La présidente de Taïwan promet que l'île sera démocratique «pendant des générations»

La présidente Tsai Ing-wen est détestée par Pékin en raison de son refus de reconnaître les prétentions de la Chine sur Taïwan. (AP)
La présidente Tsai Ing-wen est détestée par Pékin en raison de son refus de reconnaître les prétentions de la Chine sur Taïwan. (AP)
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Publié le Mardi 10 octobre 2023

La présidente de Taïwan promet que l'île sera démocratique «pendant des générations»

  • «Le peuple taïwanais sera un peuple démocratique et libre pendant des générations», déclare la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen
  • Taïwan subit des pressions militaires et politiques accrues de la part de la Chine, qui considère l'île comme une province qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949

TAIPEI : La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a affirmé mardi que la démocratie avait prospéré sur l'île malgré la pression croissante de la Chine et que son peuple resterait "libre pendant des générations".

"Le peuple taïwanais sera un peuple démocratique et libre pendant des générations", a-t-elle dit lors d'un discours prononcé à l'occasion de la fête nationale.

Mme Tsai, qui s'exprimait devant la présidence taïwanaise, a affirmé qu'il était de son devoir de "sauvegarder notre souveraineté nationale et le mode de vie démocratique et libre" des 23 millions d'habitants de Taïwan.

Taïwan subit des pressions militaires et politiques accrues de la part de la Chine, qui considère l'île comme une province qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Taipei enregistre quasi-quotidiennement des incursions d'avions de guerre chinois autour de l'île.

"Face à d'énormes pressions internes et externes, la démocratie taïwanaise s'est développée et a prospéré (...) et nous en sommes sortis avec une résilience encore plus grande", a-t-elle déclaré. "Protéger la démocratie taïwanaise, c'est protéger la valeur universelle de la démocratie".

La paix, seule option

Mme Tsai a également semblé adopter un ton conciliant avec Pékin, soulignant que Taïwan souhaitait "une coexistence pacifique, avec des interactions libres, sans restrictions et sans contraintes entre les peuples de part et d'autre du détroit".

"Nous sommes prêts à prendre le consensus public de Taïwan comme base (...) avec un processus de dialogue démocratique et en nous concentrant sur le maintien du statu quo pour développer avec les autorités de Pékin une base mutuellement acceptable pour l'interaction et un chemin vers la coexistence pacifique", a-t-elle développé.

La présidente taïwanaise a également réaffirmé que la paix "est la seule option de l'autre côté du détroit".

Selon elle, "le maintien du statu quo, qui constitue le plus grand dénominateur commun pour toutes les parties, est la clé essentielle pour garantir la paix".

En réponse au discours de la présidente taïwanaise, le ministère chinois des Affaires étrangères a accusé son parti, le Parti démocratique progressiste (PDP) d'être la "plus grande menace pour la paix".

"Le plus grande menace pour la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan est l'obstination du PDP pour l'indépendance, et leur collusion avec des forces extérieures pour l'obtenir et commettre des provocations", a déclaré le porte-parole du ministère Wang Wenbin.

Pékin a intensifié ses menaces et les pressions politiques et économiques sur Taïwan depuis l'arrivée au pouvoir en 2016 de Mme Tsai qui refuse toute prétention chinoise sur l'île.

L'année dernière, la Chine a organisé des manœuvres militaires massives autour de l'île, simulant un blocus qui a suscité les craintes de Taipei, ainsi que de ses principaux alliés dont les Etats-Unis.

Tsai Ing-wen, dont c'est la dernière année en poste, ne pourra pas se représenter en raison de la limitation à deux mandats.

Des élections nationales se tiendront en janvier et Lai Ching-te, l'adjoint de Mme Tsai, est actuellement le favori du scrutin. M. Lai s'est précédemment décrit comme un "indépendantiste taïwanais pragmatique".

Ses adversaires, Hou Yu-ih du parti Kuomintang, favorable à la Chine, et Ko Wen-je du parti du Peuple de Taïwan, plus petit, cherchent à promouvoir des liens plus étroits avec Pékin.

Selon un sondage publié en juillet par le Conseil des affaires continentales de Taïwan, le principal organe de décision de Taïwan concernant la Chine, 87% des habitants de l'île sont pour le maintien du "statu quo", 4% souhaitent l'indépendance et 1% l'"unification" avec la Chine.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.