Israël et Gaza en guerre après une offensive surprise du Hamas

Des habitants réagissent près d’un incendie après le lancement de roquettes depuis la bande de Gaza vers Ashkelon, en Israël, le 7 octobre 2023. (Reuters)
Des habitants réagissent près d’un incendie après le lancement de roquettes depuis la bande de Gaza vers Ashkelon, en Israël, le 7 octobre 2023. (Reuters)
Les tirs de roquettes surviennent pendant une période de violents combats en Cisjordanie, où près de 200 Palestiniens ont été tués lors de raids militaires israéliens cette année. Israël. (AFP)
Les tirs de roquettes surviennent pendant une période de violents combats en Cisjordanie, où près de 200 Palestiniens ont été tués lors de raids militaires israéliens cette année. Israël. (AFP)
Un homme s'efforce d'éteindre l'incendie d'une camionnette alors que des roquettes sont lancées depuis la bande de Gaza, à Ashkelon, dans le sud d'Israël, le 7 octobre 2023. (Reuters)
Un homme s'efforce d'éteindre l'incendie d'une camionnette alors que des roquettes sont lancées depuis la bande de Gaza, à Ashkelon, dans le sud d'Israël, le 7 octobre 2023. (Reuters)
Des personnes en deuil portent le corps d'un Palestinien tué lors de la dernière opération d'infiltration en Israël, à l'extérieur de l'hôpital Aal-Shifa dans la ville de Gaza, le 7 octobre 2023. (AFP)
Des personnes en deuil portent le corps d'un Palestinien tué lors de la dernière opération d'infiltration en Israël, à l'extérieur de l'hôpital Aal-Shifa dans la ville de Gaza, le 7 octobre 2023. (AFP)
Des personnes pleurent la mort de Palestiniens tués lors de la dernière opération d'infiltration en Israël devant l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 7 octobre 2023. (AFP)
Des personnes pleurent la mort de Palestiniens tués lors de la dernière opération d'infiltration en Israël devant l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 7 octobre 2023. (AFP)
Des Palestiniens s'éloignent du kibboutz de Kfar Azza en Israël, près de la barrière avec la bande de Gaza, le samedi 7 octobre 2023. (AP)
Des Palestiniens s'éloignent du kibboutz de Kfar Azza en Israël, près de la barrière avec la bande de Gaza, le samedi 7 octobre 2023. (AP)
Une maison est en feu dans le kibboutz de Kfar Azza que les Palestiniens ont pris d'assaut depuis la bande de Gaza le samedi 7 octobre 2023. (AP)
Une maison est en feu dans le kibboutz de Kfar Azza que les Palestiniens ont pris d'assaut depuis la bande de Gaza le samedi 7 octobre 2023. (AP)
Short Url
Publié le Dimanche 08 octobre 2023

Israël et Gaza en guerre après une offensive surprise du Hamas

  • Cette éruption de violence a fait «plus de 200 morts» et «plus de 1000 blessés» côté israélien
  • Dans la bande de Gaza les autorités du Hamas mouvement islamiste au pouvoir sur ce micro-territoire depuis 2007 ont dénombré 232 morts

JERUSALEM/GAZA: Après des semaines d'escalade des tensions le long de la frontière entre Gaza et Israël et de confrontations meurtrières en Cisjordanie occupée, les factions de la résistance palestinienne à Gaza, principalement dirigées par le Hamas, ont déclaré aujourd'hui matin une opération militaire de grande envergure dans les villes et les colonies situées le long de la barrière de séparation avec Gaza.

Les affrontements militaires le long des frontières se poursuivaient samedi soir, avec une réponse israélienne sous forme de frappes aériennes dans la bande de Gaza sur de nombreux quartiers résidentiels.

Les derniers tirs ininterrompus de missiles lancés par les combattants palestiniens de Gaza samedi soir a provoqué l'effondrement d'un immeuble à Tel-Aviv, comme l'a rapporté le service des pompiers israéliens selon Haaretz.

Le nombre de morts parmi les Palestiniens s'élève désormais à 232, et 1 697 personnes ont été blessées, dont des dizaines dans un état critique. Les coupures d'électricité en cours devraient avoir de graves conséquences sanitaires, aggravées par le blocus israélien et les pénuries importantes de fournitures médicales.

Un rapport officiel de l'agence de presse palestinienne Wafa indique qu'une panne totale d'électricité a touché toutes les régions de la bande de Gaza assiégée. Le ministre israélien de l'Énergie avait précédemment annoncé son intention de couper l'électricité à Gaza, une région qui dépend d'Israël pour environ deux tiers de son électricité.

Mohamed Abu Silmiya, directeur de l'hôpital Al-Chifa, a souligné la situation critique dans laquelle se trouvent les hôpitaux et les établissements médicaux de la bande de Gaza à cause des coupures d'électricité imposées par Israël. Ils s'efforcent de fournir des soins adéquats au nombre croissant de victimes des attaques aériennes israéliennes. L'hôpital Al-Chifa, le plus grand centre médical de l'enclave assiégée, est particulièrement sollicité car c'est lui qui reçoit le plus grand nombre de blessés. La coupure d'électricité a aggravé la charge de travail des professionnels de la santé qui s'occupent des blessés.

Selon le ministère palestinien de la Santé, les forces israéliennes ont abattu un garçon de 13 ans dans la ville de Qalqilya, en Cisjordanie occupée. En Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, les médecins palestiniens signalent que trois personnes ont été tuées et plus de 30 blessées.

En outre, le porte-parole de l'aile militaire du Hamas, les Brigades Izz al-Din al-Qassam, a annoncé que les combattants palestiniens avaient capturé des «dizaines» de soldats et d'officiers israéliens, et qu'ils étaient actuellement détenus «dans des endroits souterrains sécurisés».

Comme l'a annoncé son parti, le Likoud, Netanyahou a invité les leaders de l'opposition, Lapid et Gantz, à collaborer à la formation d'un gouvernement d'unité. Lapid avait déjà exprimé sa volonté de travailler aux côtés de Netanyahou pour faire preuve d'unité. De son côté, Gantz a indiqué qu'il étudiait cette offre.

En outre, Israël a mené des frappes aériennes visant de nombreux immeubles de grande hauteur au cours des dernières heures, l'une de ces frappes ayant été filmée en direct par Al-Jazeera. La situation reste extrêmement volatile et fluide.

Pendant ce temps, au moins 200 Israéliens ont été tués dans l'attaque de la résistance palestinienne, a déclaré le service ambulancier israélien. Plus de 1 100 Israéliens ont été blessés, selon le ministère de la Santé, et des dizaines d'autres ont été pris en otage.

L'attaque a marqué une infiltration sans précédent en Israël par un nombre inconnu d'hommes armés du Hamas traversant la bande de Gaza, et le coup le plus dur pour Israël dans le conflit avec les Palestiniens depuis les attentats suicides de la seconde Intifada il y a une vingtaine d'années.

«Envoyez de l'aide s'il vous plaît»

S'adressant par téléphone à Israël N12 News depuis Nir Oz, un kibboutz proche de Gaza, une femme identifiée comme Dorin a déclaré que des combattants s'étaient infiltrés dans sa maison et avaient essayé d'ouvrir l'abri anti-bombes dans lequel elle se cachait.

«Ils viennent d'arriver à nouveau, envoyez de l'aide s'il vous plaît», a-t-elle supplié. «Il y a beaucoup de maisons endommagées. Mon mari tient la porte fermée. Ils tirent des balles.»

Gallant, le ministre israélien de la Défense a déclaré que «les troupes se battent contre l'ennemi en tout lieu» et a autorisé l'appel de réservistes.

Les médias israéliens ont rapporté que des hommes armés avaient ouvert le feu sur des passants à Sderot, et des images circulant sur les médias sociaux semblaient montrer des affrontements dans les rues de la ville ainsi que des hommes armés dans des jeeps parcourant la campagne.

«On nous a dit qu'il y avait des terroristes à l'intérieur du kibboutz, nous entendons des coups de feu», a déclaré Dvir, une jeune femme du kibboutz Beeri, à la radio de l'armée israélienne depuis son abri anti-bombe.

Escalade de la violence

Cette escalade intervient dans un contexte de montée de la violence entre Israël et les combattants palestiniens en Cisjordanie, qui, avec la bande de Gaza, fait partie des territoires où les Palestiniens cherchent depuis longtemps à établir un État.

Les médias du Hamas ont diffusé des vidéos montrant, selon eux, des corps de soldats israéliens amenés à Gaza par des combattants, ainsi que des hommes armés palestiniens à l'intérieur de maisons israéliennes et visitant une ville israélienne à bord de jeeps qui auraient été conduites en Israël par les assaillants.

Reuters n'a pas été en mesure de vérifier immédiatement les images.

Les médias du Hamas ont également diffusé des images vidéo montrant apparemment un char israélien détruit.

À Gaza, on entendait l’éclat des tirs de roquettes et des habitants ont fait état d'affrontements armés le long de la barrière de séparation avec Israël, près de la ville méridionale de Khan Younis, et ont déclaré avoir vu d'importants mouvements de combattants armés.

Les Palestiniens de Gaza se préparaient à la riposte d'Israël.

«Nous avons peur», a signalé Amal Abu Daqqa, une Palestinienne qui quittait son domicile à Khan Younis.

D'autres habitants de Gaza ont exprimé leur incrédulité face à l'infiltration en Israël. «C'est comme un rêve. Je n'arrive toujours pas à y croire», a indiqué un commerçant de Gaza.

L'attaque a eu lieu un jour après qu'Israël a célébré le 50e anniversaire de la guerre de 1973 qui a conduit le pays au bord d'une défaite catastrophique lors d'une attaque surprise de la Syrie et de l'Égypte.

(Avec Agences)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Short Url
  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com