Guerre ouverte au Parti républicain, à un an de la présidentielle américaine

La destitution de Kevin McCarthy, évincé par la frange trumpiste de son propre parti, a mis à nu les fractures béantes qui traversent les conservateurs américains, à un an de la présidentielle de 2024. (SAUL LOEB / AFP)
La destitution de Kevin McCarthy, évincé par la frange trumpiste de son propre parti, a mis à nu les fractures béantes qui traversent les conservateurs américains, à un an de la présidentielle de 2024. (SAUL LOEB / AFP)
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Publié le Jeudi 05 octobre 2023

Guerre ouverte au Parti républicain, à un an de la présidentielle américaine

  • Jamais, en ses plus de 200 ans d'histoire, les Etats-Unis n'avaient destitué le «speaker»
  • Chaque rebondissement dans la saga judiciaire de Donald Trump lui rapporte aussi des millions de dollars en dons de campagne, versés par des trumpistes convaincus qu'il est victime d'une cabale politique

WASHINGTON: La destitution de Kevin McCarthy, évincé par la frange trumpiste de son propre parti, a mis à nu les fractures béantes qui traversent les conservateurs américains, à un an de la présidentielle de 2024.

Jamais, en ses plus de 200 ans d'histoire, les Etats-Unis n'avaient destitué le "speaker". Mais voilà le Congrès américain, moins de trois ans après l'attaque du Capitole par des partisans de Donald Trump, à nouveau bousculé par l'Histoire.

«Grande instabilité»

"La journée d'hier a montré une nouvelle fois le niveau de chaos qui règne au sein du Parti républicain et le niveau de chaos que le Parti républicain est prêt à imposer au pays", souligne Julian Zelizer, professeur d'histoire et de politiques publiques à l'université de Princeton.

En prenant le contrôle de la Chambre des représentants en janvier, les conservateurs espéraient braquer les projecteurs sur le président démocrate Joe Biden, qu'ils accusent d'être "corrompu" et de "mentir au peuple américain".

"A cause du chaos qui règne à la Chambre aujourd'hui, il est plus compliqué de parler de l'échec que représente la présidence Biden", a déploré mardi soir l'influent sénateur républicain Lindsey Graham.

Le "Grand Old Party" n'est pas au bout de ses peines: le débat autour de la succession de Kevin McCarthy a déjà pris des allures de guerre de tranchées. Les noms de Steve Scalise et Jim Jordan, membres de la droite dure, circulent avec insistance.

"Cela plonge l'institution dans une très grande instabilité", à l'heure où le Congrès doit voter sans tarder un nouveau budget et trancher sur une possible nouvelle enveloppe à l'Ukraine, note le professeur Zelizer.

A une quarantaine de jours d'une potentielle paralysie budgétaire, les travaux parlementaires ont été interrompus, faute de nouveau "speaker".

Trump au tribunal

Et puis il y a Donald Trump. Ancien président, deux fois mis en accusation, quatre fois inculpé, qui domine, de loin, la course à l'investiture en 2024.

Les images de la pagaille dans l'hémicycle de la Chambre des représentants, captées par les télévisions du pays, n'ont été interrompues mardi que par des plans de l'ex-dirigeant républicain, au tribunal à New York pour un procès civil.

Jugé pour fraude sur la valeur de ses actifs immobiliers, le septuagénaire a pourtant transformé cette séquence en tribune politique.

Car c'est tout le paradoxe: chaque rebondissement dans la saga judiciaire de Donald Trump lui rapporte aussi des millions de dollars en dons de campagne, versés par des trumpistes convaincus qu'il est victime d'une cabale politique.

Trump quitte son procès civil, son «spectacle terminé» lance la procureure générale

Son "spectacle est terminé": Donald Trump a quitté mercredi son procès civil pour fraudes sur la valeur de ses actifs immobiliers, s'attirant les railleries de la procureure générale de l'Etat de New York, Letitia James, qui a assuré qu'elle ne se laisserait pas intimider par l'ancien président des Etats-Unis.

"M. Trump n'est plus là. Le spectacle de Donald Trump est terminé. Ce n'était rien d'autre qu'un coup politique, une opération de collecte de fonds", a lancé Mme James, convaincue que la "justice l'emportera" à l'issue de ce procès qu'elle a déclenché en portant plainte.

L'ancien président américain était présent à toutes les audiences depuis lundi au palais de Justice de Manhattan, ne manquant pas une occasion de répéter devant les journalistes que Letitia James est "corrompue", "raciste", et participe à un complot fomenté par le camp Biden pour l'empêcher de revenir à la Maison Blanche.

Mais après avoir assisté aux débats mercredi matin, et après avoir déclaré aux journalistes qu'il était "coincé" à ce procès et ne pouvait pas faire campagne, il n'est pas réapparu aux audiences de l'après-midi.

Letitia James a dénoncé ses "commentaires offensants", "qui malheureusement ont attisé la violence". "Des commentaires que je qualifierai d'incitation à la haine raciale, et qui malheureusement font appel aux bas-fonds de notre humanité", a-t-elle ajouté. "Je ne me laisserai pas intimider", a-t-elle assuré.

Rappel à l'ordre 

Les débats, qui ont lieu devant un juge de la cour suprême de l'Etat de New York, peuvent se dérouler sans Donald Trump. Celui-ci n'encourt aucune peine pénale dans ce dossier, mais il est appelé à témoigner durant le procès qui va durer des semaines, tout comme ses deux enfants, Eric Trump et Donald Trump Jr, visés eux aussi par la plainte de Letitia James, tout comme la Trump Organization.

Mardi, le juge Arthur Engoron avait sèchement réprimandé l'ancien président en pleine audience, en déplorant une publication "dégradante" sur son réseau Truth Social, où il parlait de sa greffière comme de la "fiancée de (Chuck) Schumer", élu new-yorkais et chef de file des démocrates au Sénat.

Après ce rappel à l'ordre, le magistrat a formellement interdit aux parties de s'en prendre à son équipe.

"Le juge sait déjà ce qu'il va faire. C'est un juge (du Parti) démocrate. En toute honnêteté, il n'a pas le choix. Il est dirigé par les démocrates", a accusé Donald Trump mercredi.

Avant même le début du procès, dans lequel Letitia James réclame 250 millions de dollars en pénalités financières, le juge Engoron a conclu que des "fraudes répétées" étaient établies. En conséquence, il a ordonné le retrait des licences commerciales dans l'Etat de New York à Donald Trump et à ses deux fils, ainsi que la confiscation des sociétés visées par la plainte pour qu'elles soient confiées à des liquidateurs.

Les avocats de Donald Trump ont formellement fait appel mercredi de cette décision, qui aboutirait au démantèlement partiel de son empire immobilier.

Rendez-vous en novembre 2024 

Le républicain a jeté de l'huile sur le feu mercredi matin, se disant - comme à son habitude - victime d'une "chasse aux sorcières" orchestrée par Joe Biden, qu'il pourrait à nouveau affronter à la présidentielle.

Quel impact les convulsions du Parti républicain auront-elles sur ce scrutin, organisé en novembre 2024? Les avis divergent.

Les fractures entre électeurs et démocrates sont déjà profondes, mais le chaos ambiant "pourrait affecter les indécis", qui détiennent probablement les clés de la prochaine élection, prédit le professeur Zelizer.

"Les Américains ont la mémoire courte", rétorque Rob Mellen, professeur à l'université de Floride du sud. "Nous sommes à 13 mois des élections et l'actualité nous réservera encore bien des surprises d'ici là", affirme-t-il.

Autrement dit, l'important ce n'est pas la chute, c'est l’atterrissage.


Prison à vie pour une Syrienne jugée coupable de l'attentat meurtrier d'Istanbul

Des gens portent lors de cérémonies funéraires, les cercueils des victimes de l'explosion dans la rue Istiklal à Istanbul, le 14 novembre 2022. (AFP)
Des gens portent lors de cérémonies funéraires, les cercueils des victimes de l'explosion dans la rue Istiklal à Istanbul, le 14 novembre 2022. (AFP)
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  • Ahlam Albashir a été condamnée à sept peines de prison à vie par un tribunal turc pour avoir perpétré l'attentat sur l'avenue Istiklal le 13 novembre 2022
  • Vingt autres personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement allant de quatre ans à la perpétuité

DJEDDAH : Une femme syrienne qui avait posé une bombe  tuant six personnes dans la principale rue commerçante d'Istanbul il y a 18 mois a été condamnée à la prison à vie vendredi.

Ahlam Albashir a été condamnée à sept peines de prison à vie par un tribunal turc pour avoir perpétré l'attentat sur l'avenue Istiklal le 13 novembre 2022. Six citoyens turcs, deux membres de chacune des trois familles, ont trouvé la mort dans l'explosion qui s'est produite dans cette rue très fréquentée par les commerçants et les touristes. Une centaine de personnes ont été blessées.

Plus de 30 autres personnes ont été accusées d'avoir participé à l'explosion. Quatre d'entre elles ont été remises en liberté vendredi, et dix autres ont été jugées séparément par contumace, car elles étaient introuvables.

Vingt autres personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement allant de quatre ans à la perpétuité. Six d'entre eux ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour meurtre et « atteinte à l'unité et à l'intégrité de l'État ».

La Turquie a accusé des militants kurdes d'être à l'origine de l'explosion et a déclaré que l'ordre d'attaquer avait été donné à Kobani, dans le nord de la Syrie, où les forces turques ont mené des opérations contre la milice kurde syrienne YPG au cours des dernières années.

Les YPG et le groupe séparatiste kurde hors-la-loi PKK, qui mène depuis des décennies une insurrection contre l'État turc, ont nié toute implication dans l'attentat. Aucun groupe n'a admis avoir participé à l'attentat.

Istanbul a été attaquée par le passé par des militants kurdes, islamistes et gauchistes. Une vague d'attentats à la bombe et d'autres attaques a commencé à l'échelle nationale lorsque le cessez-le-feu entre Ankara et le PKK a été rompu à la mi-2015.

Plus de 40 000 personnes ont été tuées dans le conflit entre le PKK et la Turquie depuis que le groupe militant a pris les armes en 1984. Il est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'UE et les États-Unis.

 Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Des milliards de cigales vont envahir les Etats-Unis

L'exuvie de la cigale s'accroche à un arbre lors du deuxième tour du Barbasol Championship au Robert Trent Jones Golf Trail at Grand National le 21 juillet 2017 à Auburn, Alabama. (Cliff Hawkins/Getty Images/AFP)
L'exuvie de la cigale s'accroche à un arbre lors du deuxième tour du Barbasol Championship au Robert Trent Jones Golf Trail at Grand National le 21 juillet 2017 à Auburn, Alabama. (Cliff Hawkins/Getty Images/AFP)
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  • Certaines cigales apparaissent chaque année, quand d'autres, appelées cigales «périodiques», sortent de terre tous les 13 ou 17 ans
  • «Nous avons eu plusieurs appels concernant un son qui ressemble à une sirène, un gémissement ou un rugissement», a indiqué sur Facebook le bureau du shérif de Newberry, en Caroline du Sud (sud-est) cette semaine

WASHINGTON : Bruyantes et prêtes à s'accoupler, des milliards de cigales s'apprêtent à envahir les forêts et banlieues pavillonnaires américaines.

Dans les prochaines semaines, deux groupes particuliers de cigales vont batifoler au même moment. Un phénomène qui n'est pas arrivé depuis 1803, quand Thomas Jefferson était encore président et que les Etats-Unis rachetaient la Louisiane à la France.

La famille des cigales comprend plus de 3.000 espèces d'insectes à travers le monde. La majorité d'entre-elles passent leur vie sous terre, sous forme de larve. Elles émergent adultes pour muer et se reproduire.

Certaines apparaissent chaque année, quand d'autres, appelées cigales «périodiques», sortent de terre tous les 13 ou 17 ans.

Cette année, le phénomène implique deux groupes de cigales: le groupe XIX, qui émerge tous les 13 ans et a déjà commencé à le faire en Caroline du Nord et du Sud (sud-est). Il sera suivi par le groupe XIII dans le Midwest, qui émerge tous les 17 ans. Dans le centre de l'Etat de l'Illinois (nord), les deux pourraient être présentes au même endroit.

«Quand elles font surface, elles le font en grand nombre, ce qui enthousiasme parents et enfants», selon l'entomologiste Gene Kritsky, de l'Université Mount-Saint-Joseph, qui a développé une application pour que tout un chacun puisse collecter des données sur ces bestioles aux yeux rouges.

Un phénomène dont on se souvient, et dont les histoires se transmettent de génération en génération. Tout comme, par exemple, être témoin d'une éclipse.

«C'est ce que fait la science: vous faites des hypothèses qui vous conduisent à des prédictions, les prédictions sont vérifiées, (...) cela a de la valeur, au moment où certaines personnes cherchent à discréditer la science», note Gene Kritsky.

- Une merveille scientifique  -

Sans grande défense, les cigales «périodiques» comptent sur leur nombre pour la survie de l'espèce: grâce aux hordes qui déferlent au même moment, les oiseaux, renards, ratons laveurs, tortues et autres prédateurs sont vite rassasiés, explique à l'AFP John Lill, professeur de biologie à l'Université George Washington.

Dans une étude publiée récemment dans la revue Science, John Lill et ses collègues montrent qu'un groupe de cigales ayant émergé à Washington en 2021 avait conduit à une augmentation du nombre de chenilles -- délaissées par les oiseaux, qui se sont concentrés sur les cigales.

Résultat: la consommation de pousses de jeunes chênes s'est accrue.

D'autres recherches montrent que les années où les chênes produisent le plus de glands suivent toujours deux ans après l'émergence des cigales. Plus il y a de glands, plus les populations de mammifères qui s'en nourrissent croît, plus le risque de maladie de Lyme chez l'homme augmente.

Ce phénomène «montre qu'il existe potentiellement des impacts écologiques à plus long terme se répercutant pendant des années après l'apparition des cigales», ajoute M. Lill.

- Impacts humains -

Puis il y a le son singulier -- et strident -- des cigales mâles qui s'accouplent.

«Nous avons eu plusieurs appels concernant un son qui ressemble à une sirène, un gémissement ou un rugissement», a indiqué sur Facebook le bureau du shérif de Newberry, en Caroline du Sud (sud-est) cette semaine.

Selon Chris Simon, chercheuse à l'université du Connecticut, le changement climatique perturbe l'horloge interne des cigales.

Avec le réchauffement climatique aux Etats-Unis, l'allongement de la saison de croissance des plantes fournit plus de nourriture et accélère celle des cigales. «Je prédis que davantage de cigales de 17 ans se transformeront en cigales de 13 ans», a-t-elle indiqué «et, éventuellement, que ce trait sera assimilé génétiquement».

Il est difficile de savoir ce que cela signifie pour l'espèce à long terme, ajoute M. Lill.


Sahel: Washington va retirer des soldats du Tchad, après le Niger

Des milliers de Tchadiens assistent au meeting de Mahamat Idriss Deby Itno, président de la transition et candidat à l'élection présidentielle au Tchad, dans le stade en construction au quartier Dombao, à Moundou, le 25 avril 2024. (AFP)
Des milliers de Tchadiens assistent au meeting de Mahamat Idriss Deby Itno, président de la transition et candidat à l'élection présidentielle au Tchad, dans le stade en construction au quartier Dombao, à Moundou, le 25 avril 2024. (AFP)
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  • Washington a entamé cette semaine des discussions avec Niamey sur le retrait du Niger des plus de 1 000 soldats américains présents dans le pays
  • Dans un courrier au ministre des Armées, le chef d'état-major de l'armée de l'air tchadienne avait réclamé début avril le départ des soldats américains

WASHINGTON: Les Etats-Unis vont retirer temporairement des soldats du Tchad, a annoncé le Pentagone quelques jours après leur accord pour retirer leurs forces du Niger voisin.

Au Tchad, les Etats-Unis disposent d'une centaine de soldats dans le cadre de la lutte antijihadiste au Sahel.

"L'Usafricom envisage actuellement de repositionner certaines forces militaires américaines depuis le Tchad, dont le départ d'une partie était déjà prévu", a déclaré lors d'une conférence de presse jeudi le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, se référant au commandement militaire américain en Afrique.

"Il s'agit d'une étape temporaire dans le cadre d'une révision en cours de notre coopération de sécurité, qui reprendra après l'élection présidentielle du 6 mai au Tchad", a-t-il ajouté.

Dans un courrier au ministre des Armées lu par l'AFP, le chef d'état-major de l'armée de l'air tchadienne avait réclamé début avril le départ des soldats américains, incriminant un défaut de documents sur un accord permettant leur présence.

Selon ce courrier, "l'armée de l'air a demandé à l'attaché de défense américain d'arrêter immédiatement les activités militaires sur la BAK", la base aérienne d'Adji Kossei où les soldats américains entraînent des forces spéciales tchadiennes à lutter contre le groupe jihadiste Boko Haram.

"Nous vous demandons d'intercéder auprès de qui de droit afin de prévenir les Américains que nous avons pris la décision d'arrêter leur activité", ajoute la lettre.

"La présence des forces américaines au Tchad était initialement motivée par l'engagement commun dans la lutte contre le terrorisme, un objectif partagé par les deux nations", a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole du gouvernement tchadien.

Discussions supplémentaires 

"Cependant, des préoccupations ont été exprimées par l'état-major tchadien quant à cette présence" et "en reconnaissance des préoccupations exprimées, le gouvernement américain a décidé de retirer temporairement ses forces du Tchad", a ajouté M. Abderaman Koulamallah.

"Il est important de souligner que ce retrait ne signifie en aucun cas une rupture de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit.

"Des discussions supplémentaires auront lieu pour explorer la possibilité d'un retour des forces américaines dans le cadre d'un accord bilatéral précis et convenu entre les deux pays", a encore indiqué le porte-parole.

Au Niger, autre pivot de la stratégie des Etats-Unis et de la France pour combattre les jihadistes dans la région, la junte militaire au pouvoir depuis juillet a dénoncé en mars l'accord de coopération militaire en vigueur avec les Etats-Unis, estimant que la présence américaine était désormais "illégale".

Washington a entamé cette semaine des discussions avec Niamey sur le retrait du Niger des plus de 1.000 soldats américains présents dans le pays.

Les Etats-Unis disposent notamment au Niger d'une base de drones importante près d'Agadez, construite pour environ 100 millions de dollars.

Washington va "continuer à explorer les options possibles afin d'assurer que nous soyons toujours en mesure de faire face aux potentielles menaces terroristes", avait déclaré lundi Pat Ryder après l'annonce la semaine dernière du retrait américain du Niger.

Au Tchad, le général Mahamat Idriss Deby Itno a annoncé en mars sa candidature à la présidentielle, qu'il est quasi-assuré de remporter après que son régime a violemment réprimé dans la rue et muselé toute opposition et éliminé toute concurrence.

Il avait été proclamé par l'armée président de transition le 20 avril 2021, à la tête d'une junte de 15 généraux, à la mort de son père Idriss Déby Itno, lequel régnait d'une main de fer sur le Tchad depuis 30 ans.

Son principal adversaire, Yaya Dillo, a été tué fin février par des militaires dans l'assaut de son parti, d'une "balle dans la tête à bout portant" selon l'opposition, puis les candidatures de dix autres potentiels rivaux ont été invalidées.