Israël-Hamas: La Nupes au bord de l'explosion

Les dirigeants politiques de la Nupes Manuel Bompard, Olivier Faure et Marine Tondelier à Saint-Denis en France (Photo, AFP).
Les dirigeants politiques de la Nupes Manuel Bompard, Olivier Faure et Marine Tondelier à Saint-Denis en France (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 12 octobre 2023

Israël-Hamas: La Nupes au bord de l'explosion

  • Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a prévenu mercredi soir que la position de La France insoumise sur le Hamas aurait «des conséquences lourdes»
  • Ces déclarations interviennent alors que La France insoumise se retrouve isolée au sein de la Nupes à cause de ses positions jugées trop ambiguës

PARIS: Un nouveau coup de boutoir dans la Nupes qui pourrait bien sceller la fin de l'alliance de gauche: le premier secrétaire du PS Olivier Faure a prévenu mercredi soir que la position de La France insoumise sur le Hamas aurait "des conséquences lourdes" sur l'avenir de la coalition.

"Il est inacceptable que la direction de La France Insoumise n'arrive pas à prononcer que le Hamas est une organisation terroriste. Ils en font une armée régulière qui commettrait des crimes de guerre. Non !", a déclaré dans une interview accordée à Libération le patron des socialistes, qui fut lui-même un des grands artisans de la création de la Nupes l'année dernière.

"Le problème, c'est la méthode Mélenchon: ne jamais chercher le centre de gravité du rassemblement de la gauche, toujours radicaliser les positions sans consulter ni respecter ses partenaires", ajoute-t-il.

Ces déclarations interviennent alors que La France insoumise se retrouve isolée au sein de la Nupes à cause de ses positions jugées trop ambiguës sur la guerre entre le Hamas et Israël, et sur ses difficultés à qualifier clairement le mouvement islamiste de "terroriste".

Des députés PS ont ainsi suspendu mardi leur participation à un contre-budget de la Nupes en marge du projet de loi de finances (PLF) pour 2024. "Pour l'instant, on n'a pas envie de travailler" avec LFI, a expliqué une source socialiste à l'Assemblée nationale.

Plus généralement, les relations entre le PS et LFI sont brouillées depuis plusieurs mois, notamment en raison du refus des socialistes de présenter des alliances de gauche aux dernières sénatoriales et aux élections européennes de 2024.

Le chef des députés socialistes Boris Vallaud estime que l'alliance devait "fonctionner différemment" pour ne plus s'exposer à des polémiques comme celle survenue après les propos de LFI sur le Proche-Orient.

L'Assemblée nationale était généralement considérée comme l'un des derniers endroits où la coalition des partis de gauche fonctionnait encore.

Mais mercredi, la médiatique députée EELV Sandrine Rousseau, une des grandes figures de l'union de la gauche, a proposé d'y "mettre en pause le travail parlementaire de la Nupes, le temps que les chefs de parti se parlent".

«Calomnies»
"Ma volonté n'est pas de mettre fin à la Nupes, c'est au contraire de lui donner un nouvel élan", explique-t-elle à l'AFP.

"Je n'en ai pas encore parlé aux chefs de groupe. J'en ai parlé de manière informelle avec des députés des quatre partis, tout le monde se questionne", détaille-t-elle, jugeant "ridicule" le spectacle renvoyé par la gauche "depuis quelques mois".

Au sein du PS, où les anti-Nupes restent très nombreux à défaut d'être majoritaires, de nombreuses voix mettaient ces derniers jours la pression sur le patron des socialistes, l'appelant à rompre définitivement avec LFI.

"On ne peut pas travailler avec des gens incapables de condamner le terrorisme. La politique ce sont des valeurs, des principes. Nous demandons que le parti socialiste suspende immédiatement toute action politique collective avec LFI", a réagi Nicolas Mayer-Rossignol, premier secrétaire délégué du PS, hostile depuis longtemps à la Nupes.

Mardi soir, dans les colonnes du Parisien, la maire de Paris Anne Hidalgo, opposée elle aussi de longue date à l'alliance de gauche, a accusé Olivier Faure d'emmener "tout le monde dans le mur", l'exhortant à faire preuve de "courage".

Mercredi, un des 31 députés du groupe PS à l'Assemblée, Joël Aviragnet, a annoncé qu'il ne "voterait ni signerait plus de texte commun avec La France insoumise".

"Réglez vos querelles infinies pour décider quand vous quitterez la Nupes, mais épargnez-nous vos calomnies", a répondu mercredi soir aux socialistes le député LFI Paul Vannier, en charge des relations avec les autres partis.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.