La Foire internationale du livre de Riyad met en vedette de jeunes écrivains saoudiens

Kendah Jambi a publié une suite intitulée Al-Moarekh («L’Historien»). (Abdelrahmane ben Chalhoub)
Kendah Jambi a publié une suite intitulée Al-Moarekh («L’Historien»). (Abdelrahmane ben Chalhoub)
Raghad Abdallah, 22 ans, est consultante auprès du ministère de la Culture et autrice d’un livre intitulé Baseerah. (Abdelrahmane ben Chalhoub)
Raghad Abdallah, 22 ans, est consultante auprès du ministère de la Culture et autrice d’un livre intitulé Baseerah. (Abdelrahmane ben Chalhoub)
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Publié le Jeudi 05 octobre 2023

La Foire internationale du livre de Riyad met en vedette de jeunes écrivains saoudiens

  • En Arabie saoudite, les salons du livre prennent de l’importance à mesure que le secteur de l’édition subit une transformation continue
  • Ces événements offrent aux jeunes écrivains la possibilité de montrer leur talent et de publier leurs romans

RIYAD: La Foire internationale du livre de Riyad façonne la scène culturelle nationale et régionale pour les auteurs émergents depuis son inauguration le 28 septembre dernier. De jeunes écrivains déclarent à Arab News que l’événement leur apporte une visibilité indispensable.

En Arabie saoudite, les salons du livre prennent de l’importance à mesure que le secteur de l’édition subit une transformation continue. Ces événements offrent aux jeunes écrivains la possibilité de montrer leur talent et de publier leurs romans.

Ces rassemblements favorisent un fort sentiment de camaraderie entre les auteurs en herbe, tout en leur donnant la possibilité d’établir des liens précieux avec des éditeurs, des agents et des lecteurs.

Kendah Jambi, une écrivaine saoudienne de 23 ans, précise à Arab News qu’il s’agit de sa première participation à l’événement de Riyad, bien qu’elle ait participé à d’autres salons du livre à travers le Royaume.

«Je pense qu’il est important de participer à la Foire internationale du livre de Riyad, car cela permet aux auteurs d’entrer en contact avec leurs lecteurs, d’autant plus que nous avons vraiment besoin de critiques constructives. Les auteurs et les lecteurs aiment vraiment savoir qui se trouve derrière les livres», déclare-t-elle.

Après le succès de son premier livre Al-Rahala («Les Voyageurs»), Mme Jambi a publié une suite intitulée Al-Moarekh («L’Historien») qu’elle présentera lors de la foire.

Al-Rahala raconte l’histoire d’un groupe de personnes qui voyagent dans le multivers.

L’écrivaine soutient: «J'avais déjà pris la décision de créer une trilogie avec mes livres avant même ma participation à la Foire internationale du livre de Riyad, mais cet événement m'a offert l'occasion de gagner en visibilité en tant qu'écrivaine et de rencontrer à la fois mes lecteurs actuels et potentiels.»

En créant un environnement propice à l’apprentissage et à l’artisanat, les salons du livre font désormais partie intégrante du parcours des jeunes auteurs, leur offrant des expériences inestimables qui façonnent leur écriture et leur carrière d’écrivain.

Malek al-Saggaf, un écrivain de 18 ans, participe au salon de cette année pour présenter son premier livre, The Concealed Facets of Us, où chaque page est une histoire à part entière.

«J’ai déjà participé à des salons du livre à Djeddah et à Médine, ainsi qu’à Mascate et au Caire», précise-t-il.

Il explique à Arab News que The Concealed Facets of Us est un livre de développement personnel et de poésie qui aborde différents sujets de la vie, tels que les relations, les amitiés, la dépression et un large éventail d’émotions.

«J'ai décidé d'écrire ce livre très jeune, lorsque j'ai pris conscience que tout le monde traverse une épreuve ou est en train de guérir, et je me suis donc demandé comment je pouvais aider ces gens.»

Il ajoute que l’événement de Riyad fait partie des plus grands salons du livre auxquels il a participé.

«Cela m’a donné beaucoup de visibilité, suffisamment pour lancer ma carrière d’écrivain.»

Qu’ils assistent à des tables rondes, participent à des ateliers d’écriture ou rencontrent leurs idoles littéraires, les écrivains peuvent développer leur passion, leur motivation et leur inspiration lors de l’événement, ce qui leur permet de poursuivre leurs rêves et de marquer la scène littéraire de leur empreinte.

Raghad Abdallah, 22 ans, est consultante auprès du ministère de la Culture et autrice d’un livre intitulé Baseerah.

«Je ne suis pas uniquement écrivaine. J’aide également d’autres auteurs en herbe à écrire leurs propres livres en les guidant tout au long du processus.»

Son livre aide les lecteurs à recueillir des données sur leur vie quotidienne et à transformer ces informations en processus tangibles pour faciliter la prise de décision.

L’impact culturel de la Foire internationale du livre de Riyad sur les jeunes auteurs est loin d’être négligeable. Dans leur chemin vers le succès, un tel événement leur sert de tremplin pour perfectionner leur talent et leur offrir les possibilités dont ils ont besoin pour s’épanouir.

La foire est ouverte tous les jours de 11 h à minuit jusqu’au 7 octobre.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".


Liban: incursion israélienne dans un village frontalier, un employé municipal tué

Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
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  • En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BEYROUTH: Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien.

En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".

L'armée israélienne a confirmé avoir mené cette incursion, affirmant qu'elle intervenait dans le cadre de ses "activités visant à détruire une infrastructure terroriste" du Hezbollah.

Elle a ajouté que l'unité avait "repéré un suspect à l'intérieur du bâtiment" de la municipalité et ouvert le feu après avoir identifié "une menace directe" sur les soldats.

L'incident "fait l'objet d'une enquête", selon l'armée.

Dans un autre village frontalier, Adaissé, une unité israélienne a dynamité un bâtiment servant à abriter des cérémonies religieuses, selon l'Ani.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Jeremy Laurence, a indiqué que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour qu'il livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU, s'est réuni mercredi dans la localité frontalière de Naqoura, qui abrite le quartier général des forces de l'ONU.

L'émissaire américaine Morgan Ortagus a déclaré au cours de la réunion que "l'armée libanaise doit à présent exécuter entièrement son plan" visant à "placer toutes les armes sous le contrôle de l'Etat d'ici la fin de l'année".


Soudan: l'ONU appelle à mettre un terme au siège d'El-Facher après une tuerie dans une maternité

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  • Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée"
  • Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités"

PORT-SOUDAN: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à mettre un terme à l'"escalade militaire" au Soudan, après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville clé prise par les forces paramilitaires.

Les informations se multiplient sur des exactions massives depuis que les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont pris dimanche, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour, où "les massacres continuent" selon des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université Yale.

Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée".

Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher". Selon l'institution, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.

Après la prise d'El-Facher à leurs rivaux, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, les FSR contrôlent désormais l'ensemble du Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan couvrant le tiers du pays.

Les communications satellite restent coupées -sauf pour les FSR qui contrôlent le réseau Starlink-, les accès d'El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des corridors humanitaires. Dans ce contexte, il est extrêmement compliqué de joindre des sources locales indépendantes.

Maîtres du Darfour 

"Plus de 2.000 civils ont été tués au cours de l'invasion de la milice (des FSR) à El-Facher, ciblant les mosquées et les volontaires du Croissant-Rouge", a pour sa part affirmé Mona Nour Al-Daem, chargée de l'aide humanitaire au gouvernement pro-armée.

A El-Facher, le comité de résistance local, qui documente les exactions depuis le début du conflit, a rapporté mercredi soir avoir entendu des tirs dans l'ouest de la ville, "où quelques soldats restants combattent avec (...) ténacité".

Depuis dimanche, plus de 36.000 personnes ont fui les violences, majoritairement vers la périphérie d'El-Facher et vers Tawila, cité située à 70 km plus à l'ouest et qui était déjà la plus importante zone d'accueil du Soudan, selon l'ONU, avec plus de 650.000 déplacés.

De rares images de l'AFP en provenance de Tawila montrent des déplacés portant leurs affaires sur leur dos ou sur leur tête. Certains montent des tentes, d'autres, parfois blessés, sont assis dans des conditions précaires.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a alerté sur le "risque croissant d'atrocités motivées par des considérations ethniques" en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres et les viols des milices arabes Janjawid, dont sont issues les FSR, contre les tribus locales Massalit, Four ou Zaghawa.

"Unité" 

Les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent désormais l'ouest du Soudan et certaines parties du sud, avec leurs alliés. L'armée contrôle le nord, l'est et le centre du troisième plus vaste pays d'Afrique, ravagé par plus de deux ans de guerre.

Des experts craignent une nouvelle partition du Soudan, après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais le chef des FSR a affirmé mercredi que la prise complète du Darfour par ses forces favoriserait "l'unité" du pays.

"La libération d'El-Facher est une opportunité pour l'unité du Soudan et nous disons : l'unité du Soudan par la paix ou par la guerre", a déclaré M. Daglo mercredi.

Les pourparlers menés depuis plusieurs mois par le groupe dit du "Quad", qui réunit les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et l'Arabie saoudite, sont restés dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Leurs propositions de trêve se heurtent, selon lui, "à l'obstructionnisme continu" du pouvoir de M. Burhane, qui a refusé en septembre une proposition prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.