Des Israéliennes et des Palestiniennes se rassemblent pour la paix

«Nous voulons la paix», ont scandé les manifestantes, habillées en blanc pour la plupart, et brandissant des panneaux comme «Cessez de tuer nos enfants» (Photo, AFP).
«Nous voulons la paix», ont scandé les manifestantes, habillées en blanc pour la plupart, et brandissant des panneaux comme «Cessez de tuer nos enfants» (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 05 octobre 2023

Des Israéliennes et des Palestiniennes se rassemblent pour la paix

  • Plusieurs centaines d'Israéliennes et de Palestiniennes ont manifesté ensemble mercredi à Jérusalem et près de la mer Morte en Cisjordanie occupée
  • «Notre message, c'est que nous voulons que nos enfants restent en vie plutôt qu'ils ne meurent», a déclaré la directrice régionale de l'Alliance pour la paix au Moyen-Orient

JÉRUSALEM: Plusieurs centaines d'Israéliennes et de Palestiniennes ont manifesté ensemble mercredi à Jérusalem et près de la mer Morte en Cisjordanie occupée, pour témoigner de leur engagement en faveur de la paix entre leurs deux peuples.

"Nous voulons la paix", ont scandé les manifestantes, habillées en blanc pour la plupart, et brandissant des panneaux comme "Cessez de tuer nos enfants", ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Notre message, c'est que nous voulons que nos enfants restent en vie plutôt qu'ils ne meurent", a déclaré Houda Abou Arqoub, directrice régionale de l'Alliance pour la paix au Moyen-Orient (ALLMEP).

Cette organisation-parapluie chapeaute les deux associations à l'origine de l'événement: le mouvement israélien Women Wage Peace (Les femmes oeuvrent pour la paix) et l'association palestinienne Women of the Sun (Les femmes du soleil).

"C'est la première fois que nous avons un véritable partenariat entre des femmes israéliennes et palestiniennes à pied d'égalité", a-t-elle confié à Jérusalem avant que les femmes ne se rendent en convoi vers la mer Morte où elles ont été rejointes par d'autres militantes.

"Je suis très heureuse d'être ici et de sentir que nous, femmes palestiniennes, ne sommes pas seules et qu'il y a beaucoup d'autres femmes qui veulent mettre un terme aux tueries", a dit Yasmine Soud, une Palestinienne de Bethléem.

Embrassades, pleurs d'émotion, échanges dans les langues des unes et des autres. Les deux évènements se sont déroulés dans une sororité bon enfant.

«Appel commun des mères»

"L'objectif c'est de faire connaître notre appel commun des mères, israéliennes et palestiniennes, qui demandent à nos deux leaderships de retourner à la table des négociations pour arriver enfin à un accord diplomatique", précise Pascale Chen, une des organisatrices de Women Wage Peace.

Mais les défis restent très nombreux: de nombreuses Palestiniennes de Cisjordanie n'ont ainsi pas obtenu l'autorisation de se rendre à Jérusalem mercredi, selon les organisatrices.

"C’était très difficile de mettre notre mouvement sur pied, de parler avec vous [...] Aujourd'hui encore on a eu des difficultés au checkpoint pour venir ici", rappelle Rim Hajajri, présidente de Women of the Sun.

"Je ne suis pas venue ici pour vous parler de nos souffrances, mais parce que je veux changer les choses [...] je ne suis plus une victime", conclut-elle sous les applaudissements.

Trente ans après les accords israélo-palestiniens d'Oslo (septembre 1993), le processus de paix au Proche-Orient apparaît plus que jamais enlisé.

Pas moins de 243 Palestiniens et 32 Israéliens ont été tués depuis le début de l'année dans des violences liées au conflit.


Gaza: la Défense civile annonce au moins 20 morts dont des enfants dans deux frappes aériennes à Khan Younès

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
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  • L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent
  • Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre

TERRITOIRES PALESTINIENS: Au moins 20 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans deux frappes aériennes israéliennes nocturnes sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé vendredi la Défense civile du territoire palestinien.

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal.

Une autre a visé une seconde maison à proximité, tuant six personnes, a-t-il précisé.

Les victimes ont été transportées à l'hôpital européen de la ville, où les corps de plusieurs enfants ont été enveloppés d'un linceul par leurs proches, selon des photographes de l'AFP.

L'armée israélienne a seulement indiqué dans un communiqué avoir "éliminé plusieurs terroristes depuis les airs et le sol et démantelé de nombreuses infrastructures terroristes".

L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent.

Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre.

La guerre a Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive dans laquelle au moins 42.847 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Trois journalistes tués au Liban, qui dénonce un «crime de guerre » israélien

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BEYROUTH: Trois journalistes ont été tués dans une frappe israélienne vendredi au Liban, le gouvernement dénonçant un "crime de guerre" au moment où Israël intensifie ses bombardements contre le Hezbollah tout en menant une offensive terrestre dans le sud du pays.

L'armée israélienne poursuit parallèlement son offensive dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah et lui aussi soutenu par l'Iran, où des frappes aériennes ont fait au moins vingt morts, selon la Défense civile.

Au Liban, la chaîne pro-iranienne Al Mayadeen a annoncé la mort d'un cameraman, Ghassan Najjar, et d'un ingénieur de radiodiffusion, Mohammad Reda, dans une frappe qu'elle a qualifiée de "délibérée contre une résidence de journalistes".

 


Blinken estime « vraiment urgent » de parvenir à une «solution diplomatique » au Liban

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
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  • "Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la front
  • M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution

LONDRES: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé vendredi à Londres qu'il était "vraiment urgent" de parvenir à une "solution diplomatique" au Liban.

"Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la frontière entre Israël et le Liban", a déclaré M. Blinken après avoir rencontré le Premier ministre libanais Najib Mikati dans la capitale britannique.

La résolution 1701 adoptée en 2006 a mis fin à une guerre précédente entre le Hezbollah et Israël. Elle prévoit la cessation des hostilités entre les deux parties et stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution.

Il a également plaidé en faveur de la protection des civils, sans appeler à un cessez-le-feu.

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a-t-il ajouté.

M. Mikati n'a fait aucune remarque à la presse à l'occasion de sa rencontre avec M. Blinken.

La veille, au cours de la conférence sur le Liban à Paris, il avait déclaré que seuls l'État et l'armée libanaise devraient porter des armes.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, qui s'est entretenu séparément avec M. Blinken à Londres, a déclaré que le gouvernement libanais avait clairement fait savoir qu'il mettrait en œuvre la résolution 1701. "L'agression contre le Liban doit immédiatement cesser. Rien ne justifie sa poursuite", a dit M. Safadi.

Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de la campagne de frappes aériennes israéliennes le 23 septembre, d'après un comptage de l'AFP reposant sur des données officielles.