Israël-Gaza: Les représentants de la communauté juive de France reçus au ministère de l'Intérieur

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin prononce un discours lors de sa visite au Congrès national des pompiers à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 7 octobre 2023. (Photo, AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin prononce un discours lors de sa visite au Congrès national des pompiers à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 7 octobre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 11 octobre 2023

Israël-Gaza: Les représentants de la communauté juive de France reçus au ministère de l'Intérieur

  • M. Darmanin recevra le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, le président du Consistoire central, Elie Korchia, ainsi que le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi
  • Le ministre a également justifié l'interdiction donnée à la tenue d'un rassemblement pro- palestinien, prévu lundi soir à Lyon

PARIS: Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué lundi qu'il recevrait dans l'après- midi des représentants de la communauté juive de France pour évoquer la situation après l'offensive surprise du Hamas depuis Gaza contre Israël.

M. Darmanin recevra le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, le président du Consistoire central, Elie Korchia, ainsi que le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, qui appelle à un rassemblement de soutien à Israël à Paris en fin d'après-midi.

Samedi, M. Darmanin a demandé aux préfets de France de renforcer la sécurisation des lieux communautaires israélites, avec la présence visible et statique de forces de l'ordre devant les lieux de culte, et le renfort de la police municipale et de militaires. La communauté juive célèbre plusieurs fêtes depuis le début de la nouvelle année juive mi-septembre.

Le ministre, qui a tenu dimanche matin une réunion avec l'ensemble de ses services, a répété "qu'il n'y a pas aujourd'hui de menace caractérisée qui toucherait nos compatriotes juifs sur le territoire national". Il a cependant mentionné plusieurs actes antisémites durant le week- end en France.

"Nous avons vu ce week-end une dizaine d'actes antisémites, des tags, des menaces téléphoniques, des personnes qui venaient devant des lieux de culte par exemple", a-t-il rapporté, précisant qu'il y a eu "beaucoup d'interpellations".

Il a également indiqué qu'il y a eu "à peu près 700 signalements Pharos", la plateforme dédiée aux signalements de contenus violents ou illicites circulant sur internet. "Ces signalements à Pharos, c'est autant d'enquêtes judiciaires ouvertes", a-t-il ajouté

Plusieurs centaines de personnes en soutien à Israël à Strasbourg

Entre 500 et 600 personnes se sont rassemblées lundi soir à Strasbourg en solidarité avec Israël.

A l'appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), le rassemblement s'est tenu devant le Conseil de l'Europe, vigie des droits de l'homme sur le continent, sous l'oeil de plusieurs policiers.

Des drapeaux israéliens ainsi qu'une pancarte proclamant "Against terror. United with Israel" ("Contre la terreur. Unis avec Israël") étaient visibles dans la foule.

Le ministre a également justifié l'interdiction donnée à la tenue d'un rassemblement pro- palestinien, prévu lundi soir à Lyon. "La manifestation se déroulait dans le quartier déjà difficile de la Guillotière (...) et les mots d'ordre de ceux qui organisaient la manifestation sont très défavorablement connus".

Le Crif a de son côté appelé à un rassemblement lundi en fin d'après-midi place d'Israël à Paris "en solidarité avec Israël et les Israéliens frappés par le terrorisme du Hamas".


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.