou l’investissement, ajoutant que sa mission est de rapprocher les gens pour qu’ils comprennent la culture et le pays de chacun.

La coopération dans le domaine de l’éducation et la programmation de vols directs entre les deux pays ont contribué à atteindre cet objectif, précise-t-il.

Revenant sur ses plus beaux souvenirs dans le pays, il évoque le moment où il a présenté ses lettres de créance au Gardien des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane.

Il affirme: «Je n’oublierai jamais cet honneur… c’était un moment spécial pour moi, car j’ai un profond respect pour ce dirigeant.»

L’ambassadeur estime que sa rencontre avec le prince héritier, Mohammed ben Salmane, est l’un des moments forts de sa carrière.

Il a également apprécié sa collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et son ministre, le prince Faisal ben Farhane.

Stavros Avgoustides prendra ses fonctions comme nouvel ambassadeur en Grèce à la fin de sa mission.

Il déclare: «Je suis très honoré, mais pendant mon séjour en Grèce, je ne cesserai de me tourner vers l’Arabie saoudite. Je crois que je peux encore grandement contribuer à cette relation.

Nous avons tissé des amitiés ici et noué des relations étroites. Je ne dis jamais “au revoir”. Je dis juste “à bientôt”.»

«Pour nous, les diplomates, lorsque nous résidons dans des pays étrangers, nous en faisons notre maison. En partant, nous laissons une partie de notre cœur. Nous chérissons toujours les pays dans lesquels vous vivons.»

L’ambassadeur admet qu’«il allait manquer la période qui mène à 2030. C’est une période de progrès, de prospérité et de paix. Je ne souhaite que le meilleur aux dirigeants, au gouvernement et au peuple d’Arabie saoudite.»

Son message au prochain envoyé de Chypre en Arabie saoudite est le suivant: «Maintenez cet élan, rapprochez-vous du peuple saoudien, montrez le vrai visage de l’Arabie saoudite, coopérez avec le milieu des affaires et le gouvernement et faites preuve de créativité.»

«La diplomatie doit être créative pour ne pas être ennuyeuse et pouvoir porter ses fruits.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com