Les étrangers piégés dans l'offensive du Hamas en Israël

Une Française et un Français ont été tués dans l'attaque, a annoncé le ministère des Affaires étrangères (Photo, AFP).
Une Française et un Français ont été tués dans l'attaque, a annoncé le ministère des Affaires étrangères (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 11 octobre 2023

Les étrangers piégés dans l'offensive du Hamas en Israël

  • Des dizaines de ressortissants étrangers ont été tués, blessés ou pris en otage depuis l'offensive massive samedi du Hamas contre Israël
  • Plusieurs d'entre eux participaient à une rave party dans le désert près de la frontière avec la bande de Gaza, lorsqu'ils ont été attaqués

PARIS: Des dizaines d'étrangers ont été tués, pris en otage ou ont disparu depuis l'attaque samedi du Hamas contre Israël qui a fait plus de 900 morts côté israélien.

Plusieurs centaines d'entre eux participaient à une rave party dans le désert près de la frontière avec la bande de Gaza, lorsqu'ils ont été attaqués.

Voici un état des lieux, selon les dernières informations publiques.

THAÏLANDE : 18 morts, 11 otages

Dix-huit Thaïlandais ont péri sur le territoire israélien, selon un bilan actualisé du ministère des Affaires étrangères, et ce dans des circonstances non précisées. Huit autres ont été blessés et onze enlevés.

Environ 30.000 Thaïlandais travaillent en Israël, essentiellement en tant qu'ouvriers agricoles.

ETATS-UNIS : au moins 14 morts, des otages

Le président Joe Biden a confirmé mardi la mort d'au moins 14 de ses compatriotes, ajoutant que "nous savons désormais que des citoyens américains font partie de ceux qui sont détenus par le Hamas".

NEPAL : 10 morts, un disparu

Dix Népalais ont été tués dans l'offensive, selon l'ambassade du Népal à Tel-Aviv. Quatre autres sont hospitalisés et le "contact a été perdu" avec un cinquième.

Israël accueillait quelque 265 étudiants népalais dont 17 logeaient dans le kibboutz Alumim, dans le sud, ciblé par l'attaque.

FRANCE : huit morts, 20 disparus

La France déplore huit morts et 20 disparus, dont certains "ont très probablement été enlevés", a annoncé mardi la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, prévenant que ce bilan risquait de s'alourdir.

ARGENTINE : sept morts, 15 disparus

Buenos Aires a confirmé la mort de sept Argentins et la disparition de 15 autres. Parmi eux figurent deux frères, Iair et Eitan Horn, a déclaré leur père, craignant qu'ils n'aient été "enlevés et emmenés à Gaza".

RUSSIE : quatre morts, six disparus

L'ambassade de Russie à Tel Aviv a confirmé mardi la mort de quatre binationaux russo-israéliens. Elle a aussi fait état de six Russes portés disparus.

UKRAINE : deux morts

L'Ukraine a officiellement déploré la mort de deux Ukrainiennes qui vivaient en Israël "depuis longtemps".

ROYAUME-UNI : des morts et des disparus

Les familles ont confirmé la mort de deux Britanniques : celle de Nathanel Young, 20 ans, qui servait dans l'armée israélienne, tué à la frontière avec Gaza, et celle de Bernard Cowan, un Ecossais qui a péri dans l'attaque.

Le ministre des Affaires étrangères James Cleverly a déclaré mardi, sans plus de précisions, qu'un "nombre important d'Israélo-Britanniques" avaient été "d'une manière ou d'une autre pris dans les atrocités terroristes".

Selon la BBC, plus de dix Britanniques sont morts ou portés disparus. Parmi eux, elle cite un photographe, dont la famille pense qu'il est mort, et un Britannique qui résidait en Israël depuis deux ans et assurait samedi la sécurité de la rave party, porté disparu.

PEROU : deux morts, trois disparus

Le Pérou a fait état mardi de la mort de deux Péruviens. Trois autres sont portés disparus.

CAMBODGE : un mort

Le Premier ministre cambodgien Hun Manet a confirmé la mort d'un étudiant cambodgien.

CANADA : un mort et trois disparus

Le ministère canadien des Affaires étrangères a dit lundi avoir eu connaissance de la mort d'un Canadien et de la disparition de trois autres.

BRESIL : deux morts

Le ministère brésilien des Affaires étrangères a confirmé mardi la mort de deux Israélo-Brésiliens.

ALLEMAGNE : plusieurs otages

Plusieurs Allemands, ayant la double nationalité, font partie des otages, selon le ministère allemand des Affaires étrangères.

Le ministère n'a pas commenté l'enlèvement présumé d'une Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk, qui était à la rave party et que sa mère dit avoir identifiée dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux.

"Nous pouvons clairement voir notre fille, inconsciente, dans la voiture de Palestiniens traversant la bande de Gaza", a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, la soeur d'une étudiante berlinoise de 22 ans a évoqué la mort de cette dernière lundi soir. La famille n'a toutefois pas reçu de confirmation des autorités.

MEXIQUE : deux otages

La ministre mexicaine des Affaires étrangères, Alicia Bárcena, a annoncé que deux Mexicains avaient été séquestrés.

Les pays qui déplorent des disparus

De sources officielles, outre ceux cités précédemment, les pays suivants déplorent la disparition d'un ou plusieurs de leurs ressortissants : les Philippines (cinq), l'Autriche (trois), le Paraguay (deux), la Colombie (deux), la Tanzanie (deux), l'Italie (deux) et le Chili (un).

La presse irlandaise fait état de la disparition d'une Irlandaise qui participait à la rave party avec une Israélienne, disparue elle aussi. Au moment de son dernier appel téléphonique à 7H00 samedi, elle courait vers une voiture pour fuir des tirs de roquettes.

Par ailleurs, une Panaméenne qui était portée disparue a été retrouvée vivante, selon les autorités de son pays.


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.