Les Saoudiens découvrent la richesse et la diversité de la littérature française

L’ambassadeur de France en Arabie saoudite, M. Ludovic Pouille, a visité le pavillon français de la Foire internationale du livre de Riyad. (Photo fournie)
L’ambassadeur de France en Arabie saoudite, M. Ludovic Pouille, a visité le pavillon français de la Foire internationale du livre de Riyad. (Photo fournie)
L’ambassadeur de France en Arabie saoudite, M. Ludovic Pouille, a visité le pavillon français de la Foire internationale du livre de Riyad. (Photo fournie)
L’ambassadeur de France en Arabie saoudite, M. Ludovic Pouille, a visité le pavillon français de la Foire internationale du livre de Riyad. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 04 octobre 2023

Les Saoudiens découvrent la richesse et la diversité de la littérature française

  • Organisée par la Commission de littérature, d’édition et de traduction, la Foire internationale du livre a ouvert ses portes au public
  • L’ambassadeur a achevé son intervention par une citation de Marcel Proust: «La lecture, c’est une amitié»

RIYAD: Organisée par la Commission de littérature, d’édition et de traduction, la Foire internationale du livre a ouvert ses portes au public. Elle se déroule depuis le 28 septembre et jusqu’au 7 octobre à l’université du roi Saoud, à Riyad, et a pour thème: «Une destination inspirante».

Durant cette 1re édition et pour la première fois, 500 m2 sont exclusivement consacrés à la littérature française, dont le fonds documentaire se caractérise par une grande variété de titres, d’ouvrages et de maisons d’édition. 

L’ambassadeur de France en Arabie saoudite, M. Ludovic Pouille, a visité le pavillon français de la Foire internationale du livre de Riyad. Il en a d’abord fait le tour et s’est arrêté pour s’entretenir avec les représentants des éditeurs français présents à l’événement. 

Durant sa courte intervention, l’ambassadeur français a déclaré: «Parlez autour de vous du pavillon francophone, invitez vos amis, les familles, les élèves à venir le visiter pour y découvrir des trésors littéraires, rencontrer les autrices comme Sophie Laroche ou Zeina Abirached ainsi que d’autres écrivains francophones et participer à cette belle expérience de dialogue culturel.»

Il a également annoncé que l’auteur franco-libanais Amin Maalouf avait été élu secrétaire perpétuel de l’Académie française. L’ambassadeur a achevé son intervention par une citation de Marcel Proust: «La lecture, c’est une amitié.»

En outre, Ludovic Pouille a consacré du temps aux représentants de Génération 2030, cette association franco-saoudienne créée en 2019 et qui rassemble de jeunes talents; son but est de créer des ponts culturels entre l’Arabie saoudite et la France sur des thématiques diverses. Cette mission s’effectue à travers des événements, des programmes d’échanges dans le cadre de formations particulièrement variées. M. Pouille a également rencontré les membres de l’entreprise française La Reliure du Limousin.

Théophile de Bonnaventure, PDG de cette société, a déclaré au micro d’Arab News en français: «La Reliure du Limousin, c’est une entreprise française créée en 1950. C’est la première entreprise du monde à faire de la restauration des ouvrages anciens, des parchemins, des documents administratifs en respectant leur typologie et leur ancienneté. Nous sommes aussi un centre de formation, une école. Nous avons plusieurs formules de formation diplômante.»

De son côté, Sophie Laroche, autrice de jeunesse, nous a confié: «C’est la première fois que je viens en Arabie saoudite. C’est une très belle découverte, c’est un monde totalement différent de Paris. Je trouve qu’il y a beaucoup de sérénité. Je me sens bien, complètement dans l’échange avec les autres. C’est une très belle fête du livre.»

«Quand j’étais enfant, je n’ai jamais rêvé d’être autrice. Je pense que j’avais cela en moi. J’aime lire, écrire, je me suis toujours raconté des histoires dans ma tête. Je n’ai jamais imaginé que ce monde m’était accessible. J’ai découvert que je savais parler aux enfants, me mettre dans leur peau, m’intéresser à leurs préoccupations. Pour moi, c’est une révélation», a-t-elle ajouté.

L’ambassadeur de France en Arabie saoudite a déclaré à Arab News en français: «Je suis heureux, fier, honoré d’être aujourd’hui dans le pavillon français. C’est la première fois qu’un tel pavillon est mis en place et je tiens vraiment à remercier Mme Rania Stephan pour cette belle initiative. Lorsqu’elle me l’a proposée, j’ai tout de suite adhéré à cette idée.»

«Nous avons beaucoup travaillé, avec la coopération de la maison d’édition saoudienne Dar Dakka, le ministère de la Culture, l’Alliance française, Campus France, Génération 2030 et tous ces éditeurs qui viennent pour la première fois à Riyad. Pour moi, c’est extraordinaire, le pavillon connaît une affluence considérable», a ajouté l’ambassadeur. 

«C’est un moment très fort pour la francophonie, pour la relation entre l’Arabie saoudite et la France. C’est aussi un moment très fort pour le dialogue culturel, parce que la diversité linguistique, c’est le dialogue culturel. C’est par ces ponts que nous renforçons les liens entre les peuples», a-t-il conclu.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.