Le Royaume soutient les efforts pour rapatrier les Rohingyas au Myanmar en sécurité, selon l’ambassadeur saoudien

Des réfugiés rohingyas se rassemblent devant un point de distribution d’aide humanitaire au camp de réfugiés de Kutupalong à Ukhia, au Bangladesh. (AFP)
Des réfugiés rohingyas se rassemblent devant un point de distribution d’aide humanitaire au camp de réfugiés de Kutupalong à Ukhia, au Bangladesh. (AFP)
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Publié le Jeudi 05 octobre 2023

Le Royaume soutient les efforts pour rapatrier les Rohingyas au Myanmar en sécurité, selon l’ambassadeur saoudien

  • L’Arabie saoudite est l’un des principaux donateurs internationaux qui apportent leur aide aux Rohingyas dans les camps de Cox’s Bazar au Bangladesh
  • Le retour des Rohingyas au Myanmar est à l’ordre du jour de l’ONU depuis des années

DACCA: L’Arabie saoudite soutient les efforts visant à rapatrier les réfugiés rohingyas en toute sécurité au Myanmar, a déclaré l’ambassadeur du Royaume à Dacca, et les autorités bangladaises ont salué l’assistance continue de l’Arabie saoudite dans les camps de réfugiés.

Des centaines de milliers de réfugiés musulmans rohingyas ont fui les persécutions au Myanmar en 2017, la plupart d’entre eux cherchant refuge au Bangladesh voisin.

La majorité des plus de 1,2 million de réfugiés vivent dans des camps insalubres dans le district de Cox’s Bazar, une région côtière du sud-est du pays qui, avec l’afflux de Rohingyas, est devenue le plus grand camp de réfugiés au monde.

Leur retour au Myanmar est à l’ordre du jour depuis des années, mais le processus de rapatriement soutenu par l’ONU n’a pas encore démarré, en dépit des pressions exercées par le Bangladesh dans un contexte de diminution du soutien international à l’accueil de cette importante communauté.

Depuis le mois de mars, le rapatriement se négocie entre le Bangladesh et le Myanmar dans le cadre d’un programme pilote mené par la Chine. Malgré plusieurs visites et la compilation de données sur un premier millier de Rohingyas désireux de rentrer, on ne sait toujours pas quand le processus commencera.

«L’Arabie saoudite soutient les efforts internationaux visant à rapatrier les Rohingyas en toute sécurité et est reconnaissante au Bangladesh pour l’accueil de plus de 1,2 million de Rohingyas», a déclaré l'ambassadeur saoudien au Bangladesh, Essa al-Douhailan, à la presse en début de semaine. 

«J’espère que le rapatriement du premier groupe, dans le cadre du projet pilote de rapatriement, se déroulera sans problème et en toute sécurité. Espérons que ceci sera le début du rapatriement de tous les Rohingyas vers leur patrie, le Myanmar, en toute sécurité», a-t-il assuré. 

Le Bangladesh apporte une aide humanitaire aux Rohingyas bien qu’il ne soit pas signataire de la Convention de 1951 de l’ONU, relative au statut des réfugiés. L’Arabie saoudite est l’un des principaux donateurs internationaux à soutenir ces efforts, d’autant plus que d’autres pays ont réduit leur aide.

L’augmentation de la criminalité, les conditions de vie difficiles et l’absence de perspectives immédiates de retour au Myanmar poussent de plus en plus de réfugiés rohingyas à quitter le Bangladesh par bateau pour des pays comme la Malaisie et l’Indonésie, mettant ainsi leur vie en péril. Selon les données de l’ONU, des centaines d’entre eux auraient péri en mer l’année dernière.

Le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSrelief) soutient les réfugiés rohingyas depuis le tout début de la répression militaire de 2017 au Myanmar, qui a déclenché leur exode vers le Bangladesh.

Une grande partie de l’aide consiste en des soins de santé primaires et secondaires d’urgence, ainsi qu’en des services obstétriques, que KSrelief a déjà fournis directement à des dizaines de milliers d’enfants et de mères réfugiés rohingyas, alors que la situation dans les camps surpeuplés se détériore.

«La présence de l’Arabie saoudite dans les camps de Rohingyas est très importante. Elle y mène des opérations de secours en collaboration avec des ONG locales», a indiqué à Arab News Mizanur Rahman, commissaire bangladais chargé de l’aide aux réfugiés et du rapatriement à Cox’s Bazar.

«L’Arabie saoudite aide à construire des abris pour les Rohingyas en détresse et leur fournit une aide alimentaire. L’aide saoudienne a certainement été très importante pour les opérations humanitaires dans les camps de Rohingyas», a-t-il précisé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.