Israël-Gaza: Les «ambiguïtés» LFI et Mélenchon violemment dénoncées

Le député PS Jérôme Guedj estime que "la question" de rester dans la Nupes "se pose" (Photo d'illustration, AFP).
Le député PS Jérôme Guedj estime que "la question" de rester dans la Nupes "se pose" (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Lundi 09 octobre 2023

Israël-Gaza: Les «ambiguïtés» LFI et Mélenchon violemment dénoncées

  • L'attaque du Hamas contre Israël « intervient dans un contexte d'intensification de la politique d'occupation israélienne» a expliqué LFI
  • Le parti de la gauche radicale s'est attiré des critiques de personnalités socialistes

PARIS:Du "dégoût" de certains socialistes aux accusations d'antisémitisme "masqué" d'Elisabeth Borne, La France insoumise (LFI) était très sévèrement critiquée dimanche pour ses prises de position sur les attaques du Hamas contre Israël.

Depuis Bordeaux, où elle assistait au campus de rentrée du parti présidentiel Renaissance, la Première ministre n'a guère pris de gants pour dénoncer les "ambiguïtés révoltantes" du parti de Jean-Luc Mélenchon qui a mis en balance les actes du Hamas et la politique du gouvernement israëlien.

Selon la cheffe du gouvernement, l'"antisionisme" de LFI est "aussi une façon de masquer de l'antisémitisme".

Ses propos ont mis en fureur les dirigeants insoumis. Ils sont "ignobles", a répondu le coordinateur de LFI, Manuel Bompard.

"J'ai exprimé la position constante de notre pays depuis De Gaulle", s'est indigné Jean-Luc Mélenchon. "L'approbation du massacre en cours déshonore Mme Borne. La France ne parle pas comme ça!", a-t-il ajouté dans une référence apparente aux opérations de représailles israéliennes, tout en accusant la Première ministre de "ralliement" à "un point de vue étranger".

Cette controverse sur le Proche-Orient ouvre également un nouveau front dans la crise sans fin que traverse l'alliance des partis de gauche, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Divisée pour les Européennes de juin 2024, elle ambitionne pourtant de présenter un candidat commun à l'élection présidentielle de 2027.

Toute prise de position qui, dans l'immédiat, ne condamne pas "avec clarté" le Hamas palestinien "me dégoûte", a ainsi asséné le député socialiste Jérôme Guedj.

Jérome Guedj (@JeromeGuedj): "Toute prise de position qui, dans l'immédiat, ne condamne pas le terrorisme du Hamas [...] me dégoûte" pic.twitter.com/dogizeqI8Z

— BFMTV (@BFMTV) October 7, 2023

Pour lui, le parallélisme établi par LFI entre le mouvement islamiste et la politique israélienne n'est pas acceptable. A tel point que pour ce fervent partisan de la Nupes, "la question" de rester dans l'alliance "se pose" désormais.

"L'offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d'intensification de la politique d'occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est", avait affirmé LFI samedi, se gardant bien d'employer le mot de "terrorisme".

Et plusieurs députés insoumis sont allés encore au-delà, tel Louis Boyard qui a accusé le gouvernement français d'avoir fermé les yeux sur "la colonisation et les exactions en Palestine".

Le vocabulaire employé par LFI passe mal auprès de ses partenaires. "Que certains à gauche parlent du Hamas comme +des forces armées palestiennes+ me dégoûte. Le Hamas est une organisation terroriste", a répliqué dimanche la députée socialiste Valérie Rabault.

La violence des mots en dit long sur la difficultés de la gauche à s'entendre sur l'un des dossiers les plus chauds de la diplomatie, domaine réservé du président de la République.

Trop longtemps que la France ferme les yeux sur la colonisation et les exactions en Palestine.

Trop longtemps que la France renvoie dos à dos la violence de l’état israélien et celle de groupes armés palestiniens.

Des années d’inaction et toujours les civils qui en paient le… https://t.co/h4dVW6X7di

— Louis Boyard (@LouisBoyard) October 7, 2023

La sécurité renforcée en France sur les lieux communautaires juifs

A Paris, Marseille, Lyon ou encore Strasbourg, la sécurisation des lieux de cultes israélites, déjà renforcée en raison des fêtes célébrées depuis mi-septembre et le début de la nouvelle année juive, est passé à un niveau supérieur, selon les directives envoyées par Gérald Darmanin dans un télégramme adressé à tous les préfets et consulté par l'AFP.

"Alors que des attaques terroristes menées depuis Gaza frappent Israël, je vous demande de renforcer immédiatement la vigilance, la sécurité et la protection des sites de la communauté juive en France", a écrit le ministre, appelant notamment à une "présence statique visible et systématique", "la mobilisation des services de police municipale" et "l'engagement des militaires de l'opération 'Sentinelle'".

Samedi matin, depuis Toulouse où il était en déplacement, Gérald Darmanin avait indiqué qu'à la demande du président Emmanuel Macron, il avait été "déjà donné comme ordre aux préfets de protéger les lieux communautaires", ajoutant qu'il n'y avait actuellement "aucune menace".

Une réunion de sécurité se tiendra dimanche matin place Beauvau, a-t-on appris dans l'entourage du ministre.

Divergences sur l'Ukraine
Sur l'Ukraine aussi, LFI se voit régulièrement reprocher son faible soutien à Kiev, son opposition vis-à-vis de l'Otan, et des déclarations passées de Jean-Luc Mélenchon jugées complaisantes avec la Russie.

Dans ce contexte, la prise de position sur Israël du député insoumis de la Somme François Ruffin n'est pas passée inaperçue. Celui qui est vu comme un candidat potentiel en 2027 s'est distingué au sein de son parti en exprimant sa "condamnation totale de l'attaque du Hamas", tout en s'inquiétant que la réponse soit "dans les mains du gouvernement israélien le plus brutal depuis trente ans".

Israël, qui déplore 600 morts et une centaine de personnes détenues, a commencé à riposter à l'opération du Hamas en bombardant Gaza où il y a plus de 400 morts, selon les autorités locales.

Le Parti socialiste a tenu dimanche soir à réaffirmer sa position. "La politique du gouvernement Netanyahu ne saurait être mise en avant pour relativiser l'agression terroriste dont est aujourd'hui la cible la population israélienne", a-t-il martelé, comme en réponse aux insoumis.

A gauche de LFI, une autre polémique a éclaté concernant la prise de position du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). "Nous sommes tous et toutes Palestiniennes", a proclamé le parti de Philippe Poutou et Olivier Besancenot en affirmant sans ambigüité son soutien à la "résistance palestinienne".

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a annoncé son intention de déposer une plainte pour apologie du terrorisme, inquiète de l'impact du NPA dans les universités françaises.


Lancés vers 2027, Bardella et Mélenchon préparent leur lutte finale

Jordan Bardella (à gauche), président du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN), posant lors d'une séance photo à Paris le 31 janvier 2024, et Jean-Luc Mélenchon, alors candidat du parti de gauche « La France insoumise » aux élections présidentielles françaises de 2017, posant lors d'une séance photo à Paris le 24 janvier 2017. (AFP)
Jordan Bardella (à gauche), président du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN), posant lors d'une séance photo à Paris le 31 janvier 2024, et Jean-Luc Mélenchon, alors candidat du parti de gauche « La France insoumise » aux élections présidentielles françaises de 2017, posant lors d'une séance photo à Paris le 24 janvier 2017. (AFP)
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  • À un an et demi de la présidentielle, Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon installent déjà le récit d’un duel annoncé entre l’extrême droite et la gauche radicale
  • Tandis que le RN estime qu’un face-à-face avec Mélenchon faciliterait la victoire de Bardella, les Insoumis jugent au contraire le président du RN plus fragile que Marine Le Pen

PARIS: Quatre décennies les séparent. Vingt points dans les sondages, aussi. Favoris de leurs camps respectifs à un an et demi de la présidentielle, Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon installent déjà à distance le récit de leur affrontement final.

Pour provoquer un duel, il faut désigner l'adversaire. Jordan Bardella a choisi le sien et ne manque pas une occasion ces derniers mois de cibler un Jean-Luc Mélenchon qui "met de l'huile sur le feu" et "veut l'implosion du pays", incarnation d'une "menace qui pèse sur nos valeurs".

Du haut de ses 30 ans, le jeune président du Rassemblement national cherche aussi à discréditer son aîné, âgé de 74 ans, en l'accusant systématiquement de "s'être allié" à Emmanuel Macron aux dernières législatives. L'épouvantail insoumis, "main dans la main" avec le président repoussoir "pour m'empêcher de devenir Premier ministre", se lamente presque le remplaçant désigné de Marine Le Pen - en cas d'inéligibilité confirmée en appel.

Un acharnement justifié par ce constat: "Il est à gauche celui qui a la possibilité d'emmener son camp au second tour de l'élection présidentielle". Le parti à la flamme étant, dans tous les pronostics, déjà qualifié pour la finale, inutile donc de s'épuiser contre des outsiders.

"À part Marine et Jordan, y a rien d'autre", résume un eurodéputé RN, qui reconnait quelques qualités au tribun de la gauche radicale: "Il sait s'exprimer, il a du talent", et surtout "il a un socle d'adhésion en dessous duquel il ne peut pas descendre".

La question n'est donc "pas de savoir s'il est le meilleur", de toute façon "c'est lui qui sera au second tour", ajoute ce cadre du mouvement d'extrême droite, pour qui ce scénario "rend plus simple l'élection". Chacun ayant en tête le récent sondage prédisant une victoire écrasante (74% contre 26%) de M. Bardella dans un second tour face à M. Mélenchon.

Un proche de Mme Le Pen faisait la même analyse au début de l'automne: "Pour gagner, il vaut mieux être contre un Mélenchon" jugé "très clivant", même si "une partie des gens votera moins pour nous que contre lui".

- "Bardella, c'est plus simple" -

Du côté des Insoumis, cela fait plus de 10 ans, avant même la création de LFI, que Jean-Luc Mélenchon prophétise: "à la fin ça se terminera entre eux et nous". Comprendre l'extrême droite et la gauche radicale.

Et ils sont persuadés que cette fois, leur fondateur pourrait accéder au second tour après trois échecs - à chaque fois derrière Marine Le Pen. Et que Jordan Bardella, en raison de son manque d'expérience et son profil plus libéral que la patronne du RN, ferait un meilleur adversaire que cette dernière.

"Bardella, c'est plus simple que Marine Le Pen au second tour. Il apprend par coeur mais il ne réfléchit pas par lui-même. Il peut s'effondrer pendant la campagne, comme lors des législatives l'année dernière", assure le coordinateur de LFI Manuel Bompard, alors que le mouvement mélenchoniste a acté que l'option Bardella était "la plus probable" pour le parti d'extrême droite en 2027.

Et suit de près son activité à Bruxelles.

"Sur cette dernière année, Bardella a déposé beaucoup plus d'amendements que lors tout son mandat précédent. Et il donne beaucoup plus de conférences de presse. Il fait ça pour la présidentielle, c'est évident", assure la cadre insoumise Manon Aubry, élue au Parlement européen depuis 2019 comme le président du RN.

"À LFI, je suis un peu l'anti-Bardella, je surveille de près ce qu'il fait au Parlement européen où il profite de la moindre médiatisation pour voter contre les droits des femmes ou les droits des LGBT", ajoute-t-elle, en précisant: "Il y aura de quoi avoir beaucoup de munitions pour Jean-Luc Mélenchon pour un éventuel débat d'entre-deux tours, s'ils sont tous les deux candidats".

Les Insoumis restent persuadés que la "magie du second tour" pourrait opérer, malgré les sondages très défavorables et à la faveur de la dynamique de campagne, pour qu'un "front républicain anti-RN" puisse se mettre en place.

Et tant pis si des responsables macronistes, comme Elisabeth Borne, refusent publiquement de choisir entre les deux. "Je suis incapable de voter pour Jean-Luc Mélenchon", a déclaré l'ancienne Première ministre, pourtant connue pour son engagement contre l'extrême droite.


Budget: députés et sénateurs échouent à se mettre d'accord, pas de budget avant la fin de l'année

Cette photographie montre les résultats affichés sur un écran géant du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 décembre 2025. (AFP)
Cette photographie montre les résultats affichés sur un écran géant du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • La commission mixte paritaire a échoué à trouver un accord sur le budget de l'État, repoussant son adoption et forçant le gouvernement à préparer une loi spéciale pour assurer la continuité des finances publiques
  • L'impasse reflète des tensions entre le gouvernement et la gauche à l'Assemblée, et la droite sénatoriale, chacun accusant l'autre de blocage

PARIS: Députés et sénateurs ont échoué à s'entendre vendredi sur le budget de l'État, écartant la perspective d'un texte adopté avant la fin de l'année, un échec au moins provisoire pour le Premier ministre Sébastien Lecornu.

Entre le gouvernement et les socialistes d'un côté, la droite sénatoriale et les oppositions de l'autre, chacun se renvoie la balle sur la responsabilité de cette impasse.

Face à ce scénario, le gouvernement avait déjà annoncé qu'il préparait une loi spéciale pour permettre le prélèvement des impôts et assurer la continuité de l'Etat, avant une reprise des débats sur le budget début 2026.

Cette procédure exceptionnelle avait déjà été activée l'an dernier après la chute du gouvernement Barnier. Le texte devrait être examiné par les deux chambres au début de la semaine prochaine, après un probable passage lors du Conseil des ministres convoqué lundi soir, au retour d'un déplacement d'Emmanuel Macron aux Emirats arabes unis.

Le Premier ministre a également annoncé réunir, à partir de lundi, les principaux responsables politiques pour les "consulter sur la marche à suivre pour protéger les Français et trouver les conditions d'une solution".

L'échec de la commission mixte paritaire (CMP), où sept députés et sept sénateurs n'ont pas réussi à se mettre d'accord, marque la fin de deux mois de discussions parlementaires autour de ce texte financier crucial.

Dès le départ, le compromis semblait quasi impossible entre une droite sénatoriale attachée aux économies et aux baisses d'impôts et une Assemblée où la gauche réclamait plus de recettes et moins de coupes budgétaires.

Et le pari de Sébastien Lecornu de faire adopter le budget sans recours au 49.3 dans une chambre basse sans majorité était particulièrement ambitieux.

- La faute à qui ? -

C'est donc un échec pour le Premier ministre, même s'il a réussi à faire adopter mardi l'autre budget, celui de la Sécurité sociale, en obtenant un vote favorable des socialistes en échange d'une suspension de la réforme des retraites.

Pour l'exécutif et le PS, le coupable est tout désigné : les sénateurs LR, accusés d'intransigeance sur les recettes à trouver.

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a accusé la droite sénatoriale de "faire le choix de bloquer le pays". Sébastien Lecornu a plus sobrement regretté "l'absence de volonté d'aboutir de certains parlementaires".

Car, derrière les désaccords budgétaires, une guerre des chefs s'exacerbe à mesure que les échéances électorales se rapprochent.

Une ministre accuse ainsi Bruno Retailleau, patron de LR, d'avoir attisé la radicalité des sénateurs de son parti, dans une guerre larvée avec le chef des députés LR Laurent Wauquiez.

Au Palais du Luxembourg, on renvoie la balle à Matignon.

"La responsabilité de cet échec incombe au gouvernement qui a soigneusement, méthodiquement, scrupuleusement organisé l'impossibilité d'un accord", ont rétorqué Mathieu Darnaud (Les Républicains) et Hervé Marseille (UDI), chefs des groupes LR et centriste du Sénat, très remontés, dans un communiqué commun.

Bruno Retailleau avait émis les mêmes critiques un peu plus tôt, fustigeant un texte qui "aurait envoyé la France dans le mur de la dette" et appelant le gouvernement à recourir au 49.3 à la rentrée.

A l'Assemblée, la gauche, hors socialistes, a dénoncé un gouvernement qui se "défausse" sur les parlementaires, selon les mots d'Eric Coquerel (LFI), président de la commission des Finances.

Pour le groupe écologistes, l'échec est dû à "la désunion profonde du bloc gouvernemental, incapable de s'accorder sur des priorités claires et de construire une majorité parlementaire".

- "Sparadrap" -

Cap sur la loi spéciale donc, avant la reprise des discussions en janvier.

A moins que le gouvernement ne se dirige vers les ordonnances avant la fin de l'année, s'interroge Jean-Philippe Tanguy pour le Rassemblement national. Son groupe continue d'appeler à un retour aux urnes, "seule solution" à la crise, dit-il.

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a rappelé vendredi matin le coût d'une loi spéciale. "L'an dernier, on avait estimé à 12 milliards le coût d'avoir six à huit semaines sans budget."

"C'est un sparadrap", cela permet de "faire tourner le pays" mais il faudra bien que le Parlement s'accorde en début d'année, a aussi répété dans la matinée Mme Bregeon.

Outre l'urgence de disposer d'un budget, s'ajoutera la volonté du monde politique de tourner la page budgétaire avant les municipales de mars.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.